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Serions-nous à un point de non-retour ?

Publie le jeudi 6 mai 2010 par Open-Publishing
13 commentaires

de Michel MENGNEAU

Il ne s’agit pas d’être pessimiste, mais l’évolution intellectuelle de nos sociétés laisse sceptique, voire interrogateur ; que ce soit sur le sens philosophique et plus précisément sur la perception idéologique.

Non pas que l’on ait plus de brillants intellectuels. Je ne parle pas du spécialiste du botulisme, le boutonneux BHL, qui d’ailleurs tomberait à propos pour la suite de mon discours sur l’enfumage médiatique, mais de ceux qui s’évertuent à vouloir faire entendre, hors du formatage ambiant, une pensée différente. Non, ceux là existent encore et c’est heureux, mais malheureusement ils sont peu lus, peu écoutés, peu reconnus ou souvent que dans un microcosme, et c’est pourquoi l’on assiste par ailleurs à une planification de la pensée des masses populaires. Le principe du consentement, doucement, insidieusement amené par la communication moderne, a formaté peu à peu les esprits, colonisé de manière unidirectionnelle la réflexion intellectuelle pour que le raisonnement s’oriente inconsciemment vers la pensée unique capitaliste.

Et ceci à tous les niveaux, en particulier en politique ou l’on assiste de plus en plus à du spectacle, à des incantations, à des discours superficiels qui n’engagent que peu leurs auteurs, qui souvent d’ailleurs oublieront sans vergogne et aussitôt quelques promesses fanfaronnes, pourtant clamées haut et fort.

La déformation des discours, des esprits, sont tels que même dans des partis se prétendant anti-capitaliste, je pense au fantoche PdG par exemple, à ceux qui autrefois se voulaient révolutionnaires comme le PCF, ils finissent par tomber dans la facilité électoraliste en s’alliant au deuxième tour des régionales avec le PS, et qui par conséquence cautionnent le système ; le tout avec de surcroit des arguties pour le moins fallacieuses comme celles proférées entre les deux tours par la presse du PdG* : « Nous avons dit qu’en rassemblant la gauche de manière autonome au premier tour, on élargirait le périmètre de rassemblement au second tour dès lors que la volonté de cet électorat est respectée et non manipulée. », si ça c’est pas de la langue de bois électoraliste… Donc, la volonté est d’avoir des élus par tout les moyens et qui vont s’accoquinés avec un PS défendeur des marchés, parce que le vrai problème est là !

Et ça continue après les élections puisque l’on entend un peu partout que la droite a pris une déculotté.

D’abord, la moitié des électeurs n’ayant pas daigné se déplacer, pour une élection néanmoins plus importante que l’on pourrait croire du fait de la future réforme territoriale, ce qui minimise le résultat ; et ensuite, si effectivement Sarkozy s’est fait secouer, ce qui n’a malgré tout rien changé à la suite de son programme destructeur, le grand gagnant de ces élections est le capitalisme représenté à cette occasion par sa composante sociale démocrate, le PS pro-européen à la mode ultralibérale.

Il n’y a donc pas de quoi pavoiser, c’est bien une défaite pour le peuple ; peuple qui s’est réjouit du léger soufflet donné au fac-similé de Napoléon, raisonnement superficiel qui en fait n’est qu’une forme de consentement et de conditionnement lorsque l’on ne peut plus faire une synthèse vraiment éclairée pour sortir des apparences, à fortiori qui aurait pu être basée sur un développement idéologique dont on ne peut que constater qu’il est de plus en plus absent des grands débats de société.

Et ça continue avec la réforme sur les retraites pour lesquelles on sent peu de réactivité de la part de travailleurs qui pourtant vont ce faire « entuber » de première.

Le consentement apporté par une médiatisation particulièrement orientée et sournoise à fait que dans l’esprit de beaucoup cette réforme était indispensable, et sous-entendu, que l’on ne pouvait faire autrement que de reculer l’âge de mise à la retraite, et ceci sous le fallacieux prétexte de la démographie et autres arguments tendancieux. Ce qui fait, qu’au lieu de s’opposer carrément à un projet inique, beaucoup commencent déjà à discuter des modalités et des aménagements de l’évolution du système ; d’autant que prévoir des taux de croissance à l’horizon 2050 alors que l’on n’a même pas été capable de prévoir la crise un an avant cela ressemble fort aux élucubrations de Madame Soleil.

