Accueil > DEBOUT LES CREVE-LA-FAIM !

DEBOUT LES CREVE-LA-FAIM !

Publie le mardi 23 mars 2010 par Open-Publishing
6 commentaires

(Le texte ci-dessous sera distribué à la manifestation de cet après-midi à Valence, dans la Drôme, le 23 mars 2010.)

DEBOUT LES CREVE-LA-FAIM !

L’invention de l’ignoble concept de « fin de droit » signe l’avènement d’une société d’apartheid en France.

Pendant qu’une minorité se réjouit de leur victoire électorale ou sociale et de leurs avantages matériels, nombre d’entre-nous crèvent en silence...

Affamés, jeunes ou vieux, sans travail ni ressources, nous voyons nos droits, retraites et minimas sociaux disparaître.

Combien sommes-nous à nous voir radié de dispositifs qui, jusqu’à présent, nous évitaient la rue et la clochardisation ?

Sans doute des millions...

Le RSA, instauré l’an dernier, à la place du RMI, se révèle être une antichambre de la misère totale...

Des travailleurs dits sociaux à la solde du Capital tentent, par le chantage et l’intimidation, à nous faire accepter n’importe quel boulot d’esclaves !

Face à un système qui planifie l’esclavage et l’exclusion de masse, nous devons nous organiser et combattre.

Car la destitution des Rmistes se fait en dehors de tout cadre constitutionnel, s’appuyant sur l’ignorance, la faiblesse et la culpabilisation des personnes.

Unis et groupés, nous pouvons refuser les « tortures morales » dont les nouveaux travailleurs du Pôle emploi se font les spécialistes.

Unis et groupés, nous pouvons imposer un revenu minimum d’existence...

Unis et groupés, nous pouvons nous opposer à l’arbitraire et aux tribunaux d’exception tenus par les soit-disantes Commissions locales d’insertion.

Ces commissaires de l’Oppression n’ont aucun droit sur nos vies ; la misère n’est ni un vice ni un crime de dissident mais une résultante du capitalisme.

Chômeurs, ouvriers précaires, retraités, marginaux, rejoins notre combat pour une société plus douce et partageuse !

Le collectif « Urgence sociale » de Die met à votre disposition des conseillers et des camarades quand vous êtes au prise avec l’administration ou les huissiers.

Contact : himalove@yahoo.com

Messages

  • rappel :

    ÉCRIVONS NOUS-MÊME LA CONSTITUTION

    par Étienne Chouard , à Marseille, le 9 avril 2007.

    Plaidoyer pour un peuple constituant et vigilant : c’est aux Citoyens d’écrire eux-mêmes leur Constitution et ensuite de la protéger. Pour rester libres, les citoyens doivent toujours rester vigilants à l’encontre des pouvoirs.

    Le Pouvoir

    1 - La démocratie (la vraie) est une réponse des hommes au problème qu’ils ont avec les pouvoirs.

    2 - En effet, sans exception, « le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument ».

    3 - Depuis la nuit des temps, aussi vertueux soient-ils au départ, tous les hommes au pouvoir changent et finissent par abuser de ce pouvoir s’ils restent longtemps au pouvoir.

    4 - Tous les pouvoirs, et notamment les exécutifs (les gouvernements), tendent à « s’autonomiser », c’est-à-dire à concentrer le plus possible de pouvoirs et surtout à s’affranchir de tout contrôle rigoureux.

    5 - Donc, pour les humains, les pouvoirs sont à la fois nécessaires et dangereux.

    6 - C’est pourquoi les gouvernés ont imposé à leurs gouvernants de signer un pacte, appelé « Constitution », qui institue les pouvoirs et qui fixe surtout les limites de chaque pouvoir, sans exception. Une Constitution est un acte de défiance.

    7 - Montesquieu a montré qu’il fallait, par le moyen de la Constitution, affaiblir les pouvoirs, - notamment le pouvoir exécutif qui est le plus dangereux -, en séparant les pouvoirs et en contrôlant les pouvoirs (à tout moment, évidemment, et non pas seulement au moment des élections).

