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Communisme : un combat pour la liberté - retour sur "l’affaire Rouillan"

4 octobre 2008, 11:39, par Patrice Bardet

excellent, cet article de Pablo !

et notamment sa conclusion

Évoquer le « trouble à l’ordre public » pour faire taire une voix discordante dans le concert libéral très avancé, c’est prétendre qu’un chien a la rage pour pouvoir l’abattre en toute quiétude.

Quelque soit le regard que l’on porte sur nécessité de la Lutte Armée, son histoire, il nous faut être solidaires de celles et ceux qui se battent -pacifiquement ou non- contre le capitalisme, pour le communisme.

Solidarité de Classe !

Patrice


Comme le premier jeudi de chaque mois, le Collectif Nlpf ! appelle à un rassemblement devant la Direction de l’Administration pénitentiaire (angle rue Beaubourg-rue de la Verrerie, Paris 4e) pour exiger la libération de tous les militants d’Action directe (Georges Cipriani et Régis Schleicher sont toujours détenus).


cet article de l’Express Jean-Marc Rouillan, l’ancien terroriste d’Action directe, parle et pourrait se voir privé de sa semi-liberté

devait également paraitre dans Libération, le même jour

Rouillan : la chasse au scoop

L’interview de Rouillan est passionnante, pose notamment la question de la dépolitisation générale

Après vingt ans de prison, dont plusieurs à l’isolement, comment avez-vous retrouvé la société française au moment de votre passage à la semi-liberté, notamment au niveau de sa dépolitisation ?

J’ai été catastrophé... Dans les années 50-60, le gros de la société était fortement politisé. Un militant socialiste pouvait sortir une analyse politique. Aujourd’hui, j’ai l’impression que le marxisme, toutes les théories qui nous permettaient d’appréhender les situations, ont été oubliées. Certes, les situations ont considérablement évolué, mais, en même temps, elles gardent leurs bases fondamentales : nous sommes dans une société de classes, nous sommes dans une société où le conflit impérialisme/anti-impérialisme est crucial. On se perd dans l’aide aux pauvres, à ceux qui souffrent... Non, les pauvres, ceux qui souffrent, les exploités et les opprimés sont des pro-lé-taires !

Aujourd’hui, il faut bosser énormément pour convaincre les gens de la réalité du système. Si vous allez dans une cité pour parler de religion, vous aurez plus d’attention que si vous venez parler d’oppression, d’exploitation de classes. Cela vient de la dépolitisation qui a été inscrite dans ces couches populaires, cette pression médiatique terrible qui a rendu toute tentative d’analyse des situations has-been. On a tout résumé à des images d’Epinal assez ridicules. C’est angoissant quand on se balade dans les rues de Marseille de voir le nombre de portraits de Che Guevara. Un Che lessivé de toute conscience politique. Un Che transformé en icône marketing.

Etes-vous prêt encore à jouer votre liberté personnelle pour vos idées ?

Mais je la joue actuellement. Avec cette interview... Je sais que je ne suis qu’en "semi-liberté". Et s’il y a une amélioration, ce sera une liberté sous condition. C’est-à-dire que je ne serai jamais plus un homme libre. On me l’a marqué sur un papier.