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La Cour de cassation se prononce sur le cas Battisti

Publie le mercredi 13 octobre 2004 par Open-Publishing


RASSEMBLEMENT DEVANT LE PALAIS DE JUSTICE A 14H
La Cour de cassation rend son arrêt mercredi sur le pourvoi de Cesare Battisti
pour éviter l’extradition. Si sa requête est rejetée, les avocats de l’ancien
activiste italien envisagent un recours devant la Cour européenne de justice.


Mercredi après-midi, la chambre criminelle de la Cour de cassation rendra son
arrêt concernant le pourvoi de Cesare Battisti, actuellement en fuite. L’ancien
activiste d’extrême gauche italien s’oppose à l’avis favorable de la cour d’appel
de Paris à son extradition. Si la Cour de cassation confirme l’avis de la cour
d’appel de Paris, il appartiendra alors au Premier ministre de signer un éventuel
décret d’extradition. Les avocats n’excluent pas non plus un recours devant la
Cour européenne de justice.

Le 21 août, Cesare Battisti ne s’est pas présenté lors de son contrôle judiciaire comme il y était obligé, il est donc formellement en fuite depuis cette date. La justice française a lancé le 30 août un mandat d’arrêt contre cet ancien responsable du mouvement des "prolétaires armés pour le communisme" (PAC), recherché par son pays pour purger une peine de réclusion criminelle à perpétuité. Dans une lettre à ses avocats, Cesare Battisti a expliqué sa fuite en soulignant que son extradition serait trop lourde à supporter pour sa famille, il a précisé qu’il se trouvait toujours en France.

Plusieurs assassinats à la fin des années 70

Cesare Battisti a été condamné à perpétuité par contumace par la cour d’assises de Milan le 31 mars 1993 pour le meurtre d’un gardien de prison en juin 1978, d’un agent de police en avril 1979 à Milan et d’un militant néo-fasciste le 16 février 1979.
Battisti, installé depuis 1990 en France où il s’est reconverti en auteur de roman policier et gardien d’immeuble, bénéficie de nombreux soutiens issus du monde littéraire et des principaux partis de gauche français. Ils ont fait valoir qu’il devait continuer à bénéficier de la "jurisprudence Mitterrand", engagement pris en 1985 par l’ancien chef de l’Etat de ne pas extrader les anciens militants italiens, excluant toutefois les auteurs de crimes de sang.

http://news.tf1.fr/news/france/0,,3179562,00.html