    8 - Mais Montesquieu a oublié de dire de faire très attention à QUI va écrire la Constitution : en effet, si les citoyens laissent les hommes au pouvoir écrire eux-mêmes les limites de leurs propres pouvoirs, c’est perdu : cette négligence citoyenne conduit naturellement à l’institutionnalisation de l’impuissance politique des gouvernés : transformation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes en un droit des élus à disposer des peuples.

    9 - Ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir ; ce n’est pas aux ministres, ce n’est pas aux parlementaires, ce n’est pas aux juges, d’écrire ou de réviser la Constitution, car ils sont, en l’occurrence, à la fois juges et parties : ils ont un intérêt personnel dans les règles qu’ils instituent et ils trichent en établissant des contrôles simulés et des pouvoirs citoyens factices.

    10 - Quand des ministres, des présidents, des parlementaires ou des juges créent ou modifient une Constitution, c’est un abus de pouvoir. Ils ont un pouvoir important et ils en profitent pour en abuser. C’est une juste cause d’insurrection.

    11 - Les parlementaires et les ministres ne sont pas propriétaires de la souveraineté nationale, ils n’en sont que les dépositaires temporaires. Quand ils transfèrent notre souveraineté sans notre accord direct, sans référendum, ils se comportent comme des locataires qui vendraient la maison en douce...

    12 - Pour comprendre ce qui nous est arrivé à l’occasion de la construction de l’Union européenne, il faut voir que l’important, ce n’est pas qui VOTE la constitution, ce qui compte, c’est qui ÉCRIT la Constitution.

    13 - Le "Traité établissant une Constitution pour l’Europe" est un traité anticonstitutionnel :

    14 - D’abord parce qu’il est constitutionnel : le TCE crée une constitution de fait, par la nature même des règles qu’il impose en matière de pouvoirs, règles dangereuses par essence : pouvoir de légiférer, pouvoir de gouverner, pouvoir de juger... De fait, sans notre accord, les institutions européennes remplacent progressivement les institutions nationales.

    15 - Indépendamment de l’étiquette que lui collent ses auteurs, - "traité" ou "constitution" -, c’est assurément une (mauvaise) constitution qui n’avait jamais dit son nom que nos ministres ont écrite depuis 50 ans :

    a) faiblesse extrême du parlement (masquée par de petits progrès montés en épingle) ;

    b) confusion des pouvoirs dans les mains de l’exécutif (dans des domaines importants et dissimulés) ;

    c) dépendance étroite des juges envers les exécutifs ;

    d) non contrôle des pouvoirs (aucun organe n’est responsable de ses actes) ;

    e) protection excessive et injustifiée des fonctionnaires ;

    f) impuissance politique des citoyens (pas de référendum d’initiative populaire) ;

    g) information manipulable : médias, organes statistiques et instituts de sondage sous influence (aucune règle constitutionnelle ne protège l’indépendance politique et économique des organes d’information) ;

    h) sabordage monétaire (indépendance de la BCE dont la mission de lutte contre l’inflation favorise le chômage, interdiction aux États de créer de la monnaie pour financer des investissements publics, ce qui impose intérêts ruineux et dette publique asphyxiante) ;

    i) révisions constitutionnelles à deux vitesses : impossibles avec le peuple (procédure "ordinaire" à triple unanimité) et faciles sans le peuple (procédure "simplifiée" sans référendum).

    16 - Ensuite parce qu’on n’impose pas une Constitution par traité, la seule source acceptable du pouvoir étant la souveraineté populaire, le TCE, comme les autres traités qui l’ont précédé, fondamentalement inacceptable pour les peuples qu’il viole, le TCE est un traité anticonstitutionnel.

    17 - Les Citoyens doivent se réapproprier la Constitution. Ils doivent l’écrire eux-mêmes et c’est ensuite encore à eux de la protéger comme leur outil le plus précieux contre les abus de pouvoir. On peut tout déléguer, sauf ce pouvoir-là.

    18 - Donc, il nous faut un processus constituant honnête, une Assemblée Constituante dans laquelle les membres n’écrivent pas des règles pour eux-mêmes, des membres indépendants des partis et de toute organisation qui exerce ou brigue le pouvoir.