Cela va des syndicats qui sont de plus en plus sous l’éteignoir, à la vraie gauche qui tergiverse, sans oublié le PS qui est pour l’allongement, n’oublions pas aussi que l’égérie du Poitou, S. Royal, avait même émis l’idée de fonds de pension collectifs, -projet toujours en fermentation chez certains socialistes. Si, pour masquer leur duplicité et noyer le poisson, ils envoient sur le devant de la scène un faire-valoir, Filoche, qui par de grandes théories médiatisées crée un écran de fumée sur la réalité du projet socialiste.

Et voilà, une nouvelle fois on brasse de l’air avec des discours trompeurs qui vont nous cacher la réalité, celle de la gouvernance mondiale par le capitalisme, gouvernance qui pour beaucoup ne se discute même pas, pensent-t-ils seulement à la discuter tant elle leur parait incontournable et qu’il ne peut y avoir d’autres solution ?

Il y a aussi un autre domaine où le consentement autour du capitalisme est chaque jour de plus en plus imprégné, c’est l’écologie. Ecologie qui maintenant est prétexte à créer de nouvelles formes de productivisme, à l’ouverture de nouveaux marchés particulièrement juteux desquels le travailleur en sera encore l’exploité, voire souvent esclavgé.

On le voit en agriculture où l’agro-business productrice d’éthanol, d’amidon, de prétendues biomasse, de méthanisation industrielle, va finir par détruire la vraie agriculture paysanne et qui, avec des aides particulières, pourrait devenir l’agriculture biologique de demain. Et bien non, la PAC à tout prix pour subventionner des céréaliers exportateurs vers des pays où l’on va détruire l’agriculture locale par une concurrence déloyale. Et de cela on parle peu, on est dans le système, alors on se bat pour la PAC afin de pérenniser le productivisme dévastateur.

Et le formatage va continuer avec les présidentielles.

Médiatisation des candidats, va-t-il être question de remettre totalement le système en cause. Peut-être que par miracle, il se pourrait que quelqu’un émette qu’il serait judicieux de faire table rase du capitalisme, ce qui voudrait dire qu’il n’y aurait plus de système boursier, plus de bourse pour alimenter la soif de profit des spéculateurs. On imagine le tollé, mais qu’est-ce qu’on va mettre à la place !!!

Pourtant, elles font de plus en plus la pluie et le beau temps, il n’y à qu’à demandé au peuple grec ce qui lui pend au nez, mais a-t-il compris que c’est intrinsèquement le système capitaliste l’unique responsable et qu’il faut l’éradiquer pour avoir une vraie survie ; ce n’est pas les socialistes grecs qui vont pousser dans ce sens, ils sont aussi inféodés et formatés à la concurrence libre et non faussée que ceux de France, c’est tout dire.

Eh oui, l’imaginaire est tellement conditionné qu’il n’est pas concevable pour beaucoup que l’on puisse faire autre que le système actuel, il y a un vide sidéral du concept idéologique, et ceci parmi toutes les catégories sociales.

Si l’on doit faire de la politique, il faut commencer par sortir du préconçu, après, tout est permis, ce n’est que comme cela que nos sociétés iront vers le bien-être.

* Tiré d’un article de Vincent Cheynet, Jean-Luc Mélenchon, l’écotartufe du mois (La Décroissance du mois de mai)

http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com

Messages

  • Eh oui, l’imaginaire est tellement conditionné .
    Oui ,nous sommes très loin de 1968 et de l’imagination au pouvoir.Le frigo,la télé et nombre "d’accessoires ont remplacés la générosité des idées et l’envie d’un réel changement.Pour autant,même si nous ne sommes pas nombreux,nous existons et les capitalistes n’ont pas totalement gagnés leur marche vers le retour de l’esclavage !momo11

  • combien sommes nous à nous poser la question qui tue : pourquoi en sommes nous là ?

    car malgré mon pessimisme , je pense que nous sommes encore des milliers à vouloir SINCEREMENT un autre monde .

    mais avant d’imaginer un nouveau récit, ( oui oui l’avènement d’une société sans classe un récit ou si vous préférez une storyline ) il me semble important de regarder dans le rétro sincèrement.

    je n’ai aucune idée arrêtée du pourquoi on en est là et surtout du comment faire pour éviter la barbarie qui veint, mais j’ai trouvé ça et c’est un peu mon ressenti : ( je ne connais pas l’auteur ) ref : http://www.les-renseignements-genereux.org/var/fichiers/Itw_Alexandre_Castoriadien.pdf

