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Le congrès national du PRC adopte une motion anti-liquidation et élit Paolo Ferrero

29 juillet 2008, 09:19, par Copas

Ceux qui sont se sont situés sur la droite du rassemblement bisounours se trouvent piégés car le prochain continent a dérivé beaucoup maintenant et est de plus en plus loin (le parti démocrate / libéral-nomenclaturiste).

Ceux-ci ne voient plus que l’océan jusqu’à l"infini et se sentent une peau d’Iceberg : Peur de fondre dans la mer en essayant de traverser jusqu’aux enfants de Prodi.

Pour le reste :

1) Le pire du pire n’a pas été pour moi l’arc en ciel mais ce qui l’a précédé , la caution politique au prodisme dans une majorité de "centre-gauche", et c’est donc là que j’attends beaucoup de PRC.

2) Autre point, la question de la base matérielle d’un appareil qui peut avoir désir, ou nostalgie, de postes faisant intermédiaires entre classe ouvrière et bourgeoisie. Les bases matérielles du bureaucratisme sont à traquer. Les conditions doivent être travaillées pour que ce désir (qui peut prospérer sous de grands proclamations de communisme) ne torde pas une politique.

Enfin, pour Roberto, l’histoire des liens avec Bellaciao je ne sais pas. Mais j’ai l’impression quand même que le risque est extrême d’une alliance dans le PCF entre les droites et que des manœuvres se fassent contre tout ce qui peut directement ou indirectement favoriser un parti construit sous le contrôle de ses militants . Bellaciao relaie également ces sensibilités et n’est pas sous contrôle. Donc..........

Sur le détail, votre texte sur l’huma a dû leur donner l’impression d’un porridge salé et poivré, ça vexe de se faire fesser les joues.

J’ai l’impression que ce qui va essayé d’être fait c’est de refermer completement la parenthèse ouverte en 2002 d’hésitations de la direction du PCF pour le renvoyer en force dans une alliance dite de gauche mais autrement dit : Alliance dans de grandes élections avec le PS.

Des remarques inquiétantes ont été faites à certains moments par MG Buffet et d’autres par rapport aux régionales et aux européennes pour qu’on puisse craindre des alliances d’emblée qui auraient d’autres significations politiques + précises que des alliances aux municipales.

On verra.

La toile de fond est bien l’indépendance totale des organisations de "gauche", des organisations de défense des travailleurs, des formes d’organisation de fait anti-capitalistes, ou luttant contre des aspects du capitalisme, vis à vis de la bourgeoisie, vis à vis d’intérêts matériels à rester dans des compromis avec la bourgeoisie.

La lutte contre le bureaucratisme en fait partie centrale, la lutte pour mettre sous contrôle les élus (élections par des citoyens ou élections syndicales) par les travailleurs, pour que les partis et organisations de contestation sociale aient un centre de gravité en dehors de positions dans l’état (c’est impossible depuis longtemps pour le PS par exemple ) , prend une grande importance.

La bataille contre la bourgeoisie porte plein de noms , ce sont les faits qui importent, l’indépendance qui importe et la démocratie (mise sous contrôle par les militants des organisations).

La bourgeoisie rend un service actuellement : Elle fracasse les conditions matérielles de ceux qui sont tièdes dans le soutien à ses politiques ultra-libérales.

La droite du PCF peut avoir un succès momentané (ils "ont" l’appareil), mais la bourgeoisie réclame la soumission totale, enlève les conditions matérielles de places intermédiaires.

Tant que la bourgeoisie ne se sentira pas en danger elle pensera pouvoir se passer d’alliances donnant des bases matérielles d’existence à des organisations réformistes. Pendant des dizaines d’années elle a été obligé à ce type de compromis elle croie actuellement n’en avoir plus besoin.

Ca rend les conditions matérielles d’existence de courants intermédiaires (la droite de PRC qui a la trouille de nager de ses propres forces) très difficiles.

Mais ça libère, dans notre malheur, des forces militantes. Même des réformistes n’ont plus d’autres places (tant que leur destin ne croise pas des postes à occuper) que de se retrouver aux côtés de révolutionnaires...Si ils veulent ne serait-ce que militer .

Democrazia proletaria, si !