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FSE Londres - Panorama altermondialiste

Publie le dimanche 17 octobre 2004 par Open-Publishing

Dans les plénières comme dans les séminaires, contre le racisme, sur la privatisation des services publicsetc. les débats vont bon train. Certes les présent-es montrent un peu leur fatalisme, mais s’engagent contre le libéralisme. Petit tour d’horizon.

Depuis trois ans, le Forum social européen (FSE) contribue à la construction d’une alternative à la mondialisation capitaliste. Cet événement est l’occasion de rassembler sur un même site toutes sortes d’organisations européennes, des partis politiques aux associations, dans le but d’échanger pour créer une unité de lutte. S’unir dans une société aussi individualiste que la nôtre est incontournable pour qui pense qu’un « autre monde est possible. » Des ateliers, séminaires, plénières, animés par des intervenant-es (politiques, représentant-es d’organisations...) prennent place pour réfléchir ensemble. Des thèmes variés sont évoqués. Parmi eux, le racisme.

Lors du séminaire « Alliance, nous devons combattre le racisme », axé principalement sur la discrimination au travail, s’est dégagée la constatation d’une montée de l’extrême-droite et du racisme, tous deux dûs à une situation internationale qui entache l’image des étrangers, d’où la nécessité d’une unité entre tous les immigré-es d’Europe, victimes de discrimination.

Par ailleurs, la privatisation des services publics est un sujet récurent. Aussi, la plénière intitulée « mouvements sociaux et privatisations », rassemblait là encore des forces contestataires européennes, éventuellement un moyen de contrer le rouleau compresseur qu’est la machine libérale. A ce propos, il est prévu une manifestation européenne à Bruxelles en mars prochain. S’unir pour agir en est le mot d’ordre.

Uniquement des convaincu-es ?

Malheureusement, pour un grand nombre de personnes, le FSE est inutile car utopiste. Pourtant, même si elles sont gagnées par le fatalisme, elles en connaissent l’existence. En effet, il est dommage de constater que la plupart des gens présents sont déjà engagés. Le FSE n’est donc pas, autant qu’il le devrait, un intermédiaire entre les organisations et les personnes isolées, n’ayant pas de contact direct avec le milieu associatif et politique. Le FSE devrait pourtant avoir pour but de créer une réelle force d’opposition à l’Europe libérale telle qu’elle l’est déjà mais aussi telle que le conçoit la nouvelle constitution. C’est pourquoi certaines prises de positions, celles d’un discours réformateur, en faveur du oui, est quelque peu surprenant. Ensuite, le temps imparti au « public » pour participer reste très limité, entravant peut-être la constructivité du débat...

Dihya Maïni et Joachina Mimimoso-Sachada ­ 17 octobre 2004

Source : http://www.penelopes.org