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Sondages OpinionWay : Patrick Buisson, le conseiller occulte à 1,5 millions d’euros ?

20 juillet 2009, 21:53, par ould aoudia

Docteur Jean-Philippe Ould Aoudia 8 décembre 2008

Monsieur Patrick BUISSON

Monsieur,

Sous la signature de Carole Barjon, le numéro 2298 (semaine du jeudi 20 novembre 2008) du Nouvel Observateur a publié un article où il est question de vous.

Au paragraphe 4, alinéa 2, on peut lire : "Elève au lycée Pasteur de Neuilly, il refuse de se lever pour une minute de silence après un attentat meurtrier de l’OAS".

Sauf erreur de ma part, il s’agit du lundi 19 mars 1962, vous aviez treize ans à peine, et vous vous êtes abstenu de prendre part à la minute de silence dont le ministre de l’Education nationale, Lucien Paye, avait recommandé le respect dans tous les établissements scolaires, en hommage aux six Inspecteurs des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS le 15 mars 1962 à Alger.

Par votre attitude vous entendiez ne pas vous associer à la condamnation d’un meurtre collectif d’enseignants.

Voici le message que les autres jeunes Français ont écouté :

L’Université française tout entière s’associe au deuil qui, une fois encore, frappe si douloureusement l’Académie d’Alger.
Hier matin, un groupe de six tueurs de l’OAS a lâchement assassiné à El Biar six de nos collègues dont les noms doivent être cités à la jeunesse de France :

Maxime Marchand, inspecteur d’Académie, chef du service des Centres sociaux d’Algérie ;
Mouloud Feraoun, adjoint au chef du service des Centres sociaux ;
Robert Aimard, inspecteur des Centres sociaux, chef du bureau d’études ;
Marcel Basset, inspecteur, chef du centre de formation du personnel des centres sociaux ;
Ali Hammoutene, inspecteur des Centres sociaux pour la région d’Alger ;
Salah Ould Aoudia, inspecteur des centres sociaux pour la région d’Alger .

Surpris au milieu d’une réunion de travail, ils ont été alignés devant un mur et sauvagement mitraillés.
Unis dans le sacrifice comme ils l’étaient dans leur œuvre d’éducation, ils doivent le demeurer dans notre souvenir.

Leurs noms s’ajoutent à la longue liste des maîtres qui, en Algérie, sont tombés au service des valeurs spirituelles et morales qu’enseigne l’université française et dont les Centres sociaux d’Algérie, expression et moyen de coopération dans l’éducation intellectuelle et l’action sociale, sont l’émouvant symbole.

En assassinant ces hommes, c’est à ces valeurs morales que l’OAS a voulu s’attaquer.

Il est capital de savoir si, devenu conseiller du Président de la République, vous reconnaissez rétrospectivement vous être mal comporté en refusant de prendre part à l’hommage rendu à six fonctionnaires de l’Education nationale, hommes de culture, de paix et de réconciliation, massacrés au nom de l’Algérie française, par une organisation terroriste.

Je ne puis croire en effet que vous persistiez dans cette approbation donnée si ouvertement, quarante-six ans plus tôt, à des agissements que Raoul Salan, chef suprême de l’OAS aurait désavoués à l’époque, et que déplorent aujourd’hui d’anciens criminels de l’organisation.

J’aimerais cependant que vous m’en donniez la confirmation formelle, ce dont je vous remercie par avance.

Je vous prie d’accepter, Monsieur, l’expression de mes salutations.

Jean-Philippe Ould Aoudia