Accueil > ... > Forum 317924

Et si tous les prolos s’unissaient grace à la classe ouvrière et ses traditions de luttes collectives !

17 avril 2009, 05:03

Je serai assez pour un comité national de mobilisation unifiant syndicats et partis de travailleurs et ayant mandat de pousser à la constitution de comités de mobilisation partout, vers le bas (les entreprises, les quartiers et les villes, les rues, etc), et vers le haut (UE, Europe et ailleurs), démocratiques, articulés autour de l’unité des organisations syndicales mais construits par les travailleurs sous leur contrôle et leur dictat remontant, avec l’objectif de faire reculer sévèrement le capitalisme et les patrons voyous, par les moyens les plus vigoureux.

"des syndicats et partis des travailleurs et ayant mandat" : depuis quand les partis et syndicat ont des mandats ? Ils ont leur politique et font exactement ce qu’ils veulent en fonction de leurs intérêts de boutique.

"articulé autour de l’unité des travailleurs sous leur contrôle...avec l’objectif de faire reculer sévèrement le capitalisme" : pourquoi se bercer d’illusion ? Les 8 syndicats ne veulent en aucune manière faire reculer le capitalisme, ça se saurait.

On n’est pas en Guadeloupe, parce qu’on n’est pas dan s une situation marquée par le colonialisme. On est dans le coeur du pays colonialiste, et où le mouvement ouvrier s’est toujours majoritairement aligné sur le fait colonial...

Mais surtout, l’histoire des grands mouvements de grève en France (mai-juin 36, mai 68...) a toujours été marqué par des dynamiques spontanées des travailleurs, jamais par des préparations, des appels de militants ou d’organisations, encore moins à l’"unité des syndicats". Syndicats et partis qui ont toujours au mieux couru après les mouvements quand ils ne les ont pas combattu.

Les mouvements se préparent dans des micro-luttes, des formes de résistances embryonnaires qui parfois trouvent matière à s’élargir, à provoquer une dynamique de mobilisation. En ce moment, il n’y a pas vraiment d’autres voies que de se battre pour des AG inter-pro ou inter-luttes, à l’échelle locale... et faire exister localement des pôles larges de mobilisation, auto-organisés, capables d’articuler les luttes sociales entre elles (de boîtes surtout) et tisser des liens horizontaux, de ville à ville, de région à région. C’est peut-être ainsi que, le chemin se traçant en avançant, qu’il est possible d’envisager un grand mouvement général de tous les dominés/exploités.
D’en haut, il n’y a rien de bon à attendre. C’est la base qui doit mener la danse, sinon personne ne dansera.

Un anarchiste-communiste