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Rapport moral rédigé et présenté au congrès de la FDSEA03

Publie le samedi 22 mai 2010 par Open-Publishing
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L’histoire a été marquée de beaucoup de soubresauts , de crises de périodes noires et difficile , à chaque fois le monde paysan en a souffert , à chaque fois c’est aux plus humbles que l’on a demandé le plus de sacrifice, l’intitulé de notre congrès à lui seul montre gravité de la crise que nous traversons.

FACE A UN ULTRALIBERALISME DEBRIDE
MAINTENONS UNE AGRICULTURE FAMILLIALE ET SOLIDAIRE

L’ultra libéralisme que nous dénonçons depuis tant d’années montre aujourd’hui son vrai visage en faisant des dégâts énormes ,l’agriculture familiale et paysanne est de fait ,la cible idéale , car contraire à la vision spéculative du modèle d’agriculture industrielle que la politique européenne met en place.

En détruisant les producteurs agricoles de nos régions, la politique européenne initiée par tous les gouvernements nationaux , laisse des territoires vides et invivables, l’attaque en règle de tous les services publiques n’est que la conséquence de ce déménagement territorial , l’économie départementale en est profondément affectée , mais derrière cela se cache des vies brisées ,des familles éclatées , une misère cachée pourtant réelle et d’autant plus dévastatrice , c’est une guerre qui ne dit pas son nom : c’est une guerre économique.

Les exploitations les plus vulnérables prennent les premières les secousses de cette crise mondiale engagée depuis plus d’un an ; les producteurs de lait vivent une des plus grave crise jamais vécue, toutes les exploitations laitières sont en danger , les producteurs de céréales et surtout les petites surfaces reçoivent de plein fouet ce cataclysme économique , toutes les productions sont touchées , car toutes subissent le contre coût de la crise financière , l’agriculture et ses paysans vivent des heures graves , beaucoup d’entre nous se demandent de quoi sera fait demain ; par voie de conséquences c’est toute l’agroalimentaire qui se retrouve sur le grill , en asphyxiant les exploitations agricoles le système transforme les fournisseurs de l’agriculture en banquier et , par effet de domino tous les acteurs économiques qui tournent autour de l ’agriculture se retrouvent en graves difficultés .

Nous ne sommes pas dans une crise passagère sans lendemain , nous sommes entrés dans une récession dont aujourd’hui personne ne peut en deviner l’issue . Nous sommes tous à nous demander combien de temps allons nous supporter le dictat financier , car tout ce que nous vivons est dû essentiellement à la spéculation mondiale qui selon son humeur se jette sur le lait ; les céréales , la viande ou les fruits et légumes .

N’oublions pas que c’est une bourse , celle de Chicago qui décide du cour des matières premières comme les tourteaux mais aussi pas mal de céréales , c’est la spéculation qui organise ou plutôt désorganise tout le secteur agricole , au mépris de tout bon sens , au mépris du plus élémentaire des droits de l’homme : celui de se nourrir . En 2009 et pour la première fois la planète a dépassé le milliard d’individus souffrant de la faim .

Aujourd’hui , c’est au tour des états eux même de subir les méfaits de la spéculation , en se privant de frapper leur monnaie les pays empruntent directement auprès de banques privées qui ne se privent pas d’empocher des intérêts que chaque habitant paie chaque jour par ses impôts , en ce qui nous concernent c’est autour des produits issus du pétrole que nous payons cette dérive infernale , l’ultra-libéralisme est devenu à ce point incontrôlable que plus aucun état ne peut se dire à l’abri d’une attaque comme celle que subit la Grèce ; pendant ce temps des fortunes insultantes se forment sous le nez de millions d’exclus ,nous allons assister à la formation du cohorte de pauvres (la France en comptait déjà 7 millions en 2007) dans toute cette agitation , ce que l’on ne dit pas c’est que tous les prêts consentis ne sont en fait que des contrats de prêts entre banques ou l’argent n’existe pas , il existe réellement que lors du remboursement par le paysan , l’ ouvrier, en un mot le consommateur : c’est la loi de l’argent dette.