    " Peux-tu détailler ce que tu entends par aveuglement ?
    Je vois trois points fondamentaux, ignorés par la plupart des militants que je rencontre, que j’entends,
    dont je vois les initiatives. Le premier point, c’est qu’on refuse de tirer les conséquences de la catastrophe
    abyssale qu’a été le 20e siècle, ce siècle des totalitarismes, des guerres mondiales, des génocides, des goulags,
    des bombes atomiques. Le 20e siècle a profondément ébranlé notre psyché collective. On vit tous, de manière
    plus ou moins consciente, dans une atmosphère de terreur sourde. On sait désormais qu’il n’y a plus aucune
    limite à la barbarie humaine. Et on l’a intégré. Verdun, Auschwitz, Hiroshima... L’être humain peut se
    comporter de la pire manière qui soit, en toute bonne conscience, et malgré sa très haute culture. Depuis 50
    ans, on peut détruire la planète en quelques minutes, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité. Les
    conséquences sur le psychisme humain ne peuvent pas ne pas être énormes. Dans un tel contexte, après un tel
    siècle, se mobiliser sérieusement et risquer le déferlement de l’horreur, ça ne se fait pas légèrement. On a
    oublié ça, on vit dans des sociétés très policées, sans jeu de mot. A l’inverse, il faut voir comment ça se passe en
    Thaïlande ou à Madagascar... Les révolutionnaires d’aujourd’hui ne seront pas réprimés comme pendant la
    Commune de Paris (c’était alors une répression énorme, plus de 100 000 morts) : aujourd’hui, tout le monde
    le sait, la répression pourrait être bien pire. Ce n’est pas si loin les camps de la mort, les villes vitrifiées, la
    manipulation des masses, la destruction méthodique de l’âme humaine. Alors les gens ne vont pas se mobiliser
    sur des projets politiques flous, volontaristes, branlants, en risquant cela. On aura beau multiplier les livres, les
    conférences, les tractages, l’information, ce n’est pas cela qui va renverser la tendance : la grande majorité de la
    population voit le risque énorme qu’il y a à vouloir changer les choses, et du coup préfère ne rien faire. Ont-ils
    torts, honnêtement, quand on voit les forces militantes, les conceptions sociales, les perspectives politiques en
    présence ? Pour la plupart des révolutionnaires, ce que je dis là est soit du chinois, soit paraît irréel,
    disproportionné, exagéré. Or pour la population, c’est une évidence : ça fait partie des premières questions
    des gens, dans les bars. De ce point de vue-là, je pense que les gens ’’normaux’’ sont plus lucides que le
    ’’militant moyen’’, du moins quant au constat. Mais même si ce n’était pas le cas, le problème se poserait de la
    même manière, peut-être de façon juste un peu plus dramatique. Ce qui peut arriver d’ailleurs avec la crise
    profonde dans laquelle on s’enfonce... "

    voilà , car je pense que de temps en temps relever la tête du guidon est salutaire ; presque l’éloge de la lenteur !

    • En allant plus loin dans le raisonnement, si on inversait la notion de consentement de manière à ce qu’elle soit contre le capitalisme. La seule solution, c’est le travail de terrain comme celui que fit longtemps le PCF dans les cités dites populaires. Je ne vois que peu d’autres alternatives. L’homme providentiel n’existe pas, d’autant qu’il n’est pas ouhaitable qu’il existe car il est rare que cela se finisse bien. Donc, cultivons dans la mesure du possible le dialogue de proximité. Je vais utiliser une formule qui peut paraître dérisoire, remplaçons la télé par des veillées comme celles d’antan. Il existe des apéro citoyens, des repas du même moule, malheureusement c’est souvent le lieu de rendez-vous de milieu bobos, une forme d’intellectualisme souvent assez éloigné de la vraie culture populaire et de l’échange, ce qui est le principal...

  • Je suis personnellement assez d’accord avec la position du Npa sur la nécessité de ne pas cautionner le PS .. D’autant qu’il se profile un recours PS+EE à Sarkozy qui est déjà usé et qui paiera fatalement le plan d’austérité drastique qui va être imposé au peuple français...

    Mais qualifier le PdG de fantoche et cracher sur l’ensemble du PC me paraît complètement irresponsable. Et si quelques positions du Npa me font bondir ce n’est pas pour autant que je ne le respecte pas.

