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"VALSE AVEC BACHIR" CANAL PLUS lundi 21 septembre 2009 20h50 (video)

22 septembre 2009, 11:58, par Roberto Ferrario

(Mise a jour le mercredi 22 septembre 2009 à 11:09)

On peux difficilement accuse Gideon Lévy, que écrit sur "Haaretz" quotidien israélien, d’antisémitisme...

Hier soir je regardé cet film... du début je ressenti un "malaise", le massacre de Sabra et Chatila finalement "résumé" ou "présenté" par un simple problème "existentiel" de un soldat de l’arme du Tsahal que a perdu sa propre mémoire ???

Cet film fait part d’une "étrange" série des film d’animation sorti des "usines a désinformé" de l’état israélien, comme le film "Lebanon" de Samuel Maoz couronné du Lion d’Or à la Mostra de Venise de cet année considéré comme "Partial", "hypocrite", "dénué de remise en question", "C’est une opération d’autodéfense où l’Autre n’existe pas, où il n’est qu’un "ennemi" masqué, absent, que le film traite de "terroriste" résumait cette semaine l’envoyé spécial à Venise du quotidien An-Nahar, proche de la majorité parlementaire soutenue par l’Occident...

Le film "Lebanon" ne sortira pas au Liban en raison du boycottage des produits israéliens, comme ce fut le cas pour le film d’animation "Valse avec Bachir"...

Et sans oublie le premier de la liste de films "négationniste" "Beaufort" et "Z32"

Dans le film "Valse avec Bachir" on remarque l’invasion de l’arme israélienne en sud Liban, on ne se pose même pas la question principal : le pourquoi de la "réel" motivation de la présence du Tsahal ???

Les soldats du Tsahal sont "présenté" comme naïf, gentil, et victime des méchant terroristes (dans un territoire étranger...), les soldat on peur et "abandonne" par leur "chef" et donc on "justifie" le fait de "tiré" sur tous se que bouge... compris les voitures civile, résultat... des familles entière crible par des centaines des balles... les pauvre soldats... on doit forcement être solidaire et compassionnel des leurs "problèmes" psychologiques "post-war"...

Sans parle de la "danse" d’un soldat israélien que "rythme" avec des tires de mitrailleuse ca propre "valse de la mort" en honneur ??? de Bachir Gemayel, le chef des Phalanges d’extrême-droite chrétienne maronite, assassiné le 14 septembre 1982... deux jour avant "le début" des massacre de Sabra et Chatila perpétré, du 16 au 18 septembre 1982...

Et oui l’arme la puis "puissant", propre, et intelligent du monde, ne "comprends" pas que est entrain de participe activement a un de pire massacre de l’histoire du Liban...??? pfffffff

"Dans la situation du Liban d’alors, seule l’armée israélienne, présente dans le cadre de l’opération « Paix en Galilée », avait les moyens de s’interposer. Elle n’en a rien fait." comme l’affirme un article de l’Humanité du 25 juin 2008, ou a participe activement avec ca logistique a l’organisation direct de cet massacre ???

Un énorme fosse de plus en plus grand nous sépare de cet quotidien française dit "communiste" que "glorifie" et incite positivement a regardé cet type des films de propagande militaire israélien et arrive a "glorifie" le film "Lebanon" dans un article le même jour du triste anniversaire du début des massacres de Sabra et Chatila...

On ne comprend pas comme on ne peux appelle cet film, "partial" et "négationniste" et a décharge de tout type de "responsabilité" de l’arme du Tsahal, et on le "présente" comme un film pacifiste...

Cet film, diffuse sur Canal Plus dans une soire pour la paix... a quelque jour du triste 27éme anniversaire du massacre, cherche de nie totalement les fait réel comme modestement je décrit dans un article l’an dernier : "Sabra et Chatila : 16 septembre 1982, 26ème anniversaire du massacre (videos)" ou les vidéos dans cet article ont été efface par "Dailymotion"... et apres la sortie du "rapport de l’ONU" publié le 15 septembre 2009, que accuse Israël de crimes de guerre sur l’opération "Plomb durci", menée par Israël dans la bande de Gaza, l’hiver 2008-2009...

