Le cadeau fait à Daguin

Hier, Jean-Luc Mélenchon faisait observer à juste titre que ce que l’État avait « gagné » en ne remplaçant pas un poste de fonctionnaire sur deux correspondait au sixième du cadeau fait aux restaurateurs grâce à la diminution de la TVA.

Cette politique a été menée par Éric Woerth, que les médias complaisants nous présentent comme « un grand argentier », un ministre technique.

Que nenni ! Comme son patron, Woerth est un idéologue de la pire espèce. Et il vient du secteur privé de la pire espèce, un secteur qui ne produit aucune richesse mais qui peut en détruire. Le cabinet d’audit étatsunien Andersen, d’où Woerth est issu, porte une lourde part de responsabilité dans le naufrage d’Enron et de son personnel.

Les traficotages auxquels lui et les siens se sont livrés depuis deux ou trois ans ne l’ont pas été dans une perspective de dynamisation de l’économie française, de bonne « gouvernance », comme on dit maintenant. Nous ne sommes pas encore aujourd’hui capables de mesurer avec précision les conséquences désastreuses de l’affaiblissement de la Fonction publique française, au niveau économique et social. Nous pouvons en revanche apprécier les effets du cadeau fait à Daguin : les prix dans les restaurants ont partout baissé de 14% et les responsables de ces établissements ont recruté des centaines de milliers de travailleurs…