    D’ailleurs, mais je me trompe peut-être, le PdG ne participe pas aux exécutifs des conseils régionaux.

    On se trouve dans une situation urgente qui nécessite de constituer un Front large de résistance et surtout de propositions. Proposition d’un programme de rupture et de relance de notre pays, de mesures de sortie de l’euro, avant qu’il ne s’écroule lui-même ..

    Il faut se rappeler qu’au moment du CNR il n’y avait pas que des gens de gauche pour lancer un programme progressiste et de redressement du pays.

    C’est cette même tâche qui attend les responsables politiques, qui n’ont malheureusement pas la même qualité que les gens issus de la résistance.

    JMB

    • Qu’on le veuille ou non, un parti qui a si peu d’adhérents est un parti fantoche. Quant au PCF, je n’ai fait que relater la vérité si c’est cela cracher, alors je ne suis pas le seul.

    • Jean Marie, enfin, le PDG est fantoche ! Mais c’est sûr que vu la main forte que lui prêtent irresponsablement certains communistes, ça ne va pas durer longtemps. Maastrichtenchon est un poison pour nos luttes. Pour le PC, je suis d’accord, faut pas tout confondre et faire la part de beaucoup de choses.

    • Bon, je ne vais pas défendre le PdG particulièrement...

      Dans ma région, une ossature du PdG vient de jeunes du PRS, un mouvement engagé dont la plupart des membres étaient au PS. Il y a eu rupture pour eux au moment de la campagne contre le TCE. A la base ils manquaient évidemment d’expérience et ils ont réalisé, sans doute à ce moment là, la nature profonde du PS.

      Cela me parait plus que logique qu’il y ait eu une sorte de scission du PS après la campagne du TCE.

      Mini scission ok. Mais qu’est ce que le PS ? Un parti de notables, bâti sur l’opportunisme intégral, avec des militants de base, moins nombreux qu’affiché, à l’adhésion presque sectaire je dirai, et à l’analyse politique incroyablement faible. D’où la mini scission.

      La plupart des adhérents du PdG que je connais (ils ne sont plutôt plus nombreux que ceux du NPA dans ma région) sont incontestablement pour un changement de système.

      La NPA local s’est fait imposer RM Jennar, qui m’a beaucoup déçu lors d’un meeting confidentiel où je suis allé, pour les européennes, par les grands penseurs parisiens. Cela s’est renouvelé pour les régionales.... C’est un parti qui malheureusement revient à ses origines la LCR. Je ne connais ici qu’un seul militant stable, irréductible et intéressant d’ailleurs. D’autres passent ...

      Le PC dispose encore et de loin, du plus grand nombre de militants et de cadres. Mais c’est un parti à la dérive à cause d’une direction incompétente entre autres. Qu’est ce qui a pris à MGB de défendre la monnaie unique ?

      J’ai posé la question à un ami cadre du parti. Il m’a répondu que la monnaie unique était un sujet complexe (alors pourquoi s’engager comme cela si on ne comprend rien. En tout les cas ce que tout le monde comprend bien c’est qu’il y a un sérieux problème !) et il m’a envoyé le document d’orientation soumis à leur prochain congrès de juin, je ne sais pas s’il s’agit vraiment d’un congrès d’ailleurs.

      Je me suis tapé ce document hautement indigeste, dont la lourdeur traditionnelle semble être instituée pour décourager le lecteur. Pratiquement à chaque paragraphe je notais des problèmes, par exemple :

      "la crise écologique" revenait comme un leitmotiv, mais on ne définissait jamais exactement ce qu’elle est. Alors comment peut-on agir ?

      On dénonce le "productivisme". Sans jamais développer la notion, ce qui est fondamental (par exemple l’utilisation de terres cultivables pour faire du bio carburant ou des champs photovoltaïques..). Et sans jamais évoquer la démographie. A 6,6 milliards d’individus sur terre, 1 milliard meurt officiellement de faim, alors à 10 milliards (au passage, c’est aussi le paramètre principal du réchauffement climatique anthropique).

      Bref, ce document, dépouillé des déclarations de principe habituelles, est totalement écolo et socialo compatible.

      Donc il faut se battre pour un rassemblement anti système le plus large en dehors du PS et EE ...