La crise financière n’était en fait qu’une crise virtuelle même si elle entraine des désastres , elle devient réelle aujourd’hui ou les gens acculer par les jeux criminels de la sphère financière , ne peuvent plus rembourser leur dettes .

CONTRE LA MALNUTRITION : REPOUSSONS L ’IDEE D’UNE NOURRITURE A DEUX VITESSE ET POUR CELA :DES PAYSANS DEBOUTS , NOMBREUX SUR TOUT LE TERRITOIRE

Nos produits sont bradés à la production , mais par le jeux de la spéculation les produits finis sont devenus inaccessibles aux plus humbles , ainsi la viande qui s’achète au producteur au prix des années 1980 se revend des prix astronomiques aux regards des salaires y compris des familles moyennes : résultat la viande se fait de plus en plus rare dans les assiettes du consommateur moyen.
Le lait , qui quitte les exploitations à 0,28 € après être descendu à 22c se revend après le retrait de la crème et des matière protéiques près de 1€ ou si nous calculons autrement : en reconstituant le lait tel qu’il part de nos fermes atteint allègrement 1,5€ en grandes surfaces .
Le blé se vent moins de 100€/tonnes soit 65 c de franc le KG, en 1990 le même blé partait des fermes après stockage à 1,39F ! Est ce que la baguette de pain à baisser depuis cette date de moitié !

Certes me direz vous , depuis les aides publiques sont arrivées mais loin de compenser la baisse des prix , elles accélèrent l’agrandissement ,car liés au foncier, elles empêchent l’installation et concentrent les productions dans des unités de plus en plus importantes , non seulement elles ne règlent pas le problème des revenus agricoles mais elles détruisent le tissus rural ,en analysant un peu plus le phénomène on se rend compte que ces aides ne font que transiter sur les compte en banques (quand elle ne font pas déjà l’objet de session pour payer soit des court termes soit des cotisations sociales , )et c’est au final l’aval de la filière qui en profite puisque loin de répercuter les baisses des cours elle prend des marges sidérantes , on se rend vite compte que se sont les centrales d’achat qui gagnent à ce jeu là le jack pot , c’est au final un énorme détournement de fond , c’est peut être la raison pour la quelle les grandes enseignes refusent de communiquer leur chiffres , mais nous savons tous que c’est là que ce concentre les plus grandes fortunes .

L’agriculture entre effectivement dans une crise historique , les premiers effets se sont fait sentir depuis maintenant un an , mais c’est aujourd’hui que l’on commence à en subir et à en mesurer réellement l’ampleur .

L’an passé la FDSEA dénonçait avec vigueur les politiques européennes et françaises , tous sans exception ,à part les syndicats qui s’étaient joint à nous , ils nous traitaient de pessimistes avec des vue politiques , en ce moment , on mesure combien nous étions dans le vrai , certains se rappelle aujourd’hui quelques couplets syndicaux , « bizarre , vous avez dit bizarre !.

En ce moment précis , je pense à tous ces présidents de syndicats qui ont voué lors vie à la défense de la collectivité sans a priori, avec comme objectif , défendre le revenu paysan par des prix , je peux revenir loin en arrière pour retrouver toujours le même soucis , la même priorité : des prix pour un revenu décent ; on se rends compte aujourd’hui à quel point ils avaient, nous avions raison .

Aujourd’hui des syndicalistes de salon aux mains fines nous expliquent que les primes ne suffissent pas , qu’il faut des prix et organisent un convoi de rutilants tracteurs à la rencontre des Parisiens .Vous voulez savoir ,et bien j’ai honte , oui honte de voir ces gentlemen farmer essayer de récupérer notre misère pour accumuler encore davantage .

Je voudrais bien les voir ces agrimanager dans nos régions que nous n’aurons bientôt plus le droit d’appeler défavorisées , je voudrais bien les voir au derrière des vaches des cochons ou des volailles ou même chez nos céréaliers bourbonnais toujours à la merci des caprices du sol , tributaire du temps ; car pour un rendement chez nous il faut être autrement accrocher à sa terre qu’en ces plaines céréalières au potentiels énormes ;la chute des cours en est d’autant plus dramatique .