RF

En annexe trois articles publie par L’Humanite et un sur "Lebanon" :

1 : une invitation "positive" a regarde cet "film de propagande"

2 : une interview de Ari Folman auteur de "Valse avec Bachir" privé des toute critique

3 : un article sorti le même jour du triste anniversaire du massacre de Sabra et Chatila... que "glorifie" le film "Lebanon"

4 : Article de Rana Moussaoui a Propos du film "Lebanon"

Sans commentaire...


Article paru le 21 septembre 2009

Valse avec Bachir

Canal Plus. 20 h 50.

Mais qu’a donc fait Ari Folman les 16 et 17 septembre 1982 pendant que la milice chrétienne libanaise en furie après l’assassinat de Bachir Gemayel, président chrétien du Liban et ami d’Israël, perpétrait des massacres sans nom à Sabra et Chatila, deux camps de réfugiés palestiniens de la banlieue de Beyrouth. Plus de 4 000 victimes sous le regard de l’armée israélienne présente dans le cadre de l’opération « Paix en Galilée » et qui ne s’est pas interposée. L’Israélien Ari Folman était soldat à ce moment. Il est devenu cinéaste et livre un film d’animation, un documentaire personnel qui regarde la vérité de l’horreur en face et se termine du reste par les images vraies du massacre. À voir. C. B.

http://www.humanite.fr/2009-09-21_M...


Article paru le 25 juin 2008

Ari Folman « Ne pas prendre part aux guerres des autres »

Cinéma . Sortie du premier long métrage d’animation israélien, en compétition à Cannes le mois dernier. Rencontre avec Ari Folman, son auteur.

Valse avec Bachir, d’Ari Folman. Israël. 1 h 27.

Les 16 et 17 septembre 1982, la milice chrétienne libanaise dirigée par Élie Hobeika, assoiffée de sang après l’assassinat de Bachir Gemayel, président chrétien du Liban et ami d’Israël. La furie des phalangistes les conduit à Sabra et Chatila, deux camps de réfugiés palestiniens de la banlieue ouest de Beyrouth. Sept cents victimes pour les uns, trois mille cinq cents pour les autres, c’est de toute façon, quoi qu’on retienne, une boucherie innommable. Qu’on se souvienne du documentaire terrifiant sur le sujet de Monika Borgmann, Lokman Slim et Hermann Theissen, Massaker. Dans la situation du Liban d’alors, seule l’armée israélienne, présente dans le cadre de l’opération « Paix en Galilée », avait les moyens de s’interposer. Elle n’en a rien fait. Ari Folman, qui en était, pas au contact direct au demeurant, a effacé ce moment de sa mémoire. Le voici qui ressurgit dans ce qu’il a voulu être un documentaire d’animation, genre aussi curieux que justifié dans ce cas précis. À Cannes (voir l’Humanité du 16 mai), Dominique Widemann avait longuement analysé Valse avec Bachir sous un angle critique. Nous avons profité du passage promotionnel à Paris de son auteur pour nous entretenir avec lui.

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de faire ce film ?

Ari Folman. J’ai quitté la réserve à quarante ans, ce qu’on peut faire si l’on raconte tout à un thérapeute. J’ai fait huit sessions et c’est ainsi que j’ai été amené à parler de mes amnésies. Je n’avais jamais entendu parler de cas semblables avant. En en causant autour de moi, j’ai découvert que cela était arrivé à bien d’autres. C’est ainsi que j’ai écrit le film puis que je l’ai tourné. Avant, j’ai écrit des scénarios pendant vingt ans. Mon premier film, Confortably Numb en 1991, était un documentaire tourné pendant la première guerre du Golfe. J’avais interviewé des gens dans les abris, des proches pour dégager déjà l’idée de l’absurdité des guerres, ce de façon comique. J’ai ensuite réalisé des documentaires pour la télévision israélienne, en particulier dans les territoires occupés, et ainsi de suite jusqu’à mon deuxième long métrage de fiction, Made in Israël en 2001, qui racontait sur un mode futuriste la traque par des types qui espèrent en tirer récompense du dernier nazi vivant. Donc, quand est arrivée l’heure de Valse avec Bachir, j’étais fin prêt pour cela. Le scénario a été écrit en sept jours, cela dit en s’appuyant sur un an de recherches et sachant qu’il m’a fallu quatre ans en tout pour que le film arrive sur les écrans.

Le personnage principal de ce film d’animation vous ressemble physiquement. Est-ce autobiographique ?

