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Le mégaphone comme idéal platonicien, par Michel Onfray

6 juin 2009, 01:29, par Copas

Rien dans ce texte ne ressort de l’analyse, tout ressort des conneries colportées.

1) le NPA n’a pas été contre l’unité, mais il n’a pas rejoint le Front de gauche sur les positions du front de gauche et n’a pas été pour une union sans lendemains comme exigée par le PCF.

La question n’était pas de faire une alliance jusqu’à la Saint glin-glin mais de vérifier un engagement à minima du front de gauche. s’allier avec des gens qui, l’encre à peine sèche, partent ailleurs est du foutage de gueule.

2) Le NPA n’est pas responsable des politiques d’alliance pourrie du PCF et du courant de mélenchon du passé dans le gouvernement de gauche, depuis dans les collectivités et demain à nouveau aux régionales, aux partielles et dans une éventuelle majorité.

Onfray essaye de nous faire croire que c’est la faute du NPA si le Front de gauche est construit sur l’enlisement de la première vague de résistance à la grande crise capitaliste et que c’est de sa faute si ce front va sucer après le libéral-nomenclatursime.

La logique du raisonnement est blindée : Si nous nous allions avec les factions bourgeoises ("nous" qui avons choisi le front de gauche) c’est de la faute du NPA, méchant NPA, qui ne nous a pas empêché de devenir des gens qui vont vendre les travailleurs pour un plat de lentilles .

Externalisation des erreurs et des malfaçons, pas mal comme raisonnement.

3) Le raisonnement électoraliste tournant sur le sujet que SI le front de gauche s’était uni avec le NPA, "on" serait passé devant le PS et qu’alors, etc, fait toujours partie des miroirs aux alouettes (auquel j’avais cédé au lendemain court terme de 2005 avant de me rendre compte que ce n’était pas possible dans un cadre politicien et bureaucratique).

Ce type d’alliance fait en général moins unie qu’en plusieurs listes. Donc dans le cas actuel 10% maxi (je ne parle pas des sondages....), ensuite, fondamentalement , refaire de l’union de la gauche, se trouver plus fort que le PS c’est ce qui était dans la séquence de sortie de 68 et le programme commun. Sans résultats autre que des politiques bourgeoises.

L’union politique se fait d’abord sur des contenus en formes de pratiques, avec pour centre autre chose que les batailles institutionnelles où les factions nomenclaturistes sont sur leur terrain, puissantes et s’allient toujours avec la bourgeoisie.

Cette première cristallisation importe : elle dit que la parole est désormais aux électeurs qui peuvent signifier qu’ils en ont assez de la politique politicienne des boutiquiers et qu’ils veulent autre chose : à savoir une large union des gauches initiée par le haut avec le Front de gauche et Cette première cristallisation importe : elle dit que la parole est désormais aux électeurs qui peuvent signifier qu’ils en ont assez de la politique politicienne des boutiquiers et qu’ils veulent autre chose : à savoir une large union des gauches initiée par le haut avec le Front de gauche et possiblement confirmée par le bas avec les électeurs.

Et bien, il fallait commencer par là ...

On tremble devant la vision fromidable de l’alliance par le haut du formidable " et possiblement confirmée par le bas avec les électeurs"... Quelle audace ! Un vote comme peut-être possible élan vers l’unité historique des 6 à 7% des 30 à 40% d’électeurs qui iront voter.

Parisot en a des bouffées moites et des tremblements de peur, elle qui hurlait contre le LKP et les sequestrations (et accessoirement faisait tonner le canon contre l’extreme gauche qui ravitaillait en bière les travailleurs déchainés).

Mais rien de notre ami sur les luttes sociales nécessaires,leurs centralisations, comment les mener et les aider, comment reconstruire le mouvement ouvrier au sens large, que les trucs qui tournent en rond et n’ont jamais servi à rien mais avec la boursoufflure de gens qui jouent aux grands responsables, chefs du par en haut....

Rien de Onfray sur le mouvement réel d’une classe, ses avancées et ses reculs... Que du social-démocratisme moins avancé que celle qui sortit de 68 pour propulser Mitterand. Meme raisonnement à l’oeuvre...

L’unité ne s’est jamais construite par en haut avec des bureaucraties . Bien pire, ce type d’union c’est toujours tournée finalement contre les travailleurs.

Ce qu’on peut reprocher au NPA ressort plus de deux choses :

 Une analyse trop bisounours du Front de gauche qui s’est construit sur la démobilisation sociale (en se prétendant débouché des luttes sociales en appelant à élire 3 députés européens), allié pour la circonstance avec les directions syndicales.

Là on ne parle pas de grandes déclamations politiciennes boursoufflées mais du concret des luttes désespérées d’usines qui se sont trouvées seules et isolées dans leurs résistances alors que d’énormes possibilités de riposte existaient, ayant l’assentiment et le soutien de 75% de la population (ce qui est autre chose que de d’avoir des sondages à 6% sur les 30 à 40% qui vont voter)... Sondages quand tu nous tient.

L’unité politicienne pour l’enkistage institutionnel contre l’unité des travailleurs et du peuple dans la résistance réelle.

Le fond de la participation active du front de gauche à la démobilisation est la critique centrale de ce front (ce qu’a été et qu’est son raisonnement pour son appel à voter pour eux, présentant comme une solution aux bataille d’avoir des députés européens).

 Trop de participation aux illusions électoralistes de la part du NPA , même si il a fait le service essentiel qu’on attendait d’un parti , soutenir les luttes sociales et surtout appeler à leur extension, leur centralisation, leur unité, leur combattivité, améliorer leur organisation.
Ce qui fait un gouffre par rapport aux lyrisme républicain et superficiel du front de gauche.

L’unité, ça se fait sur les tâches concrètes dans les batailles sociales et politiques des travailleurs et de la jeunesse.

Là Onfray fait un nouveau virage à 180° , les mouches ayant changé d’âne.... qui, va , vers la méga-immense victoire de faire passer une alliance nomenclaturiste de deux partis avec de très gros moyens jsue devant le NPA.

Immense victoire et ambition....

Onfray en soutien d’une nomenclatura qui rêve la nuit et le jour de continuer l’alliance avec la bourgeoisie en se couchant devant la bourgeoisie (voir l’interview de la tête de liste en Ile de France ).

Si au moins ce qui était soutenu c’était une alliance pour le combat de la classe déshéritée, pour l’aider à s’oganiser ... Même pas.