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LA GUERRE DES MOTS AURA-T-ELLE LIEU ?

17 juillet 2007, 12:20

Excuse moi "mon cher M" Mais je ne vois pas du tout où tu as péché dans mon texte tout ce que tu me reproches à mots plus ou moins couverts...

Je ne vois pas du tout ce qui serait irréconciliable dans ce que tu dis et ce que je dis !

Ma réponse est violente parce que ton 1er commentaire est violent (et tu continues - avec ta violence bien particulière, masquée, feutrée, mesquine, "l’air de rien") - je traite les gens comme ils me traitent, et tes attaques, je suis désolée de le dire, sont purement "ad hominem".

Je n’aime pas que l’on torde et ma bouche et mes mots , que l’on me fasse dire ce que je n’ai pas dit - c’est une tentative de viol mental et j’ai horreur de ça.

"Il fut un temps où nous étions les Maîtres des Mots. Nous dominions les concepts, et non l’inverse.

Il ne s’agit pas d’être nostalgiques, et de pleurer sur nos lauriers fânés, il s’agit de savoir se souvenir pour pouvoir rêver d’un avenir.

Comme un arbre qui a besoin de racines bien accrochées pour porter loin ses branches."
(...)

" Soyons critiques à l’égard des anathèmes, des constats catégoriques (« le communisme est mort » , "Gramsci prônait le rapprochement avec l’Eglise" ou « le PCF est de gauche »), soyons méfiants à l’égard des formules toutes faites que l ‘on répète comme du catéchisme ("il faut une gauche décomplexée", "nous devons trouver une altrenative au libéralisme", "il faut refonder la gauche")..., soyons frileux devant le « prêt à penser ».

Soyons rigoureux (et non, cela ne veut pas dire borné ni chiant ), soyons analytiques, soyons dialectiques."

Voilà, entre autre ,ce que j’ai écrit après cette citation tronquée que tu fais . Où est le pb pour toi dans cela ?

En matière d’écoute je commence mal la discussion ? Qu’y avait il dans mon texte qui t’a si fortement déplu que tu aies cru pouvoir attaquer bille en tête ? Il me semble que toi tu n’as rien fait pour pour je puisse avoir envie de t’écouter. Tu vas me dire quoi , que celui qui parle n’a aucune responsabilité dans la qualité de l’écoute de l’Autre ? Je ne suis pas d’accord.

Tu as commencé ton 1er post en me reprochant des choses que je n ’ai pas écrites et que je n’ai même pas pensées, le tout ,sans un pet d’argumentation ! Alors je t’ai fait la réponse qu’à mon humble avis , ton post méritait.

Je "rejette ce que ma pensée ne peut accueillir" ? Mon discours "est mimétique miroir de la magie du capitalisme" ? MAis SUR QUOI fondes tu ta condamnation dans mon texte au juste ?
Rien . Du vent. Que dalle.

Ecoute M, traite moi de facho , ça ira plus vite et on pourra arrêter de polluer le fil avec des règlements de compte.

Car ce que tu me reproches, sans le dire bien sûr, c’est bien ça au fond - c’est un "délire de puissance". Et en plus tu ne me prêtes même pas assez de jugeotte pour le cas échéant , m’en rendre compte !

Il n’y a aucune volonté de puissance chez moi ( ou pas plus que chez nous tous alors) , aucun compte phalllique que je voudrais régler avec la politique, rien de tout ce que tu écris entre les lignes.

T u es en plein dans le fantasme que je dénonce, en plein dans la peur du mot. Ce qui excite ta volonté castratrice. Ou alors et c’est bien ce que moi je ressens dans tes post, tu as un"compte à régler" avec moi à travers les mots justement... Donc, sois plus franc.

Si tu n e connais pas "le poète est l’égal des dieux", ce qu’Hugo a pu écrire du poète et des mots parce que "poséie" vient de "to poien" en grec, qui signifie créer , je n’y peux rien.

On ne prête qu’aux riches paraît il, mais il paraît aussi qu’on ne voit jamais aussi bien les défauts des autres que lorsqu’on les connaît chez soi.

"Des Maîtres et des Dieux, les peuples en ont soupé jusqu’à l’overdose et la mort. Il est temps de désenchanter les mots pour que la pensée advienne."

Des Maîtres et des Dieux nous en avns soupé oui c’es tcertain mais je ne crois pas que ce soit le fait de "désenchanter les mots" qui nous gardera de ce que tu dénonces, au contraire.

"Le travail sur la réalité, le concret , la chair de l’existence, dégrise"

Manifestement, toi, tu travailles donc très peu sur la "chair de l’existence" M...

Sur ces bonnes paroles, je ne te salue pas mais je livre au débat ce maginifque poème d’Hugo...

La Louve

Victor Hugo : « Fonction du poète », Les Rayons et les Ombres (1840)

Dieu le veut, dans les temps contraires,

Chacun travaille et chacun sert.

Malheur à qui dit à ses frères :

Je retourne dans le désert !

Malheur à qui prend ses sandales

Quand les haines et les scandales

Tourmentent le peuple agité !

Honte au penseur qui se mutile

Et s’en va, chanteur inutile,

Par la porte de la cité !

Le poète en des jours impies

Vient préparer des jours meilleurs.

II est l’homme des utopies,

Les pieds ici, les yeux ailleurs.

C’est lui qui sur toutes les têtes,

En tout temps, pareil aux prophètes,

Dans sa main, où tout peut tenir,

Doit, qu’on l’insulte ou qu’on le loue,

Comme une torche qu’il secoue,

Faire flamboyer l’avenir !

II voit, quand les peuples végètent !

Ses rêves, toujours pleins d’amour,

Sont faits des ombres que lui jettent

Les choses qui seront un jour.

On le raille. Qu’importe ! Il pense.

Plus d’une âme inscrit en silence

Ce que la foule n’entend pas.

II plaint ses contempteurs frivoles ;

Et maint faux sage à ses paroles

Rit tout haut et songe tout bas !

Peuples ! écoutez le poète !

Ecoutez le rêveur sacré !

Dans votre nuit, sans lui complète,

Lui seul a le front éclairé.

Des temps futurs perçant les ombres,

Lui seul distingue en leurs flancs sombres

Le germe qui n’est pas éclos.

Homme, il est doux comme une femme

Dieu parle à voix basse à son âme

Comme aux forêts et comme aux flots.