      JMB

    • Jean Marie

      Pas d’angélisme entre nous enfin.... Ce n’est pas avec une section locale qu’on juge d’une politique nationale. Ni qu’on juge d’un parti au niveau national. Surtout vu les pratiques "démocratiques" qu’ont rapportées ici certains militants PG du "sommet" vers "sa base". Bref.

      Ce n’est pas parce que existe ce que nous dénonçons à juste titre dans le PC ou le NPA existe qu’il faut ranimer de nos souffles un énième parti " de type social démocrate".

      Je rappelle ce qu’est, selon Lénine, un "parti de type social démocrate" (qui n’est pas forcément = à la social-démocratie elle-même d’ailleurs, il ne faudrait pas replonger dans les errements de l’anathème de "social-fascisme" qui a conduit la 3è inter puis le komintern à passer complètement à côté de l’analyse des fascismes en Europe) car c’est très intéressant :

      "un parti de type social-démocrate est parti ouvrier menant la politique de la bourgeoisie au sein de la classe ouvrière", ce qui est, évidemment, encore autre chose qu’un parti bourgeois à clientèle ouvrière....

      Si le PS n’était qu’un parti de notables opportunistes (il l’est en grande partie, certes) il y a belle lurette qu’on en serait débarrassés, mais malheureusement, ce n’est pas encore le cas. Et la persistance de tte une partie du prolétariat à continuer à adhérer aux thèses de ce genre de parti est ancienne et n’est pas finie.

      Donc, un, (le PS) ça suffit.

      Croire comme certains camarades qu’en faisant "monter" le PDG, en le favorisant, on va handicaper le PS (je ne dis pas que c’est ton cas , car j’ose espérer pour toi que non) c’est encore un héritage direct de la pensée politique néo-stalinienne (pour rester polie).

      Et pour être moins polie j’appelle ça "un jeu de cons".

      Bien frater., LL

    • Donc il faut se battre pour un rassemblement anti système le plus large en dehors du PS et EE ...

      Un vrai rassemblement anti système ne peut pas être inscrit exclusivement dans une logique partisane d’appareils.

      Le PDG est un poison pour la classe ouvrière, un de plus. Que ceux à qui ça chante de l’administrer le fassent, mais qu’ils réfléchissent bien aux responsabilités qu’ils prennent ainsi. Moi je ne le ferai pas.

    • Le PS n’existe que dans la mesure où il est un élément important du système.

      Si sa propagande, ainsi que le gonflement artificiel de son importance politique, n’était assuré par les médias officiels, il sombrerait. D’autant qu’il bénéficie d’une caution de parti de "gauche" délivrée par le PC (qui a un effet pervers pour celui-ci).

      Il se trouve et cela a été amplement démontré dans la pratique, avec Blair notamment, qu’il est le meilleur exécutant pour le système néo libéral. D’où sa place de choix dans la propagande aux ordres.

      Les responsables politiques ne sont plus que des agents d’un système qui domine maintenant les États. La rigueur de Fillon qui anticipe une situation à la grecque, que nous rencontrerons de toute manière, c’est l’aggravation du néo libéralisme.

      "Vous êtes fous, vous êtes complètement fous" a lancé Cohn-Bendit à l’attention de la commission européenne et Barroso en particulier, dont l’expression en réaction est d’ailleurs caractéristique. C-B est un suppôt de l’ultra libéralisme et un recours. Mais c’est quelqu’un d’intelligent, à la forte sensibilité politique. Il comprend que la Grèce va sombrer et il voit la formidable impasse qui se profile pour le système.. et sans doute ne veut-il pas admettre aussi qu’il n’est pas question de "sauver" la Grèce ... effectivement, le néo libéralisme intégriste pratiqué en Europe est un système de fous qui conduit l’Europe à la ruine ..

      Alors, là dedans le PdG ce n’est rien. Ce n’est surtout pas essentiel. Ce qui l’est, c’est la position du PC.. Le PC est encore incontournable dans le rassemblement de forces progressistes (allant au-delà des partis, mais il y a beaucoup de gens disponibles, la conscience populaire sur la nocivité et la réalité du système est bien meilleure que ce que l’on en dit) .

      On commence à voir émerger des solutions, sortie de l’"euro" et de "l’Europe néo libérale" et pour l’instant le PC est à côté de la plaque ... c’est réellement une question de capacité de ses dirigeants.

      J’insiste parce que c’est un débat important. On se situe au début de la phase d’aggravation drastique de la situation et des combats ...

      JMB