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CAC 40 boosté, salaires minés : Et demain ?

4 janvier 2007, 02:23

On ne mettra jamais assez en lumière les réalités de votre article. Il serait également bon de se projeter dans l’avenir sur la base de l’évolution de ces dernières années, avec pour conséquence :

une répartition des revenus toujours plus à l’avantage des revenus du capital (actions, immobilier…) par rapport aux revenus du salaire.

C’est marrant aussi de constater comment nos Sarko-médias officiels nous présentent toujours le fait que les revenus du salaire ne sont pas assez valorisés devant les revenus de l’assistanat. On veut mettre ça dans le crâne de n’importe quel salarié, pour que naturellement il en conclue que s’il a du mal à y arriver en bossant, c’est uniquement la faute des « assistés » (Rmistes, profiteurs de sécu et j’en passe).

Mais voilà, en dehors de vous demander ce qu’est la solidarité, je vous pose également la question : la personne qui vit de son capital, elle bosse, elle ? Car avec une bonne gestion, voire un bon comptable, et hop il n’y a plus qu’à attendre les kEuros (et je vous le dis, il ne s’agit pas de RMI revalorisés de 1,8% chaque année).

Et demain peut-être, avec la suppression totale de droits de succession de Sarko, tu naîtras soit avec une cuillère en argent dans la bouche, soit avec une cuillère en plastique. Dans le premier cas, tu hériteras pleinement du privilège de vivre toute ta vie comme un seigneur sans bosser, avec pour seul mérite ton hérédité. Ce sera le retour du temps des seigneurs propriétaires terriens, c’est le cas de le dire. Et pour préserver la présence de ces seigneurs dans notre pays, il faudrait baisser notre froc fiscal quand ils nous font du chantage à l’expatriation ??? Perso moi je ne marche pas.

Sébastien.

PS : En remarque à un passage de votre article, n’oubliez pas que le fameux seuil dit « de pauvreté » européen dont vous parlez (les 6,86 millions) est basé uniquement sur un critère de dispersion des 50% les moins riches (basé sur le salaire médian). Ce qui veut dire qu’il ne comptabilise absolument pas les gens n’ayant pas assez de revenus pour accéder aux biens essentiels (logement, alimentation, santé, éducation…). C’est pour ça que le nombre de pauvres peut baisser quand pourtant le coût du logement explose et le salaire médian baisse ! Imaginez le cas extrême où 50% de population serait SDF sans revenus (mais égaux entre eux), il y aurait alors 0 pauvre selon ce mode de calcul !