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Pourquoi Onfray-t-il mieux de se taire

16 décembre 2008, 17:20

« Mesure pour Mesure », dit Shakespeare.

Dire (écrire) que :

... et s’il a des exagérations et/ou des erreurs (vénielles à mon avis)

pose problème lorsqu’il s’agit de pratiques liberticides, ici et maintenant.

En tant qu’universitaire, M. Onfray doit se faire une place dans un establishment qui est bien... établi.

La voie étant barrée, il donne de la ...voix. Il se cherche un public, et, comme souvent dans ces cas là, va le chercher dans une gauche tiède au savoir (et à l’approche critique du savoir) incertain. Il a sorti des nimbes, il est vrai, quelques personnages sympathiques. Mais surtout des auteurs comme lui ignorés du « système ». On connait ce genre d’association : en vantant des rejetés, des rebelles, je deviens (je me pose), dans mon temps, moi-même emblème de l’esprit libre et ...libertin. D’où l’Université... populaire ! Pour avoir un marché, autant se le créer ! Mais, comme par hasard, ces écrits ne mettent pas grand chose en question du système (voir commentaire de Roberto Ferrario) : oui, Brunz, d’accord, les religions, mais bon... Je le vois bien en discuter avec le pape comme il l’a fait avec le nabot... et publier un article dans le Figaro !

Le capitalisme... libertin passe bien à la télé ou à France Culture.

C’est pourquoi, quel que soit l’intérêt de certains de ses dires (prenons ce qui nous sert), il nous faut bien prendre en compte leur rapport avec ses positions politico-sociales (hic !). Ce qui met en lumière leur intérêt... relatif pour ce qui nous anime.

Ce qu’il y a de bon, ici, c’est que M. Onfray est de notre temps et que nous sommes directement confrontés à ses dires et ses actes (contrairement à Reich par exemple). Et l’auteur de l’article a raison de décortiquer ces derniers, je n’y vois pas de haine mais de la bonne vindicte. Car de la position que les médias (qui aiment bien les critiques-alibis pour faire leur curée) lui ont acquise, c’est bien un acte - politique - que d’exprimer une sentence qui va curieusement dans le sens du pouvoir. Il en est comptable.

Nous pouvons mesurer, grâce aux avertis qui nous aide par leur critique argumentée, le rôle que s’attribuent des intellectuels (dans un cadre fait pour les accueillir) pour tromper ce Peuple qui leur est si cher. Et les contorsions que l’on doit dénoncer. Vous êtes l’exemple de ce peuple cocu par votre réaction, qui confond et le mot et le fond. La sexualité, bien sûr, c’est de bon ton. Il faut la défendre car ce n’est pas gagné, et, si je n’étais pas le premier, je ne serai pas le dernier. Mais en se battant contre ce qui la réprime, comme tant d’autres “pulsions” de vie, pas en la promouvant comme seul argument.

Et bien oui, y’ en a marre de se faire enfler par tous ces tristes Onfray. La chance que l’on a c’est qu’il y en a tant eu qu’on commence à les repérer plus vite. Personne ne l’empêche de faire son métier, mais s’il continue à utiliser sa “notoriété” pour dire des sottises meurtrières (on meurt en prison de nos jours, monsieur !), il se peut néanmoins, que même là, il se prenne une pêche.

P’tit Nico