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4 octobre 2008, 01:32

bonsoir louve et les commentateurs.

Concernant l’aspect lutte de classe et l’imposition d’une vérité car on ne peut attendre que tout le monde soit d’accord me pose un problème fort. Quelle est la différence entre imposer une vérité (une manière d’être, de fonctionner) de la part d’un ’communisme de classe’ et celle d’une ’fascisme d’état’ ? Peut-on considérer que la ’fin’ soit une manière de faire le tri entre les deux ? Pourtant la finalité est souvent assez abstraite et les moyens pour y parvenir sont multiples. Ainsi, il se peut que les objectifs à long terme ne soient pas ’visibles’ et que l’on présente des objectifs à moyen terme, plus facile à comprendre, comment peut-on imposer aux autres ce qu’il ne comprennent pas ?

De la même manière que le socialisme (à chacun selon ses moyens) est censé être le premier pas vers le communisme (à chacun selon ses besoins - cela me va parfaitement), il y a un problème fondamentale qui est : qui décide quels sont les besoins de chacun ? le peuple souverain ? (pourtant il ne comprend pas les choses et on doit lui imposer, pour le bien de tous), une partie du peuple (celui qui détient le savoir ?), ceux qui ont menée la ’révolution’ ? (récompense de la prise de risque ?).

On ne peut que regarder ce qui a existé au niveau historique, _jamais_ une société n’a apporté bonheur et prospérité en imposant quelque chose pour le bien de tous. C’est ce coté qui m’a toujours dérangé dans cette lutte, pas tellement la notion d’appartenance à une classe [qui plus est, on peut toujours toujours avoir une notion humaine de la vie en société sans être d’une classe ou d’une autre, et il m’a semblé comprendre que Jaures n’était pas un ’prolétaire’ ], mais cette notion de "je sais mieux que les autres ce qui est bon pour eux". Ainsi, autant je me retrouve bien dans le ’laisser moi être libre’, autant pas du tout dans le ’imposer aux autres pour le salut de l’humanité’. Il faut d’ailleurs remarquer que le parti communiste français à _toujours_ participé, ’comme des putes’ (excusez mais je suis dégouté) aux gouvernements qui les utilisaient parce qu’ils ne pouvait pas faire sans eux, de l’union de la gauche du miteux à la gauche plurielle du hibou éclairée, je n’ose évoquer le ’vote utile’ de la chèvre du Poitou.

Avant de vouloir imposer aux autres la bonne voie, pour le bien de tous, n’est-ce pas assez important de s’imposer à soi un minimum de cohérence ? Ne me dites pas que la fin justifie les moyens. Ne peut-on penser qu’avant d’imposer aux autres des choses, on puisse obtenir leur adhésion par l’exemple ?

aparté pour Makhno :
Il y a une différence entre ne rien faire, s’assoir et pleurer, et embrasser la première cause qui passe à portée juste pour faire quelque chose. En informatique, on apprend à envisager tous les cas possibles et baliser le parcours pour maitriser la chose, forcement on devient un vieux chieur qui ne cesse de se poser des questions et qui fuit comme la peste la réponse toute faite gentillement apportée par d’autres.

ps makhno, ne se croise-t-on pas sur au moins un autre site ? un endroit ou les succube existent ? (non ce n’est pas dans la tour sombre ! !)