Accueil > ... > Forum 326877

LA POSSIBILITE D’UNE REVOLUTION

27 mai 2009, 17:55, par Pipo

Témoignage

à Louve

Je viens de lire la proclamation de votre adhésion au Sentiment Révolutionnaire.
En tant qu’ouvrier et prolétaire, je ne peux que me réjouir de votre prise de position, et ce, avec autant de clarté, tant sur le fond que sur la forme.

En effet, vous avez su vous dépouiller du corset linguistique et doctrinaire qui enserre généralement tous discours autour de ce "thème".
Pour preuve les réactions (post) de Paul et Angela (dont je ne nie pas l’engagement par ailleurs), mais qui, pour moi sont du charabia.

En tant qu’ouvrier, je peux vous dire que nombreux sont ceux qui ne supportent plus ce système et souhaiteraient faire tomber cet ordre.
La prise de conscience est lente mais avèrée, notamment chez les plus jeunes.
Des comités, des collectifs de lutte, se crèent un peu partout. Les discussions vont bon train et la richesse des réflexions issue de ces échanges mènent, petit à petit, vers l’action.

Mais il faut du temps pour reconquérir ce droit à l’action ! Il faut du temps pour retrouver le stimuli et le goût de l’action ! Il faut du temps pour "briser les chaînes" et retrouver la confiance en soi qui mène à l’action !

Je ne parle pas de "battre le pavé" une fois par trimestre ; cette forme d’"action", prônée par les syndicats ne mène à rien !!!

Chez nous, fief indéfectible du parti dominant et de l’actuel président de l’assemblée nationale, nous avons optés pour la reconquète de l’espace public, de la rue, des marchés,..., comme des lieux ou l’on essaient, de façon "théatrale" et "humoristique"(déambulations festives et non violentes), de redonner le goût à l’échange, la discussion ouverte, et la réflexion.

Par contre, même ce type de "rencontres" avec la population ne plait guère au pouvoir et la maréchaussée est de plus en plus prompte à intervenir. (Délation citoyenne, Caméras de surveillances, pardon, de Protections ???)
les motifs invoqués aux interventions et pour notre dispersement (avant notre prochain "embarquement") sont, que nos propos ne doivent pas être exposés sur la place publique !
Sur la place publique, on ne doit pas parler à haute voix de Liberté, de dérives sécuritaire, débattre sur des idées anarchistes, parler de ce qui fâche §§§ !!!
Sans autorisation municipale, et, sans avoir l’aval de la mairie sur les propos mêmes que nous allons tenir, pas de déambulation, pas de rencontres citoyennes (réponse de l’autorité en bleue) !!!

Alors oui, ils ont peur !

Mais de quoi ont ils peurs puisque "tout va bien dans le meilleur des mondes" ! ???
...

Ceci n’est qu’un témoignage sur UNE façon (parmi tant d’autres) pour que des ouvriers (ères), des "chômeurs", des "anciens", des "djeuns" retrouvent de la fièrté , de la confiance, de l’estime personnelle, et l’esprit de combat, qui, nécéssairement sera à mener d’ici peu et de façon non violente ci possible !

Nos prochaînes actions, expériences, viseront à reconquérir l’espace rural désertifié, afin de recréer du lien social, créer des coopératives d’éco-ouvriers de la terre, d’éco-constructeurs, partager les savoirs et savoirs faire, construire des lieux d’échange libre du savoir et des savoirs-faire, ainsi que des lieux festifs...

PS : si vous le trouvez, lisez le document "Ingéniérie Sociale et Mondialisation" paru sur le net ce printemps et écrit par un mistérieux "Comité Invisible".
Pas de verbiage non plus dans cet écrit !

Louve, j’ai pris du plaisir à vous lire. j’ai également imprimer votre article et vais le faire partager largement autour de moi.

“Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu”.
Bertolt Brecht

Fraternellement

Pipo.