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Marée noire : nouvelles fuites sur la plate-forme

Publie le samedi 1er mai 2010 par Open-Publishing
3 commentaires

L’Amérique est en guerre contre le pétrole. Depuis l’arrivée sur les côtes de Louisiane, dans le sud du pays, d’une immense nappe de pétrole échappée d’une plateforme pétrolière sinistrée, l’administration américaine tente d’éviter le pire. Vendredi 30 avril, les Etats de l’Alabama et du Mississipi ont décrété l’état d’urgence pour faire face à ce qui s’annonce comme l’une des pires marées noires de l’histoire du pays. La Louisiane, dont la nappe de pétrole a commencé à souiller le rivage jeudi soir, puis la Floride, où elle est attendue lundi, ont déjà proclamé l’état d’urgence, qui leur permet de recevoir l’aide du gouvernement fédéral.

Avec 800 000 litres de pétrole s’échappant chaque jour du puits de pétrole qu’exploitait la plate-forme qui a sombré le 22 avril, la catastrophe pourrait dépasser en ampleur celle de l’Exxon Valdez, la pire de l’histoire américaine, en 1989 au large de l’Alaska. Les garde-côtes américains estiment même que la fuite pourrait s’aggraver considérablement, déversant des millions de litres de brut chaque jour, rapporte samedi le journal The Mobile Press-Register. Deux nouvelles fuites ont été découvertes dans la colonne montante endommagée de la plateforme, indique le journal, citant un rapport confidentiel de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).

"Si la colonne montante se détériore encore plus, le flot pourrait devenir incontrôlé et libérer un volume d’une magnitude supérieure à ce que l’on pensait auparavant", selon ce rapport. Dans les milieux scientifiques, une magnitude supérieure veut dire quelque chose qui est dix fois supérieur, selon le journal. Dans le cas présent, le volume de pétrole déversé pourrait être multiplié par dix par rapport aux 800 000 litres actuels par jour.

PRISONNIERS MOBILISÉS

Des barrages flottants ont d’ores et déjà été déployés sur près de 50 km pour tenter de limiter l’avancée du pétrole, et les pêcheurs locaux, qui ont d’ores et déjà renoncé à leur activité, ont été mis à contribution. Une faible défense pour protéger les 24 000 kilomètres de côte de la seule Louisiane. La superficie de la nappe était évaluée à plus de 1 500 km2, soit la taille d’une grande agglomération comme celle de Londres.

A Washington, le président Barack Obama s’est entretenu avec ses principaux ministres et responsables de l’environnement, dont la secrétaire à la sécurité intérieure, Janet Napolitano et le secrétaire à la défense, Robert Gates, "pour faire en sorte que les ressources fédérales soient complètement intégrées à la réponse" à la catastrophe, a indiqué la Maison Blanche. Le Pentagone a autorisé vendredi soir le déploiement de la garde nationale de Louisiane, Etat dont l’écosystème fragile est particulièrement menacé par l’arrivée d’une marée noire. La demande en avait été faite la veille par le gouverneur Bobby Jindal, qui a réclamé l’envoi de 6 000 réservistes. M. Jindal a par ailleurs annoncé vendredi que des prisonniers seraient enrôlés pour nettoyer les côtes.

Si les autorités locales et fédérales prennent la mesure du drame – décrété "catastrophe nationale" –, elles n’exonèrent pas BP de sa responsabilité. Le géant pétrolier britannique gérait la plate-forme Deepwater Horizon avant qu’elle n’explose, le 22 avril. Janet Napolitano, ministre de la sécurité intérieure, a insisté sur le fait que BP était "responsable" et a exigé de sa part "la réaction la plus forte possible". L’appel de Mme Napolitano a, semble-t-il, été entendu par la compagnie, qui "assume toute la responsabilité de la marée noire et la nettoiera", a assuré vendredi une de ses porte-parole, précisant que le groupe paierait des dommages et intérêts aux personnes touchées par la marée noire en mesure de "présenter des plaintes légitimes".

MORATOIRE SUR LES FORAGES EN MER

L’une des premières conséquences politiques de cette marée noire a été la décision de la Maison Blanche, annoncée vendredi sur ABC par David Axelrod, proche conseiller d’Obama, d’imposer un moratoire sur les forages en mer. C’est un revirement pour l’administration du président américain. Le 31 mars, M. Obama avait levé un précédent moratoire qui s’exerçait depuis vingt ans sur ces forages en haute mer. Le but était de s’attirer les bonnes grâces du sénateur républicain Lindsey Graham, à la tête d’un groupe républicain probusiness en mesure de faire capoter le projet de loi sur le changement climatique.


Selon le Wall Street Journal, BP s’était opposé, en 2009, au durcissement des normes de sécurité régissant les forages en mer. Le quotidien économique rapporte des extraits de lettres envoyées par la compagnie aux autorités américaines. "BP soutient les entreprises qui ont un plan de réduction des risques (...), mais nous ne pouvons soutenir les restrictions imposées" par ce règlement que voulaient imposer les Etats-Unis. "Nous pensons que la sécurité actuelle et les statistiques environnementales démontrent que les programmes volontaires ont été et continuent d’être particulièrement efficaces", écrivait alors Richard Morrison, vice-président de BP, chargé de la production de brut dans le golfe du Mexique.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/05/01/maree-noire-l-etat-d-urgence-decrete-dans-quatre-etats_1345463_3244.html

Messages

  • Black out des compagnies petrolieres sur l’abscence de plans anti marées noires, catastrophe declarée impossible :

    Apr3018:44

    Document : BP didn’t plan for major oil spill ; asserted adverse environmental impacts unlikely

    By : chillyphantom
    Tags :
    CURRENT EVENTS

    British Petroleum downplayed the possibility of a catastrophic accident at an offshore oil rig that exploded and caused the worst U.S. spill in decades along the Gulf Coast.

    In its 52-page exploration plan and environmental impact analysis for the well, BP repeatedly suggested it was unlikely, or virtually impossible, for an accident to occur that would lead to a giant crude oil spill and serious damage to beaches, fish, mammals and fisheries.

    The U.S. Coast Guard estimates the mile-deep well is spewing 200,000 gallons per day.

    http://whatreallyhappened.com/

    le site exposant les documents officiels niant les possibles marées noires

    http://ca.rd.yahoo.com/dailynews/rss/20100430-document_bp_didn_t_plan/**http://ca.new

    inaccessible ?

  • L’Amérique est en guerre contre le pétrole.

    L’Amérique des USA est en guerre contre la Terre entière, alors avec le "Pétrole" ça fera qu’un peu plus.

    Disons que ça tombe à pic pour tenter d’expliquer la chute libre et "recoaliser" les citoyens. Encore mieux qu’un Ben Laden immatériel, du "bon" pétrole qu’on peut voir et toucher.

    Et ça permet de détruire de la "valeur" monétaire en bois qui sort par "milliards" des preses de la Federal Bank ?

    En attendant de pouvoir le faire avec une bonne grosse guerre atomique universelle.

    Avec le mélo de la voiture piégée à New-York le mélodrame boulevardier continue...

    The Show must go On !!!

    G.L.