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Quel avenir pour l’UPM, un an après son lancement ?

16 juillet 2009, 13:26, par Fathi B’CHIR

L’auteur a raison de souligner l’importance de la question palestinienne mais elle n’explique pas tout. D’autant plus qu’en ce domaine, les faux-semblants dont on peut soupçonner l’Europe ne sont rien à côté de ceux des Arabes, impuissants et incapables de peser y compris sur leur propre destin. Nous sommes toujours dans l’attente du "sauveur suprême", l’Europe ou Obama... Nous, nos gouvernants ont tant d’autres soucis en tête pour se préoccuper sérieusement de la Palestine comme du développement de nos pays, de lutter contre le chômage des jeunes, des jeunes diplômés.

Où est passé l’argent du pétrole ? Où est notre agriculture ? Pourquoi nos frontières demeurent fermées alors que nous pleurons pour que l’Europe ouvre les siennes ? Pourquoi nos entreprises ne peuvent se déployer sur tout l’espace maghrébin arabe ? Pourquoi les pays riches du Golfe traitent les migrants arabes comme des esclaves. Avant de s’en prendre aux autres, balayons devant nos propres portes.

Le problème majeur à mon avis, aussi bien sur le dossier palestinien que sur l’avenir de la coopération entre le deux rives, est l’évanescence des partenaires de l’UE. Ils n’ont fait, depuis toujours, que réagir aux projets venus d’ailleurs. Aucune initiative n’est venu de nos pays.

Quand Sarkozy disait, à Dakar, que les Africains ne sont plus des acteurs de l’Histoire, il devrait plutôt s’adresser aux Arabes. Un écrivain, bahreini, je crois, l’écrivait il y a deux ou trois décennies : "nous sommes sortis de l’Histoire pour n’être plus qu’une notion géographique. Notre réalité, nous la constaterons en lisant nos journaux, en tournant les boutons de la radio pour passer d’une station arabe à une autre. Et si cela n’est pas convaincant, alors prends un miroir et regarde toi". Telle serait notre réalité. Nous ne sommes plus que de simples "consommateurs" de projets politiques venus d’ailleurs, sans vie ni dynamisme. Nous réagissons, nous n’agissons plus.

Il est temps de nous livrer à une profonde introspection et ce n’est ni par l’incantation ni par la prière que nous arriverons à recouvrer notre destin.

Si je peux me permettre de citer mon propre écrit pour marquer le besoin de repenser l’EuroMed. Et je demeure convaincu que l’EuroMed ne sera que lorsque le Med-Med, ou, plus proche de nous, le Mag-Mag seront réalités.

http://www.medafrique.info/news/show.php?id=935