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Clémentine Autain : "Reuters, le pétage de plombs"

20 janvier 2007, 19:14

Magouilles et ambitions

pourquoi faudrait-il que n’être pas membre d’un parti soit gage de liberté et d’indépendance ? Et si c’était le contraire ? Et si être "apparentée communiste" présentait l’avantage d’être élue sans le désagrément de verser les 3/4 de son indemnité ? Pourquoi faudrait-il avoir moins de trente ans, être mignonne et pas con et savoir parler pour se présenter ? Comment accepter que Clémentine Autain puisse multiplier les interventions en tapant sur le Parti communiste tout en gardant un mandat qu’elle n’aurait pas sans lui ? En 1988, maire-adjoint de Mont-Saint-Martin à côté de Longwy, secrétaire de la section communiste, j’ai quitté le PC parce que je soutenais Pierre Juquin et que j’estimais que le PC ne pouvant avoir deux candidats et ayant choisi Juquin, il m’était moralement impossible d’y rester. Malgré un certain nombre d’épisodes très pénibles, je n’ai jamais craché sur ce que j’avais aimé et je suis devenu un communiste sans carte après avoir découvert chez les Rénovateurs la duplicité incroyable d’un Llabrès, jeune et ambitieux lui aussi. Je viens de parler de MORALE. C’est un mot qui a un sens à mes yeux. Où est la morale politique chez Clémentine Autain ? Où est-elle chez José Bové qui récuse le soutien de Dieudonné après être apparu copain comme cochon avec lui il y a deux mois à Cachan ? Où est-elle encore lorsqu’il s’exprime sur le site oumma.com proche des frères Ramadan, pour condamner la loi sur les signes religieux ? Où est-elle chez Salesse qu’on présente comme un homme nouveau, lui qui était le conseiller attitré de Gayssot, le moins bon des ministres communistes, non pour sa loi, que je soutiens, mais pour son soutien trop timoré aux cheminots ?
Disons le net : depuis quelques mois, j’ai l’impression qu’on demande aux communistes de faire nombre, distribuer les tracts, coller les affiches, ramasser des sous, d’être des bras au service de quelques "penseurs professionnels". Aux uns le boulot, aux autres les médias !
Alors, sans ambiguité et sans états d’âme, je me range du côté de celles et ceux qui continueront le combat, passées les modes et les moments d’exaltation sans lendemains.
Du côté de celle qui a pêché sans doute par confiance et naïveté en croyant qu’un vieux fonds d’anticommunisme ne reparaîtrait pas, mais qui me semble la plus digne dans ce marigot d’idéalistes salonards.
Du côté de Marie-George Buffet et de ceux qui souffrent.

Roger Martin