FACE A CETTE CRISE HISTORIQUE . INEDITE ET CRUELLE UNISSONS NOS FORCES POUR SAUVER NOTRE MONDE RURAL.

Le monde paysan doit se réunir sur des objectifs clairs de prix rémunérateurs , d’une politique des structures qui garantisse à tous une surface viable et des installations nombreuses , pour une campagne vivante et propre pour un développement harmonieux et durable .

Nous devons nous mettre dans la tête ( mais à la FDSEA je parle à des convaincus) qu’il vaut mieux avoir des voisins que des hectares ! la crise va nous clouer au sol sans coup férire , et moins nous serons nombreux à rester ( nous sommes déjà bien peu) moins notre voix sera forte pour faire entendre la voix du socle de toute société : sa paysannerie

Ce n’est pas dans les salons des ministères , sous les ors de la république que se défend le monde rural , non c’est chaque jour , dans chaque commune , dans chaque canton dans nos instances départementales et régionales qu’il nous faut commencer à organiser la résistance avec l’ensemble des gens ,qu’il nous faut rassembler les énergies pour mettre en échec ce qui se trame à Paris ou Bruxelles. Il ne faut pas avoir peur d’aller à la rencontre des autres syndicats ouvriers , comme nous tous le monde souffre ! Nous avons vu le soutien que nous apportait les consommateurs lors de nos actions contre les grandes surfaces , nous ne nous sommes jamais coupé de la société , raison de plus pour amplifier ce raisonnement et faire comprendre à tous que ce n’est une bataille de agriculture biologique contre l’agriculture actuelle , mais c’est une bataille pour une agriculture paysanne et responsable capable d’apporter une nourriture en quantité et en qualité accessible à tous , nous ne devons pas privilégier des nourritures à deux vitesses voir à trois vitesses , certes l’agrochimie n’y gagnera pas mais les paysans et l’ensemble des citoyens y trouveront leur compte !

CONTRE LE POUVOIR DE L ARGENT :UN SYNDICALISME COMBATIF ET SOLIDAIRE

Nous nous sommes laisser déposséder de nos outils mutualistes du crédit en passant par la coopération comme dans les assurances , il nous faut les reconquérir ou en créer d’autres , rien n’est impossible seules sont perdues d’avance les batailles jamais livrées .

Mon propos peut paraître ambitieux , ou pire déconnecter , mais non , c’est le propre de notre syndicat de vouloir construire notre avenir et non de le subir , car ne nous y trompons pas nous arrivons au bout d’un système , à la fin d’une époque , la crise grecque est là pour nous dire que plus rien ne sera comme avant . Soit c’est la spéculation qui gagne ,la haute finance , et les peuples seront réduit en esclave de l’économie libérale , soit les peuples réagissent par les outils qui sont les leurs , en particuliers les syndicats et nous construirons une société plus solidaire et juste , ne nous laissons rien imposer « d’en haut » sachons ensemble résister à l’inimaginable car le quotidien est déjà devenu humainement invivable.

La FDSEA restera toujours la FDSEA celle qui est née de la volonté du conseil de la résistance , de ces hommes de l’hombre qui pour beaucoup ont donner leur vie pour notre liberté , pour des acquits dont le premier d’entre eux reste pour nous le statut du fermage . Le programme du conseil de la résistance apparaît aujourd’hui comme terriblement moderne , (protection sociale , mutualisme ,la formation d’EDF et des grandes sociétés comme la SNCF etc)preuve que de nombreux reculs ont été accepté sans réagir. L’histoire ne se répète pas me dit t’on mais à cela je répond souvent que si l’on veut savoir ou l’on va on doit savoir d’où l’on vient , et la FDSEA sait d’où elle vient . Elle sait aussi que tout est très fragile , les coups qui lui ont été porté l’on affaiblie mais en l’affaiblissant , ces coups ont affaibli le monde paysan. C’est avec l’ensemble de la société que nous reconquerrons nos acquits perdus qui sont transformer en fortune pour une poignée de nantis.