    19 - Et le seul moyen de désigner des constituants indépendants des hommes de pouvoir, c’est de faire parrainer des volontaires par chaque citoyen, sans se laisser imposer les candidats des partis.

    20 - On peut ensuite choisir les constituants parmi ces volontaires hors partis : a) soit par tirage au sort, b) soit avec plusieurs tours successifs d’élection.

    21 - Enfin, sans doute, les constituants doivent se déclarer inéligibles aux fonctions qu’ils instituent.

    22 - En somme, il faut rigoureusement séparer le pouvoir constituant des pouvoirs constitués. Quand les citoyens auront réussi à imposer cette hygiène démocratique fondamentale, ils sortiront enfin de la « préhistoire de la démocratie » .

    23 - Et bien sûr, inutile de compter sur les partis et leurs amis pour débattre et faire connaître cette thèse : c’est aux simples citoyens de faire circuler cette idée, s’ils la trouvent bonne, pour s’émanciper des voleurs de pouvoir. Ça ressemble bien au débat référendaire de 2005.

    24 - Les trois "principaux" candidats à la présidence, ceux que nous imposent les partis et les médias, vont tout faire pour être élus sans avoir à débattre une seule fois de leurs abus de pouvoir au plus haut niveau. Tous vont faire diversion avec des non sujets. À nous d’imposer que ces abus de pouvoir soient débattus publiquement.

    Une « insurrection électorale » pourrait tout changer : le seul moyen de nous émanciper de la tutelle des partis, c’est d’élire un candidat hors parti et d’écrire nous-mêmes la Constitution qui nous protègera enfin des abus de pouvoir.

    Étienne Chouard, à Marseille, le 9 avril 2007.

    http://www.apophtegme.com/POLITIQUE/chouard.htm

  • Unis et groupés, nous pouvons refuser les « tortures morales » dont les nouveaux travailleurs du Pôle emploi se font les spécialistes.

    Bigre ! Les salariés de Pôle-emploi en prennent plein la gueule, en particulier depuis la fusion, et toi tu ne trouves rien de mieux à faire, au nom de la défense des plus précaires, que de sortir des énormités (bientôt : "conseillers à l’emploi = SS" ?) qui ne peuvent servir qu’à diviser le camp des travailleurs. Chapeau l’artiste !

    Chico

    • Je te conseille Chico d’écouter Daniel Mermet sur France-inter et les interventions des chomeurs qui ont affaire à Paul Emploi...

      Le sentiment que j’exprime est juste.

      On appelle dans l’argot du milieu certains agents du pole emploi les "radiateurs"...

    • Le passage du Rmi au RSA et la concentration des pleins pouvoirs, dans les mains de Pole Emploi, ont constitué des étapes décisives dans les campagnes de radiation et de guerre psychologique contre les pauvres.

      Ce qu’on demande aux nouveaux agents du Pole Emploi, c’est d’etre sans pitié ni commisération et avoir une mentalité de flic.

      Sais-tu que les bénéficiaires du RSA, aujourd’hui, sont assignés à résidence, ils ne peuvent, sous peine de perdre leur misérable allocation, s’éloigner de leurs référents et résidence ?

      On n’est pas loin d’un système de controle judiciaire...

      Et ne pas se conduire comme un Kapo lorsqu’on est du Pole Emploi, à l’égard du chomeur est une certitude de perdre rapidement son sale boulot.

    • Je n’ai jamais connu, dans mes relations avec les travailleurs sociaux, l’expérience de l’amitié ou de la camaraderie mais celle de la condescendance.

      Formés à l’école de la charité, leur approche est absolument opposée à celle de l’émancipation sociale.

      Fort et libre, un individu n’a nul besoin comme de la religion du "travail social" ; leur inutilité, dans la vie réelle, est flagrante.

      Ce sont les politiques basées sur le mensonge, l’exclusion et l’exploitation qui nous les imposent.

      Les considérer comme Chico faisant partie de la classe ouvrière est un acte de collaboration voire de trahison de l’idéal communiste.