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LES COMMUNISTES ET LES INSTITUTIONS POLITIQUES

22 mai 2008, 09:09

merci de prendre ces formules en consideration :

Engels avait déjà dit que « l’État est le capitaliste collectif idéal 

“Nous avons donc vu maintenant ce qu’est la Constitution d’un pays : les rapports de force réels existant dans un pays.

Mais qu’en est-il par conséquent de ce qu’on appelle habituellement Constitution, de la Constitution légale ? Vous le voyez tout aussitôt. Ces rapports de force réels, on les inscrit sur une feuille de papier, on leur donne une expression écrite ; et lorsqu’ils sont écrits, ce ne sont plus des rapports de force réels, ils sont devenus le droit, des dispositions légales, et qui les enfreint est puni !”

Qu’est-ce qu’une Constitution ?
Lassalle 16 avril 1862

Texte paru en France en 1900. Publié par "Quatrième Internationale" numéro 4, novembre 1958

commentaires de la revue :

La démonstration de Lassalle sur les rapports du roi, des nobles, des capitalistes, et des autres citoyens trouve une application évidente sur ce qui marque la constitution gaulliste : les rapports entre l’exécutif et le législatif, et au sein de ce dernier les rapports entre l’Assemblée nationale et le Sénat. Au cours des discussions soulevées par le texte qui fut en réalité octroyé par de Gaulle et non préparé par une Assemblée constituante, on a pu dire à juste titre que ces dispositions ramenaient la France à un système constitutionnel voisin sur bien des points à la monarchie de juillet de Louis-Philippe et même à Charles X, plus particulièrement en ce qui concerne les prérogatives du Président de la République qui dépassent celles des rois constitutionnels.

La plus importante nouveauté par rapport au temps où Lassalle faisait sa conférence se trouve dans l’art d’utiliser le suffrage universel qui n’existait pas encore à l’époque où sévissait encore le suffrage censitaire. Mais une savante loi électorale, un habile découpage des circonscriptions, une prépondérance donnée aux campagnes par rapport aux villes – avec cela on peut affronter sans crainte le suffrage universel.

De la conférence de Lassalle, nos lecteurs retiendront aussi l’absence de tout crétinisme parlementaire et juridique : la constitution, c’est avant tout la question des rapports de force dans le pays, entre la force organisée – l’armée – au service des classes dirigeantes, et la force du peuple trop souvent inorganisée parce que ses dirigeants sont trop souvent de beaux parleurs,

http://www.marxists.org/francais/general/lassalle/constitution.htm