Ari Folman. C’est on ne peut plus autobiographique et personnel. Vous pouvez voir que les noms des personnages figurent imprimés à l’écran. Ils existent et, les connaîtriez-vous, que vous noteriez qu’ils sont tout aussi ressemblants et que ce sont eux qui s’expriment. En fait, sur les neuf personnages, seuls deux n’ont pas souhaité apparaître sous leur véritable identité et sont donc doublés par des comédiens. Leur témoignage est tout aussi authentique. Ce sont celui qui fait le rêve récurrent dans lequel il est pourchassé par vingt-six chiens et celui que je vais retrouver aux Pays-Bas.

Pourquoi avoir choisi l’animation, avoir redessiné ces entretiens documentaires alors que vous venez du documentaire ?

Ari Folman. C’est la deuxième fois que je fais de l’animation. La première en 2004, The Material That Love Is Made of, était aussi sur une base documentaire puisque des scientifiques s’y exprimaient sur l’évolution de l’amour, mais l’on commençait en animation. Ici, l’animation m’a apporté la liberté pour traiter ce qui relevait du subconscient, les cauchemars et tout ce qui dans le documentaire aurait dû être raconté sans possibilité de l’illustrer.

Israël n’est pas un pays connu pour ses films d’animation. Y a-t-il des précédents ?

Ari Folman. Le premier long métrage israélien image par image a été réalisé en 1961, puis plus rien. Le mien est maintenant le deuxième, donc nous n’avons aucune tradition dans ce domaine. Cela m’a donné encore davantage de liberté. Je n’avais rien à quoi me rattacher. Cela dit, les choses vont peut-être changer car on vient d’ouvrir le premier département d’animation à destination des étudiants dans une école près de Jérusalem. Avant, il n’y avait rien. J’avais recruté huit animateurs mais j’en avais besoin de deux de plus. Cela m’a pris beaucoup de temps même si finalement je les ai trouvés. C’est pour cela qu’il m’a fallu quatre ans de tournage en studio et un an de recherche. Il a fallu écrire le storyboard, faire tout le travail à l’ordinateur, s’occuper de la musique et tout cela avec très peu de moyens. Le budget est de deux millions de dollars américains, soit cinq fois moins que celui de Persepolis. C’est une combinaison d’animation classique, d’animation flash et de trois dimensions. Les dessins sont aussi réalistes que possible afin que les gens s’attachent à l’histoire. D’où un gros travail sur les contours. Le film a été entièrement tourné dans notre studio, le Bridgit Folman Fim Gang.

Pourquoi avoir pour les dernières minutes montré des vraies images des massacres de Sabra et Chatila ?

Ari Folman. C’était pour moi une manière de redonner au film ses justes proportions. Je ne voulais pas que les gens sortent de la salle en se disant qu’ils avaient vu un film cool avec de la bonne musique. Je voulais qu’ils sachent que ce qui est décrit dans le film est réellement arrivé. Les images vraies ramènent à cela.

Votre film est sorti chez vous il y a deux semaines. Comment a-t-il été reçu ?

Ari Folman. Remarquablement. Les gens sont plus mûrs que je ne l’imaginais. Je m’attendais à ce qu’il y ait de la controverse. Il n’y en a pas eu. Les gens ont vu un film personnel qui les a touchés et c’est tout. J’espère surtout que les jeunes vont être nombreux et en tirer des leçons, en particulier celle pour laquelle j’ai réalisé ce film qui est qu’il ne faut pas prendre part aux guerres des autres. Si je m’étais contenté de tourner un documentaire, ils ne seraient jamais venus.

Entretien réalisé par Jean Roy

http://www.humanite.fr/2008-06-25_C...


Article paru le 16 septembre 2009

Clap de fin pour la 66e Mostra

Festival de venise . Le lion d’or distingue Liban, premier long métrage du réalisateur israélien Samuel Maoz.

Venise (Italie),envoyé spécial.

