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La video complete de l’exécution de Saddam Hussein : "une réponse à la barbarie par la barbarie"

31 décembre 2006, 16:07

Pour Herbe Rouge

Exposition Faut-il tout montrer de la Shoah ?

Ophélie Gimbert étudiante, Lyon (Rhône).

Jusqu’au 29 janvier, le Centre lyonnais d’histoire de la Résistance et de la Déportation présente « Prisonniers de l’image », une exposition sur la représentation des victimes. Entre émotion et réflexion. « Faut-il des images pour vous convaincre que les Afghans ont besoin d’aide ? » telle est la question posée par Médecins sans frontières en 2004, lors d’une campagne contre la représentation victimaire. De la Shoah à la guerre du Golfe en passant par le génocide rwandais ou encore les famines en Éthiopie, les conflits changent mais les victimes restent les mêmes. Les mêmes corps décharnés, les mêmes crânes rasés...

Du manuscrit du « sonderkommando » qui désignait, en 1943, ceux qui brûlaient les corps sortis des chambres à gaz, aux extraits de documentaires en passant par les photographies clandestines ou encore les sculptures, etc. Autant de supports, de moyens de les représenter, basculant peu à peu de l’autre côté. La mort, la leur, prise en photo à la volée. Entre vision d’horreur et prise de conscience, la représentation prend toute sa dimension.

Et là s’ouvre un débat. Faut-il tout montrer ? L’exposition aborde le rôle des médias au sein de la cause humanitaire qui se généralise dans les années quatre-vingt. Certaines images deviennent clichés dès lors que l’humanitaire se mêle au journalisme et, davantage encore, à la publicité. Ainsi, de nos jours, tout comme le fil barbelé est symbole universel d’oppression, le simple portail du camp d’Auschwitz évoque la Shoah. De plus, les tactiques de sensibilisation sont décrites : la représentation de femmes et d’enfants pour éveiller la pitié, le lien avec la religion, et notamment Jésus, qui est un homme qui a « souffert pour les autres ». Le progrès technique, incarné par le bulldozer poussant les corps éthiques dans les fosses communes est ici présenté comme un mélange trouble de civilisation et de barbarie. Tout est très bien expliqué et représenté...

Ophélie Gimbert,

http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-01-26/2006-01-26-822756