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> Chercher la vérité sur la catastrophe de Toulouse : pétition

24 septembre 2004, 01:35

Henri Farreny a écrit :

> /Bonjour,

> La presse écrite et audio-visuelle a fait état, à partir de lundi

> 20/9/04, d’une pétition déjà signée par plus de 500 personnes, dont de

> nombreux enseignants, chercheurs, techniciens, universitaires,

> scientifiques, réclamant “La vérite sur AZF”.

> Signalons puisque notre bien-aimé quotidien local, La Dépêche, ne l’a

> pas dit (pas encore, mais çà viendra j’en suis sûr), que parmi les

> parrainages initiaux de cette pétition figurent

> Rémy Pech, historien, professeur, président de l’université de Toulouse

> Le Mirail,

> Roland Morancho, chimiste, professeur, président de l’Institut National

> Polytechnique de Toulouse,

> Malik Ghallab, informaticien, directeur de recherches au CNRS, directeur

> du LAAS.

Henri, tu oublies un parrainage de choix, cité par la dépêche, celui de Pierre Respaud, président de la Mutualité Française de haute-Garonne... qui a une haute idée de l’utilité de la chimie puisqu’elle sert à faire des vêtements (pauvres pré-Lavoisier qui n’avaient de quoi se vêtir).

Sinon, (peut-être) bon à savoir, Mr Morancho est président de l’ADERMIP dont Mr Pech est administrateur* et qui "rassemble au plan régional des directeurs ou présidents des établissements d’enseignement supérieur et secondaire, des centres de recherche, des écoles nationales supérieures, et les dirigeants d’entreprises, de banques, d’institutions économiques et sociales, des responsables de collectivités locales et territoriales.

Véritable carrefour d’idées et de compétences, l’ADERMIP favorise les transferts de connaissance scientifique, technologique et économique entre les millieux de l’enseignement, de la recherche et de l’économie." (http://www.adermip.com/quisommesnous.html)

* Ils démontrent, comme le dit Henri, que cette recherche de vérité (qu’est-ce que la vérité ?) n’est pas que de droite puisqu’ils étaient sur la liste Malvy aux dernières régionales (ont-ils été élus ?)

Pascal Desjours,

Vivant

P.S. : pour celles-ceux qui souhaitent envoyer directement au producteur leur pétition signée ou tout autre doc, j’ai mis celle-ci (avec non des membres mais LE CESR comme diffuseur) en fin de message. À savoir qu’ils ne demandent que le nom, l’adresse postale et la signature, pas le prénom, la "qualité" ou autre adresse. Pour télécharger la pétition : http://www.sfc.fr/PetitionAZF.pdf ou via http://www.sfc.fr/DerMinut.htm . Tiens, c’est le site de la Société Française de Chimie, dont Mr A. Lattes, chimiste distingué de Toulouse, est président*, et qui, après la cata, n’a fait qu’un communiqué, reprenant l’avis d’un spécialiste du nitrate d’ammonium travaillant aux USA et assurant que ce produit ne pouvait exploser accidentellement (il mentionnait pourtant que le sucre en poudre pouvait être un facteur de dégradation pouvant rendre le nitrate d’ammonium plus sensible à une amorce, ce qui, malgré le fait que certainement les manutentionnaires sous-traitant boivent beaucoup de café et sont maladroits avec leurs gants au point de verser, d’année en année beaucoup de sucre à côté de la tasse, ne semble pas avoir été pris en compte par les enquêteurs... cf http://www.sfc.fr/Guiochon/introbm.htm qui n’a pas bougé depuis le 20/12/2001)

* et a des jugements définitifs, en "représentant des chimistes" alors que "10 % seulement de notre population scientifique et industrielle constituent l’essentiel de nos troupes !" (extrait de son rapport moral de juin 2004)


La Dépêche du Midi, article paru le 17/08/2004

AZF. LE PRÉSIDENT DE LA MUTUALITÉ FRANÇAISE DEMANDE LA VÉRITÉ SUR L’EXPLOSION. DES MUTUALISTES DÉNONCENT LA CONFUSION DES GENRES.
La pétition qui embarrasse

« L a vérité sur AZF. » Le libellé de la pétition est clair. A la Mutuelle des douanes, Marie-Claude Saintignan a d’ailleurs affiché le texte dès qu’elle l’a reçu. Mais elle l’a vite retiré.

