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CRIC à Ivry -éco solidaire

Publie le vendredi 15 octobre 2004 par Open-Publishing
2 commentaires

Le 17 octobre : La maison de la citoyenneté d’Ivry-port fête ses un an d’existence et de fonctionnement citoyen et associatif.

De 11 h 30 à 17 h - Maison de la citoyenneté

Installé en 2004 dans une ancienne école des faubourgs du port
d’Ivry-sur-Seine, le CRIC naît dans un contexte de démission individuelle et
citoyenne et croit à des jours meilleurs en instaurant l’apprentissage de la
gestion personnelle.

Comptoir de Ressources et d’Implications Citoyennes, c’est un de lieu de
convergence d’initiative péri-économique, un "cric" au secours de la casse
sociale.

Hérité des années SEL (Système d’Échanges Locaux en 1996), le CRIC sème son
grain en mettant en avant l’école de la vie autogérée pour faire échec au
fatalisme.

Parce que disent-ils :
 " les excès de la compétitivité instaurent un chômage structurel
 la croissance exponentielle est écologiquement insoutenable
 la marchandisation des activités et des rapports sociaux aboutit à la
destruction de la cohésion sociale"

Rue Jean-Jacques Rousseau (au N°25), c’est la nature humaine qui revient au
galop. L’emploi aujourd’hui n’étant plus l’unique mode de socialisation ;
dans plus de 300 m2 les "porteurs de temps" s’affairent à reconsidérer nos
échanges et le développement humain par des activités valorisantes sans
valeur monétaire (engagement-temps en minutes).

"Faire ensemble et autrement" tel est le crédo de cette équipe qui occupe ce
lieu désaffecté puis restauré à leur goût et ouvert au public depuis mars,
soit un grain de sable qui fait un joli pied de nez au Système du capital.

Temps équitable, c’est une notion qui est développée dans les SEL regroupés
aux quatre coins d’Europe (créations multiples dans les années 90 en France)
et autour du collectif Sel’idaire.

L’originalité revient ici à créer une plate-forme d’échanges individuels et
économiques permettant un accès responsable et solidaire à des produits
alimentaires, des biens, des services, à de la formation et des savoirs, à
des débats, expositions, spectacles et soirées festives et aides à la
création d’activités économiques à caractère éthique.

En globalisant
localement des activités très diversifiées, le CRIC affirme son identité en
imprimant une logique participative et en s’appuyant sur un lieu-espace de
sociabilité mis à disposition par la Mairie.

Cadre enchanteur marqué par des préoccupations écologiques, ce site
accueillant conçu de bric et broc à l’origine, apparaît aujourd’hui comme
une Alternative dans le paysage du Val de Marne en misant sur des nouvelles
pratiques économiques et sociales, sous l’impulsion d’individus qui croquent
la vie à pleines dents et qui ont dû sortir les crocs pour en être là.

Leur
ambition de réunir 2 à 300 adhérents avec une ouverture journalière témoigne
de cette farouche volonté. La convention d’occupation signée avec la Mairie
laisse espérer des jours "durables".

Responsabilité, investissement général,
telles sont les briques de cet édifice qui réunit cyber-café, épicerie
(surplus de la production agro-alimentaire, produits bio et équitables),
cuisine, salle de cours, et atelier (bricolage). Et des festivités...

Soif d’échanges sans fric, avec le temps rejoignez le
CRIC !

(-Maison de la Citoyenneté 25 rue JJ Rousseau Ivry/Seine M° Mairie d’Ivry-asso loi 1901)

Messages

    • Projet CRIC : Ce qu’en pensent 7 ex. membres fondateurs

      Courrier RAR émis par 7 membres fondateurs du CRIC a :
      Monsieur P. GOSNAT, Maire d’Ivry
      Monsieur P. BOUYSSOU, 1er Adjoint en charge des associations
      Monsieur P. SALVONELLI, Conseiller général
      Monsieur Albert JACQUARD
      Monsieur Alain LIPIETZ
      Fondation RATP pour la Citoyenneté

      Ivry, le 15 Octobre 2004

      En tant que membres fondateurs de l’Association CRIC, nous tenons à vous faire part d’une situation qui nous préoccupe : cette association, qui avait comme principe de base une co-animation par ses membres, se trouve aujourd’hui, de fait, dirigée par un nombre très restreint de personnes.

