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28 décembre 2006, 19:27

Le Parti ouvrier et paysan français (POPF) était un parti politique collaborationniste français actif de 1940 à 1944.

Historique

Le Parti ouvrier et paysan français était composé d’anciens membres du Parti communiste français d’abord opposés, par patriotisme français, au pacte germano-soviétique de septembre 1939, puis favorables sous l’occupation à la collaboration avec l’Allemagne.

Le POPF semble avoir été créé dès 1939 ou 1940, mais son vrai début en tant que parti collaborationniste date du printemps 1941. Le POPF était dirigé en 1940-1941 par Marcel Gitton, ancien numéro trois du Parti communiste et par un comité central de 20 membres, presque tous parlementaires et élus municipaux PCF de la région parisienne (la banlieue rouge). Le POPF a ainsi compté 16 parlementaires PCF de 1936 sur 76, soient un sur cinq. Bien qu’elle pouvait sembler posséder une certaine légimité institutionnelle, les militants du PCF suivirent peu cette tentative de national-communisme : il n’y eu qu’environ 300 militants (selon R. Handourtzel et C. Buffet).

En septembre 1941, le POPF affiche sur les murs de la région parisienne une première « lettre ouverte aux ouvriers communistes », signée par 29 anciens dirigeants du PCF passés au POPF.
Une deuxième lettre ouverte reprend la condamnation par Marcel Cachin (membre du bureau politique du PCF et directeur de l’Humanité) des attentats individuels contre l’armée allemande (mais Cachin a été plus tard partiellement disculpé de cette lettre). Le POPF pourrait s’être rebaptisé Bloc ouvrier-paysan.

Le POPF et le Comité ouvrier de secours immédiat (Cosi, dirigé par quelques figures de la gauche anarchiste et syndicale), furent les principales organisations collaborationnistes issues de la gauche révolutionnaire. Le POPF participa à d’autres organisations collaborationnistes de gauche (CIOS, Front social du travail, etc.).

Le PCF, une fois pleinement entré dans la Résistance, châtia lui-même les communistes collaborationnistes dont plusieurs furent abattus par la résistance communiste (dont Marcel Gitton).

Attention : ne pas confondre le POPF avec le Parti ouvrier et paysan (POP), qui regroupait une scission parisienne du PCF de 1929-1930.

Personnalités du POPF

 chef 1 : Marcel Gitton (Marcel Giroux de son vrai nom) (membre du bureau politique du PCF (1932), secrétaire national, n°3 du PCF après Thorez et Duclos (de 1936 à 1939), député PCF (1936), secrétaire général du POPF (1941), abattu par la résistance communiste en septembre 1941).
 chef 2 : Marcel Capron (ouvrier, député-maire PCF d’Alfortville, SG du POPF après la mort de Gitton).
 Jean-Marie Clamamus (premier et alors seul sénateur PCF, député puis sénateur-maire PCF de Bobigny. Déclaré inéligible à la Libération).
 Marcel Brout (président de la Fédération nationale du bâtiment, député PCF de la seine en 1936).
 Armand Pillot (député PCF de la Seine en 1936).
 Léon Piginnier (maire de Malakoff en 1925, député PCF de la Seine en 1936).
 Fernand Valat (député PCF du Gard en 1936, maire d’Alès en 1925, il avait pourtant dénoncé le pacte germano-soviétique et participé à la création de l’Union populaire française. Abattu en 1944 par la résistance communiste).
 Charles Bourneton (ex-secrétaire de l’Union des syndicats du Nord, membre du comité central du PCF et du bureau confédéral de la CGT. Puis responsable de la zone libre du POPF. Abattu en 1944 par la résistance communiste).
 Adolphe Ambrogelly (adjoint au maire PCF d’Arcueil. Abattu par la résistance en 1944).
 Jean-Louis Berrar (membre du bureau confédéral de la CGTU en 1923, maire PCF de Drancy en 1934, membre du comité central du PCF)
 Gaston Schaller (dit Chevalier) (secrétaire régional des jeunes PCF de Marseille).

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