Accueil > ... > Forum 214408

On n’a plus qu’à devenir végétarien

18 janvier 2008, 12:39, par chevalfou

AUTRE CHOSE EN PARLANT TOUJOURS DE LA VIANDE
Vivre, simplement par Jean-Louis Gueydon de Dives
Rillettes, tripoux et boudins

"Une façon de lutter contre le réchauffement climatique : devenir végétarien !
Si tout le monde s’y met, pas besoin de nucléaire."

En cette période de ripaille carnivores et festives, et juste après la conclusion plutôt décevante de la Conférence de Bali sur le climat, je voudrais vous inviter à méditer l’information suivante : selon un rapport récent de la FAO (1), l’élevage serait responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle de la planète. A comparer aux quelques 5 % de réduction des émissions d’ici à fin 2012 que s’est fixé comme objectif - aujourd’hui non atteint - le protocole de Kyoto...

Pour bien saisir à quel point la contribution de l’élevage aux émissions de GES est impressionnante, l’on peut citer l’exemple donné souvent par Jean-Marc Jancovici, l’expert de ces questions auprès de l’Ademe (2) : la production d’un kilo de viande de veau rejette la même quantité de GES qu’un parcours en automobile de 220 km ! Cela est dû en particulier à l’importante contribution de l’élevage aux émissions de méthane et de protoxyde d’azote, deux gaz dont l’incidence sur l’effet de serre est beaucoup plus importante due celle du CO2).

Et ça va empirer, car le cheptel d’animaux d’élevage croît beaucoup plus vite que le population humaine : les quelque 20 milliards de dêtes de 2001 devraient passer à 36 milliards en 2050, soit plus de trois fois la population humaine. Ainsi il y aurait une façon bien simple de lutter contre le réchauffement climatique : devenir végétarien ! Si tout le monde s’y met, pas besoin de centrales nucléaires, de marché des droits à polluer ou de pièges à carbone. Ca ne coûte rien, et en plus c’est bon pour la santé... C’est d’ailleurs une solution envisagée très sérieusement par le président du GIEC lui-même, Rajendra Pachauri, Prix Nobel de la paix 2007.

Sans compter que l’élevage est un énorme consommateur d’eau, ressource de plus en plus rare, et de terres agricoles, les 2/3 des terres agricoles étant destinées à l’alimentation animale quee ce soit sous forme de pâturages ou de production de céréales. A l’heure où l’on s’inquiète du futur de la production alimentaire mondiale, et de la flambée de la demande, quel immense réservoir de productions végétales !!

Comme quoi les solutions sont parfois plus simples qu’on ne croit, si l’on veut bien changer se donner la peine de changer ses habitudes, et de sortir de la croyance que toute solution ne peut venir que du marché ou de la technologie...

(1) Rapport FAO 2006 "Livestock Long Shadow"
(2) www.ademe.fr