      Il s’avère en effet qu’au cours des derniers mois, 4 de ses anciens membres ont vu leur demande de réadhésion rejetée, au motif qu’ils n’auraient pas réellement compris les objectifs et le mode de fonctionnement du CRIC ; ceci est très surprenant car ces membres en étaient totalement partie prenante puisqu’ils tavaillaient depuis plusieurs années sur ce projet.

      Pour plusieurs autres membres, dont certains fort récents, point n’a été besoin de les "démissionner", l’ambiance délétère et la lassitude l’ont, hélas, déjà emporté ...

      Il est à noter que parmi les personnes qui continuent malgré tout à fréquenter le lieu, beaucoup déplorent la situation mais acceptent de la subir pour pouvoir continuer à avoir accès aux avantages économiques des produits récupérés grâce au pôle "épicerie".

      Il s’avère qu’à ce jour, aucun des objectifs humains du CRIC n’a été atteint après une année de fonctionnement, alors que cette association bénéficie d’un soutien logistique conséquent de la Mairie ainsi que d’importantes subventions du Conseil Général.

      Actuellement l’association dispose de 6 ordinateurs neufs, d’une cuisine de collectivité toute équipée, d’une cafétéria, bientôt d’un véhicule, de vastes locaux, et cela, pour une trentaine d’adhérents sur la papier ; hélas, bien moins en réalité.

      Il y a peut-être des moyens plus efficaces d’utiliser l’argent de la collectivité !

      Ce qui nous paraît surtout intolérable, c’est qu’un projet dont le principal intérêt et l’originalité résidaient dans une co-participation de ses membres se retrouve ainsi détourné et englouti par un dirigisme rigide, par des règles et des principes tatillons dictés par quelques-un(e)s. Les autres membres, pour différentes raisons, restent dans l’impossibilité d’opposer un réel contre-poids à cette prise et ces abus de pouvoir.

      Certains d’entre nous espéraient qu’avec le temps et l’arrivée d’un plus grand nombre d’adhérents, les comportements caractériels se noieraient au final dans la masse, mais en considérant la désaffection actuelle, on est loin d’en prendre le chemin.

      Actuellement, nous ne voyons pas, dans ces conditions, comment le CRIC pourrait se développer dans le respect des fondements théoriques qui lui ont valu les soutiens dont il bénéficie encore à ce jour.

      De ce fait, nous pensons, étant les enjeux engagés, qu’il est dans notre rôle d’informer les instances responsables pour que soient trouvées des solutions qui permettent à ce beau projet de perdurer sainement.

      Nous nous tenons à votre disposition pour en discuter ou pour de plus amples informations.

      Si vous le désirez, le dossier lettres et courriels du CRIC du 05/02/2004 au 25/04/2004, (date à laquelle M. François Louvel, qui tenait ce dossier à jour a, de fait, été exclu du CRIC et n’a donc plus rien reçu ) peut vous être envoyé ou porté.

      Vous pouvez nous joindre à l’un de ces contacts :

      Juan PIQUEMAL 01 47 35 11 69 Laurence FEIERAZEN/Stan JACQUES 01 53 80 22 03 ou lfeierazen@hotmail. François LOUVEL 01 46 58 73 71 ou flouvel@free.fr

      Citoyennement vôtres,

      Claire Coulon, Laurence Feierazen # , Guillaume Hesnard, Stan Jacques # , Brigitte Kaya # , François Louvel# , Juan Piquemal# .

      # : membres d’un ou de plusieurs SEL ( Systèmes d’Echanges Locaux )

      http://intersel.apinc.org/article.php3?id_article=483