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LA DÉFAITE DU LIVRE

Publie le vendredi 15 octobre 2004 par Open-Publishing
5 commentaires

COMMUNIQUÉ N°1

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=10133

COMMUNIQUÉ N°2

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=10146

Vous ne le savez peut-être pas, mais les 15, 16 et 17 octobre c’est la traditionnelle fête du livre sous le haut patronage ploutocratique de nos énarques. C’est pour eux l’occasion rêvée de remplir les poches déjà bien pleines de Dassault, Lagardère et Seillière en faisant grimper leurs ventes tout en distillant leur fiel anesthésiant.

Voilà donc à quoi ressemble la fête du livre :

En opposition à cette duperie culturelle, Samedi prochain à 15h devant l’assemblée nationale ce sera la défaite du livre. Des éditeurs qui ramassent les miettes laissées par Seillière et ses petits amis marchands de canons. Des petits distributeurs au bord de la faillite avec lesquels nous ne pouvons plus travailler de peur qu’ils nous entraînent dans leur chute. Des libraires indépendants précarisés chez lesquels les livres n’arrivent plus pour cause de démantèlement de la chaîne du livre artisanal. Une promotion pour le livre alternatif devenue impossible pour cause de monopole médiatique et de pensée unique. Voilà la défaite du livre, qui est largement représentative de la défaite du sociale.

Tous les collectifs qui souhaitent témoigner leur solidarité ou/et participer à cette action autogérée, peuvent envoyer un mail à cette adresse operation-dragon@surrealiste.org accompagné d’un petit texte expliquant leurs activités et, pourquoi pas, un petit mot pour encourager la lutte. Nous saurons les mettre à l’honneur, comme il se doit. Les collectifs les plus proches de nous se sont déjà joints au mouvement, et se servent de leur liste de contact pour faire progresser la mobilisation. Ce combat est l’affaire de tous, il s’agit d’établir la démocratie et le débat. Tous ceux qui sont investis dans la lutte sociale, quels que soient leurs idéaux politiques, y trouveront leur compte, et pas seulement les médias libres qui pour l’instant sont trop recroquevillés sur eux-mêmes pour contre-attaquer efficacement. Nous avons aussi besoin d’aide pour flyer sur Paris à partir de mardi. Les tracts sont déjà imprimés, ils seront dispos mardi midi sur la capitale. Sachant qu’il n’y a pas grand-chose à attendre d’une bonne partie de ceux qui se disent de gauche pour cause d’encrassement intellectuel, d’embourgeoisement et d’ego surdimensionné qui empêche toute convergence, c’est le peuple que nous allons mobiliser. Du chômeur au bobo, de l’étudiant à nos potes des cités, tous se montreront de grands lanceurs de pavés. Nous lançons aussi un appel pour avoir du son et de l’art rebelle à foison, toute initiative est la bienvenue, il suffit juste d’envoyer un mail à l’adresse mentionnée plus haut, une info line sera en place à partir de mardi.

ÅñÄR©HY Vaincra !

Messages

  • Oh que je serais bien des vôtres, avec ANET = ALBA NIGRA - Editions & Traductions, cette maison très spéciale qui essaye de naître et qui se veut, bien qu’une SARL, à but humaniste avant tout, l’emploi, le partage, la solidarité ne sont pour moi pas des vains mots. Mais RMI oblige, je dois rester dans mon coin où je peux me déplacer à vélo. Je viens d’ouvrir le compte en banque pour le capital social : 6000 euros, 5 sociétaires, 1200 euros sur le compte en banque. Avec ça, oui, on veut créer notre société, notre petit bijou qui cherche sa place dans ce monde sans merci.
    Après ANET 1, 2 et 3, vous pourrez bientôt lire ANET 4, puisque nous avançons, lentement, mais sûrement.

    Solidairement
    Sonia J. FATH

    • Bonne chance pour la création de ta structure, c’est une démarche très courageuse ;-) On va essayer de faire en sorte de déblayer le terrain, pour que vous puissiez avancer vite et surement. SARL ou asso, quelle importance ? l’important c’est de faire des choses concrètes.

      Amitiés

      Matt

    • Salut Matt. je souhaite bonne chance aussi. Juste une précision sur la structure assoiative, très limitée (théoriquement) en ce qui concerne la vente de livres et la participation à des salons etc.Je connais une petite librairie associative qui a dû fermer après un redressement du fisc. L’association est une structure sans but lucratif. Pour quoi ne pas monter une SCOOP (coopérative) ?

      Caro

    • Caro,

      Pas de SCOP, j’ai étudié le sujet, parce qu’avec une SCOP, cela veut dire 2 salariés à rémunérer tout de suite, l’URSSAF à satisfaire tout de suite, enfin des frais, des frais et encore des frais alors qu’on n’a pas rentré un sou. Une maison d’édition a besoin de pas mal d’argent avant de voir le premier sou de bénéfice. Et notre fierté, c’est d’être indépendants, comme des grands. On transformera cela en SCOP quand la SARL humaniste tiendra sur ses pieds.

      A bientôt pour la suite
      Sonia J. FATH

    • bravo, bon courage, bonne chance et à bientôt de vos nouvelles :)

      caro