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Ma lettre au proviseur qui n’aime pas la palestine

17 février 2010, 21:08

Monsieur le proviseur,

Je lis sur divers sites Internet qu’une élève de votre établissement aurait été sanctionnée pour avoir porté un T-Shirt avec l’inscription "Palestine Libre".
Je suis interloqué par un tel motif de sanction. Doit-on être puni parce qu’on souhaite qu’un peuple soit libre ? "Palestine Libre" vous dérange à ce point ? Ca vous dérange en quoi, que la Palestine soit libre ? Êtes-vous propriétaire de colonies là bas ? Vous refusez à un peuple le droit d’être libre ? Vous refusez à une jeune élève le droit d’exprimer son désir de voir la Palestine Libre ?
Vous rendez vous compte de la portée raciste de cette sanction qui, en outre, viole la Convention Européenne des Droits de l’Homme, qui garanti à chacun le droit à une expression libre dès lors qu’elle est pacifique...

Et ce professeur qui traite ses élèves de "charlots" et "charlatans"... est ce la le modèle de pédagogie que votre établissement applique ? Je comprends que ce professeur puisse être d’un avis différent que celui de cette élève, mais on s’attendait alors à une explication de sa part. A un débat respectueux.

Aujourd’hui que ce professeur et vous même avez foulé aux pieds le principe même de Liberté et manifesté un mépris ostensible à l’endroit de vos élèves, vous pouvez vous attendre de leur part à un mépris identique, à de la crainte, ou de la violence, mais certainement pas à du respect.

Je me permets de vous rappeler, ainsi qu’à ce professeur, qu’ils étaient nombreux ceux qui ont défendu l’idée d’un peuple libre...Algérie libre, Haïti Libre, ... et même France Libre. Certains l’ont payé de leur vie, assassinés par des milices qui donnent l’impression de vous inspirer.

Zeyneb n’est pas la première à réclamer la liberté pour un peuple. Elle ne sera heureusement pas la dernière. Ces peuples ont triomphé, ne vous en déplaise. Et si vous ne le savez pas, posez la question au professeur de Zeyneb. Il se prétend professeur d’histoire.

Je vous prie de croire, monsieur le Proviseur, à mes sentiments les mieux choisis.