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Confessions d’un castriste antisémite (réponse à Jacobo Machover)

14 octobre 2007, 15:39

Cuba ne peut pas être démocratique parce qu’à 150 km de Miami ; et la rda ne pouvait pas l’être parce que l’ennemi de classe était en son coeur même (berlin ouest) et la pologne et la roumanie etc....Voilà le type de discours scandaleusement réactionnaire qui à fait les beaux jours du libéralisme !!
Le multipartisme, la liberté d’expression, d’opposition, le pouvoir pour les hommes de choisir leur vie et leur destin pour un communiste c’est le fondement même de son idéal ! Dire d’un pays qu’il peut être socialiste sans être démocratique voilà ce qui à déconsidéré l’idéal communiste à travers le monde, voilà qui nous renvoie à nos misérables 1,9% des voix aux présidentielles. Oui Cuba est une dictature, et dictature socialiste ou communiste est un oxymore ! Ce qui le prouve c’est la conjugaison en marche de l’idéal socialiste et de l’idéal démocratique au vénézuela en bolivie par exemple. Le communisme c’est la démocratie authenthique ! C’est le pouvoir réel donné au peuple, aux hommes de décider de leur vie de leur destin. Ceci n’est pas un idéal pour demain mais ce qui décide seul si l’on est un révolutionnaire ou non, ce sans quoi socialisme ou communisme ne sont que foutaise ! La démocratie n’est pas ce qui peut venir en plus, plus tard, après, c’est, comprise comme égale liberté pour tous, l’acte présent de l’agir révolutionnaire sans quoi cet agir (qui prétend décider à la place du peuple de son bonheur et prétend lui imposer de ne lui demander son avis que plus tard lorsque les bons dirigeants auront, eux qui savent, décidé,et de quel droit, de le faire parce que ce serait le bon moment) fait de la révolution une horreur.
Que l’on ne se rendent pas compte à quel point l’argument de la démocratie impossible à Cuba pour cause de proximité avec les Usa est scandaleux en dit long sur le chemin qui reste à parcourir pour une rénovation radicale de la pensée communiste.
Les plus grands alliés du triomphe du libéralisme sur la planète ont été les communistes eux-mêmes lorsqu’ils se sont fait les fossoyeurs de l’idéal démocratique, cet idéal dénoncé par les staliniens comme bourgeois.
Rien de mieux que le système castriste pour étouffer toute trace d’idée communiste dans la classe ouvrière américaine. Les dictateurs communistes, les capitalistes du monde entier ont appris à les aimer, ils n’essaient même plus de les tuer, ils en redemandent ! Par contre que Chavez ose être anti capitaliste et démocrate voilà ce qui ne doit pas être ! Que l’on puisse faire reculer démocratiquement le pouvoir de l’argent comme dans un certain nombre de pays d’amérique latine voilà qui est beaucoup plus gênant pour continuer à associer anticapitalisme et totalitarisme.
Un communiste n’est pas un démocrate par dessus le marché il n’est même pas d’abord un démocrate, il n’est que cela : il est celui qui lutte pour un monde dans lequel ce soient les hommes qui décident de leur vie, intégralement ! Un monde dans lequel le libre développement de chacun soit la condition du libre développement de tous (Marx, le manifeste) la condition première et présente et non un idéal pour plus tard. Un communiste ne prétend pas savoir ce qui est bien pour le peuple à sa place, faire ce qu’il juge bien pour lui. Un communiste n’a qu’un étendart, la liberté ! La liberté non pas comme un idéal mais comme fin et moyen indissociablement présents, la liberté qui ne peut être que celle des individus même si des conditions matérielles et sociales sont requises pour qu’elle soit réelle.
Le communisme au présent c’est, au présent, le combat pour une démocratie intégrale. Il ne peut donc qu’être l’ennemi de tout système qui, pour quelque raison que se soit, ne se fonde pas sur l’exigence d’égale liberté des hommes.
Je ne bêlerais jamais avec les anticastristes qui ne visent qu’à faire rentrer Cuba dans le giron impérialiste, Mais je considère qu’un communiste ne doit pas transiger avec la démocratie sauf à, la réduisant à ce quelle est chez nous comme si elle ne pouvait et ne devait pas devenir bien autre chose,transiger avec l’essence même du communisme. Or on ne pourra jamais faire advenir cette autre chose sans être porteur du seul défi qui vaillent aujourd’hui, du seul qui puisse être dit révolutionnaire : le défi démocrtique !

Gilles.