Le goût ne relève pas des sciences exactes et chacun voit midi à sa porte. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne le choix des jurys, qui recoupe ou pas ceux de la presse et ceux du public. Prenons Cannes. Isabelle Huppert avait donné l’exemple dpalmarès sans compromis, retenant les oeuvres les plus radicales et refusant le consensuel, à l’exception d’Un prophète. Le jury vénitien, que présidait Ang Lee et où Sandrine Bonnaire représentait la France, est parti dans la direction inverse. D’où un verdict qui a reçu l’assentiment de la très grande majorité des journalistes comme des spectateurs, ne laissant sur le banc de touche qu’un quarteron de grincheux geignant que le millésime n’était pas aussi capiteux que chacun s’obstinait à le proclamer et que les prix avaient ignoré une oeuvre majeure. On aura deviné que nous faisons partie de ces pisse-froid confits en cinéphilie au point d’être devenus incapables d’apprécier la brise nouvelle venue du large. Quand au titre omis, il s’agit bien évidemment de Lourdes, de Jessica Hausner, chaudement défendu ici, mercredi dernier, et qui repart sans la moindre petite mention du jury officiel. Les jurys parallèles ont sauvé l’honneur, lui attribuant une demi-douzaine de prix, dont celui de la critique internationale. Précisons, pour lever toute ambiguïté, que nous ne rejoignons pas les nationalistes qui, chez nous, ont déploré l’absence sur la liste des promus des films français (sinon au niveau de l’argent par le jeu des coproductions) et, chez nos voisins transalpins, de tout film italien (sinon au niveau des clopinettes).

Place donc à Liban, premier long métrage de Samuel Maoz, réalisateur israélien né en 1962. L’oeuvre confirme une fois de plus que le cinéma israélien est, depuis une dizaine d’années maintenant, à suivre attentivement. Elle s’inscrit par ailleurs dans une tendance toute nouvelle qu’on pourrait appeler les films du traumatisme individuel, dont, encore mieux que Beaufort, Valse avec Bachir est le plus bel exemple. On sait que ce dernier est un film autobiographique, réalisé par Ari Folman pour exorciser, un quart de siècle après les faits, le choc qu’a été pour lui l’intervention au Liban, en septembre 1982. Il lui aura fallu près de trois décennies pour accoucher de sa vision de l’horreur. Tout oppose Valse avec Bachir et Liban. Le premier, par le choix de l’animation comme du propos, était un film ouvert au monde. Le second prend le pari de reconstituer à l’identique ce qu’ont vécu les protagonistes, soit de quitter le tank le moins possible, jusqu’à regarder l’extérieur en vision nocturne à travers la mire en forme de croix à disposition du canonnier. D’où un film à la fois coup de poing et incroyablement claustrophobe. Le public y trouve son compte, comme dans les jeux vidéo de simulation. La sincérité de l’auteur est totale, on ne le conteste pas. Mais, vu l’exiguïté de l’habitacle, le professionnel ne peut manquer de relever la somme d’artifices qu’il a fallu employer pour parvenir au naturel. On en trouve dans bien des chefs-d’oeuvre mais, ici, ils relèvent bien davantage d’une conception surannée de la mise en scène, remontant au temps où personne n’était choqué que l’on voit si bien les visages par une nuit sombre ou que l’héroïne garde sa mise en plis en pleine tempête.

Il en va de même avec le deuxième prix, le lion d’argent pour la mise en scène, qui va à Femmes sans hommes, premier film de Shirin Neshat. Cette artiste iranienne de naissance, dont les toiles ont été exposées dans les plus grands musées du monde, a choisi de nous raconter une histoire d’autrefois, celle de l’été 1953 à Téhéran, alors que les services secrets britanniques et américains font tomber le premier ministre, Mohammad Mossadegh, coupable d’avoir nationalisé le pétrole. Dans les soubresauts du coup d’État, quatre femmes se rapprochent dans une cerisaie où elles partagent leur amitié dans l’indépendance de la solitude. Pourquoi pas ? La chose est techniquement bien réalisée mais on reste sous l’impression gênante qu’une pomme est née sur un bananier. D’un côté le film est iranien de par son sujet, sa distribution et son tournage en farsi. De l’autre, la lumière n’est pas du tout celle du cinéma iranien, le film renonce à être montré là-bas de par son esthétique (scènes de nu intégral et frontal), et la musique du grand compositeur japonais Ryuichi Sakamoto vient d’une autre planète. Curieuse manière, académique par ailleurs, de traiter d’un fait national.

