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Qui connais le CISS ? Le faux nez de Bachelot !

11 mars 2009, 19:56

servir la soupe, Saout et son oeuvre :

Quel est pour vous le principal apport du projet HPST ? Quelle mesure auriez vous voulu voir dans cette loi ?

Le principal atout de la loi HPST, c’est qu’elle propose une organisation territoriale « intégrée » de la santé. Dans un système qui souffre d’inorganisation, elle propose de mettre du sens et de l’ordre. C’est exactement ce qu’il fallait faire. En tout cas, la loi dispose d’un cadre pour cela avec la création des agences régionales de santé (ARS) qui auront en main la mission exécutive. A côté se trouvera le conseil de surveillance pour veiller à ce que la feuille de route qui découle des obligations contractuelles et des orientations votées par la conférence régionale de santé sera suivie. C’est une vraie promesse de changement dans le système de santé.

Nous regrettons cependant que la démarche n’ait pas été poussée jusqu’au bout : où est l’agence nationale de santé que l’on aurait dû trouver naturellement en face de ces agences régionales. C’est une vraie carence et le comité national de coordination apparaît bien faible. Ce sera probablement « le coup d’après ».

Ne pensez-vous pas que la loi aurait gagnée à être discutée en même temps, voire avant même la LFSS 2009 ?

Certainement. Mais cela n’est pas la première fois que cela arrive, malheureusement ! Souvenons-nous de 2004 deux lois ont été votées à quelques jours de distance : la loi de santé publique le 9 août et la loi relative à l’assurance maladie le 13 août. Nous avons réussi la (très pauvre) performance intellectuelle de traiter les objectifs de santé publique sans traiter en même temps le financement ! Nous recommençons avec HPST. En même temps, nous n’avons pas des lois d’organisation du système de santé et des lois portant sur les objectifs de santé tout le temps alors que nous avons des lois de financement de la sécurité sociale chaque année. L’année 2010 va être décisive pour cela car nous allons avoir la révision de la loi de santé publique. Il faudrait donc que soient en phase l’organisation (HPST), les objectifs de santé publique (la révision de la loi quinquennale de 2004) et les financements (budget de l’Etat d’un côté et de l’Assurance maladie de l’autre). Ne perdons pas espoir !

Pour vous quel est le prochain enjeu d’importance en matière de santé en France ?

C’est justement la révision de la loi de santé publique. Il faut que nous parvenions à corriger le tir. Nous débutions en 2004 cette logique d’objectifs de santé publique. Du coup nous en avons identifié une centaine dans la loi. Autant dire qu’aucun n’est prioritaire. C’est ce qui reste à conquérir en 2010 : le courage de fixer des priorités de santé publique. La lutte contre les inégalités de santé devra d’ailleurs figurer en haut de l’agenda.

(...)

Christian Saout est président du Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS) et de la Conférence nationale de la Santé. Ancien président d’AIDES, il siège encore au Conseil d’Administration. Au cours de son parcours associatif, il a été amené à participer à de nombreuses instances travaillant sur la santé, telles que l’INPES ou le Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie.

Et on nous dit que le Ciss défend les usagers !
Ce type descend l’hopital public !