« Au début, je n’ai pas fait attention. Cette pétition nous a été envoyée par Pierre Respaud, le président de la Mutalité française. Et puis, tout le monde veut savoir ce qui s’est passé le 21 septembre 2001 à AZF. Mais, un collègue m’a fait remarquer que cette pétition émanait en fait du conseil économique et social, c’est-à-dire de celles et ceux qui défendent l’industrie chimique comme l’indiquait la lettre jointe de son président Jean-Louis Chauzy. Je suis un peu horrifiée de voir ça. Je ne comprends pas très bien en quoi la Mutualité se préoccupe de défendre la chimie ! »

« Ce n’est pas l’objet, répond Pierre Respaud. Par contre, la Mutualité a indemnisé des mutualistes pour plus d’un million d’euros après l’explosion d’AZF. En leur nom, je me dois de les aider à connaître la vérité. »

Soucieux de relativiser la polémique naissante, Pierre-Jean Gracia, le vice-président de la Mutualité de Haute-Garonne, ajoute que la pétition a été envoyée aux administrateurs « à titre d’information » et que, de toute façon, « ils n’ont pas pour consigne de la faire circuler aux adhérents ».

Seulement voilà, contrairement à ce que M. Gracia indique, Pierre Respaud a pris soin d’envoyer avec la pétition une lettre signée de sa main dans laquelle il écrit ceci : « Je demande à toutes les personnes qui, comme Jean-Louis Chauzy et moi-même exigent la vérité, de bien vouloir signer et faire signer la pétition jointe au présent courrier avant de la retourner au conseil économique et social régional. »

Cet appel conjoint n’a d’ailleurs rien d’étonnant ! Le président de la Mutalité française de Haute-Garonne est lui-même membre du conseil économique et social Midi-Pyrénées.

Aussi, il ne laisse aucun doute sur son opinion personnelle. « Oui, je partage les idées de Jean-Louis Chauzy. Entre nous, sans industrie chimique aujourd’hui, il y a beaucoup de choses qui n’existeraient pas, ne serait-ce que les vêtements qu’on porte tous les jours. »

Les faits sont là, effectivement. Mais ce n’est pas le propos selon Claudine Molin, la porte-parole du collectif Plus jamais ça.

« Dans la pétition, il est dit que les hypothèses officiellement avancées par les enquêteurs ne résistent ni aux lois de la chimie, ni aux reconstitutions qui devaient les valider. Mais à quel titre la Mutualité française peut-elle, comme le président du conseil économique et social, s’avancer dans ce domaine ? Elle n’a pas à intervenir dans un débat qui mêle volontairement une demande de vérité avec la défense de l’industrie chimique. Par contre, il est de son devoir de dénoncer les dangers environnementaux et de lutter pour la prévention. »

Certains responsables de mutuelle se disent d’ailleurs « choqué par cette ambiguïté ».

Marcel Cortina, le directeur de la Mutuelle générale, estime ainsi qu’il « y a une séparation à faire entre la santé et les problèmes liés aux conséquences de la chimie ». D’autres disent « comprendre que le président de la Mutualité française veuille sortir des aléas juridiques, financiers et administratifs de cette affaire », mais annoncent d’ores et déjà qu’ils ne feront « pas circuler la pétition ».

Béatrice Dillies

« Je ne contrains personne »

Jean-Louis Chauzy, le président du conseil économique et social Midi-Pyrénées, n’a jamais caché son désir de « travailler à la conciliation de l’industrie à risque avec la société ». Pourtant, s’il s’affirme à l’origine de la pétition, un texte qu’il a rédigé lui-même, il insiste sur le fait qu’il ne contraint personne. « C’est une pétition que j’ai adressée à des universitaires et à des gens que je connais, non pas pour faire du nombre, mais pour obtenir des signatures de personnalités. Ma préoccupation, c’est que trois ans après l’explosion d’AZF, la vérité sorte, quelle qu’elle soit. Mais je n’ai pas donné de mode d’emploi. Je ne contrains personne à signer cette pétition ou à la faire circuler. » A noter qu’il rendra public le nom des signataires pour le troisième anniversaire de l’explosion d’AZF.


Pétition à retourner au CESR de Midi-Pyrénées

Fax : 05 61 55 51 10.

LA VERITE SUR AZF

Trois ans après l’explosion de l’usine AZF les
habitants de Toulouse attendent toujours une
explication plausible et partagée sur ce qui s’est
réellement passé le 21 septembre 2001 aux portes
de leur ville.

(...)

d’aujourd’hui et les citoyens de demain, nous
exigeons la vérité sur la catastrophe de l’usine
AZF de Toulouse !
Pétition qui émane de l’Association « AZF, mémoire et solidarité »
constituée à Toulouse et soutenue par le Conseil économique et social de la région.
Pétition qui émane de l’Association « AZF, mémoire et solidarité » constituée à
Toulouse et soutenue par le Conseil économique et social de la région.