En fait, les vrais ovnis, comme souvent, c’est hors compétition et dans les sections parallèles qu’il fallait les chercher. On pense au documentaire Napoli, Napoli, Napoli, dans lequel le survolté Abel Ferrara s’entretient avec de jeunes délinquantes prisonnières pour brosser le portait de la ville. On pense, même si la forme est très classique, à The Informant !, dans lequel Steven Soderbergh parvient à faire prendre quinze kilos jusqu’à l’enlaidir à Matt Damon. On pense à Goran Paskaljevic qui, dans Lunes de miel, à la suite d’Eden à l’Ouest, de Costa Gavras, et deWelcome !, de Philippe Lioret, nous présente une Europe aux frontières difficilement franchissables, filmée sous le signe d’un chaos typiquement balkanique. Il y a encore des films où l’on trouve une proposition de cinéma.

Jean Roy

http://www.humanite.fr/2009-09-16_C...


Le Liban tire à boulets rouges sur le film israélien "Lebanon"

de Rana Moussawi

Le film “Lebanon” de l’Israélien Samuel Maoz sur l’invasion du Liban par l’Etat hébreu en 1982, Lion d’or à Venise, fait l’unanimité contre lui dans la presse libanaise.

Le film autobiographique “Lebanon”, qui retrace les horreurs de la guerre à travers le viseur d’un tank où sont enfermés quatre soldats, montre “le point de vue israélien”, résumait cette semaine l’envoyé spécial à Venise du quotidien An-Nahar, proche de la majorité parlementaire soutenue par l’Occident.

C’est une opération d’autodéfense où l’Autre n’existe pas, où il n’est qu’un ennemi masqué, absent, que le film traite de terroriste”, note-t-il.

Le film ne sortira pas au Liban en raison d’une politique de boycottage des produits israéliens mais sera diffusé sur l’innercircle(comme ce fut le cas pour le film d’animation à succès sur les massacres de Sabra et Chatila, “Valse avec Bachir”, de l’Israélien Ari Folman. Dans “Lebanon”, les soldats israéliens ne voient du Liban que les massacres qu’ils y perpètrent : femme au bord de la démence après la mort de son enfant, vieillard au regard figé par la haine, agonie d’un âne éventré. Mais ces images ne semblent pas avoir convaincu les journalistes libanais qui ont vu le film durant le festival. “Beaucoup ont pensé qu’il s’agissait d’un film anti-guerre qui critiquait les guerres menées par l’Etat israélien et son institution militaire, mais en réalité, il ne critique rien“, affirme le quotidien Al-Akhbar, proche de la minorité appuyée par la Syrie et l’Iran. “Il parle d’une crise psychologique vécue par quatre soldats à l’intérieur d’un tank”, souligne-t-il.

Samuel Maoz a expliqué que son film n’était pas politique et s’adressait à tous les publics. Mais pour An-Nahar, “le film tombe, comme on s’y attendait, dans cette logique qui transforme le bourreau en victime ou quasi-victime”. “Vingt-sept ans après avoir tué une personne pour la première fois de sa vie, Maoz remplace le tank par une caméra ! Le premier vous tue, le deuxième essaie de vous convaincre… mais la vérité se perd”, affirme le journal.

Le quotidien Al-Moustaqbal, également proche de la majorité, va plus loin en estimant que le jury de la Mostra a pleuré sur le sort des “quatre soldats qui ont +trop souffert+” mais pas pour “les victimes de la guerre”. “Le film ne sert qu’à montrer la soi-disant humanité de l’Etat sioniste qui mène des guerres +malgré lui+ et +dans la douleur+”, ajoute le quotidien qui estime que ce genre de films sert à effacer 40 ans “d’agression” israélienne. Les critiques soulignent également que le film s’inscrit dans la lignée de “Valse avec Bachir”. “M. Maoz a profité de la vague lancée par Ari Folman à Cannes et cette mode
israélienne d’examiner la conscience torturée se poursuit avec succès”, écrit Al-Akhbar, qui titrait son article “Valse avec Samuel Maoz !”.

Sur les blogs, le ton n’est pas plus conciliant. “C’est un film de guerre israélien qui rend hommage aux assassins et aux bouchers de l’armée israélienne spécialisée dans le massacre des femmes et des
enfants”, affirme un internaute sur le blog “Angry arabs news service”, qui avoue toutefois n’avoir pas encore vu le film. “Encore un film israélien qui humanise les soldats israéliens et pas les victimes libanaises et palestiniennes”, affirme un autre sur Twitter, le site internet de micro-blogs.

http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...