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Quelques idées et propositions pour un projet politique d’émancipation populaire.

28 avril 2009, 15:25

Oui, et TOUS LES CAMARADES, Denis .

Et pas seulement les syndicalistes.

Il y a AUSSI tous ces jeunes qui ont été interpellés et inculpés lors de la fin de la manifestation du 19 mars à la Nation (pour Paris), 49 personnes dans des conditions pour le moins ahurissantes.

Sans parler de Saint Nazaire, sans parler de Strasbourg, sans parler des enseignants etc.

L’arrestation et le maintien en détention arbitraire de Julien Coupat (TOUJOURS DETENU JE LE RAPPELLE) sont le départ d’une entreprise commencée en 2001 avec les lois PERBEN, par un gouvernement DE DROITE sous la présidence Chirac où on trouvait déjà un certain SARKOZY.

Nous avons créé un collectif anti-répression pour le 19 mars, nous sommes en train de constituer un sérieux réseau d’entraide judiciaire comprenant des avocats et des juristes.

Et je n’ose imaginer ce qui se passera le 1er mai.

A dire vrai, je le redoute, ce 1er mai, pour de nombreuses raisons, dont le piège policier, la répression, la sécurité manipulée de la "fin de manif".

Les organisations syndicales et politiques qui feront le choix, crucial pour l’avenir de nos luttes de tenter de séparer "le bon grain et l’ivraie" ou supposée telle, en dénonçant de pseudo " casseurs" qui ne seraient pas "nous" porteraient une très lourde responsabilité dans la criminalisation du mouvement social. Sans précédent en France depuis un siècle.

Toute tentative de leur part en ce sens (comme le communiqué honteux du PCF suite aux manifs de l’OTAN, par exemple) doivent être dénoncées et combattues y compris et surtout par les militants communistes au sein de ces organisations.

La solidarité de classe ne se mégote pas. L’union des exploités contre le capitalisme ne se subdivise pas.

Je rappelle ce texte souvent cité mais ô combien d’actualité :

“Quand ils sont venus chercher les communistes,

je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,

je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs,

je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les catholiques,

je n’ai rien dit, j’étais protestant.

Puis ils sont venus me chercher.

Et il ne restait personne pour protester…”

Pasteur Martin Niemoller (1892-1984)

Dachau 1942

NOUS AVONS BESOIN URGENT DE TOUTES LES SOLIDARITES DANS CETTE LUTTE CONTRE LE RETOUR DE L’ETAT POLICIER.

A supposer que ces personnes soient effectivement coupables (de délits mineurs on leur reproche en gros un jet de canette par ci par là) à supposer ( car pour moi la présomption d’innocence joue à plein), imaginons, et bien est-ce que ce ne serait pas notre faute, par notre échec à nous aussi , que ces gens là expriment leurs révoltes de façon un peu idiote ?

SI.

En tout cas, moi, en tant que militante de gauche de toujours, je me sens RESPONSABLE.

Même si ces gens ne sont pas "nous", ils ne sont pas des "casseurs" (et qu’est-ce que c’est qu’un "casseur" d’ailleurs ? Est-ce à nous de reprendre, servilement, les mots de nos exploiteurs ???) ils sont d’Autres mais ils ne sont pas "contre nous", ils sont aussi contre nos ennemis.

On le sait : aujourd’hui les "jeunes" sont des casseurs, demain, les syndicalistes. Après demain, les communistes....

SERRONS NOUS LES COUDES NOM DE ZEUS.

LL