Notre rôle n’est pas d’exister pour exister ,mais d’exister pour être utile , et efficace pour le plus grand nombre .Cette fédération est un outil qu’il vous faut investir et faire vivre , par les cotisations bien sûr , car c’est la seule entrée d’argent qui nous permet de payer les service de notre collaboratrice ,mais vous avez aussi un bureau , des gens disponibles solidaires , d’une grande humanité , un conseil qui connait les problèmes car chacun à notre place nous les vivons et personne ne nous fait de cadeaux. Nous avons aussi une collaboratrice dévouée et d’une très grande humanité , d’une formation de juriste elle peut aider chacun d’entre nous ,ce syndicat est effectivement un outil précieux , par les temps mouvementés que nous vivons et allons vivre c’est certainement encore plus précieux . Sachons le protéger et le faire grandir , certes les attaques ne manquent pas , toutes ont le même but affaiblir le syndicalisme historique et revendicatif, car nous sommes gênant , nous sommes les empêcheurs de tourner en rond ,le frein à cette frénésie d’industrialisation de l’agriculture .

Nous pouvons faire vivre ce syndicalisme en nous mobilisant pour mieux mailler le territoire de gens acquit à notre cause et partageant les mêmes valeurs , des jeunes ne demandent qu’a s’investir dans cette mission , encore ne faut t’il pas les décourager par des manœuvres politiciennes qui n’ont d’autres buts que nous faire taire .
Je l’ai dit plus haut , nous entrons dans une tourmente dont personne ne peut en mesurer aujourd’hui l’impact réel , il est urgent des se serrer les coudes avec les autres syndicats qui voient les choses comme nous même si nous ne sommes pas d’accord sur tout , il nous faut défendre ce type d’agriculture paysanne ,familiale ,humaine , responsable que nous aimons et qui est notre raison de vivre . Ce type d’agriculture est le seul rempart à la désertification de nos campagnes , le seul rempart à la dislocation de nos communes , mais c’est aussi cette agriculture qui permettra à tous de résister au rouleau compresseur de ce libéralisme ravageur , qui transforme l’argent en but et l’homme en accessoire .

CONTRE LES COUPS PORTES A NOS EXPLOITATIONS:RIPOSTONS

Les coups portés à nos exploitation sont tous les jours un peu plus forts,un peu plus douloureux , il ne sert à rien de jouer l’autruche en espérant voir s’éloigner la tempête , la seule ressource qui vaille est en nous , seuls nous ne sommes rien ,rassembler , nous pouvons nous défendre et avancer , il ne sert à rien de coller une étiquette sur tel ou tel , un paysan qui souffre est d’abord un morceau de nous qui se détruit , nous remarquons tous , cette logique imbécile et suicidaire qui pense qu’un paysan qui part c’est des hectares de plus à se partager , non c’est d’abord une voix qui se tait , c’est un vide de plus , c’est un appauvrissement de tous , c’est une perte pour la société .
Je reprend l’exemple du lait que je connais bien , beaucoup se félicitent que l’Allier ai conservé sa capacité de production , mais en terme humain c’est une vraie catastrophe ,nous étions plus de 1200 en 1980 aujourd’hui nous ne restons qu’un peu plus de 200 , avec cette hémorragie « on nous a coupé la langue » même si un producteur produit un million de litre , il n’y a qu’une voie qui s’élève quand çà va mal au lieu de dix ou quinze et le rapport de force n’est plus le même .

Nous sentons bien que nous sommes dans le vrai ,il suffit d’écouter les gens parler de notre métier, ils l’aiment , mais restent écœurer par le dépravation du gigantisme qu’exhibent quelques uns . Ils ont du mal à comprendre nos difficultés quand des millions d’€ de matériel fondent sur Paris alors que la majorité d’entre eux en travaillant dur ne peuvent pas atteindre ou dépasser les 1000€ par mois . Comment peuvent t’ils s’imaginer que beaucoup d’entre nous ont ou aurons recours au revenu de solidarité active , combien d’entre nous redoutent le facteur sans oser l ’avouer , j’ai été élu dans le syndicalisme en 1976 , jamais je n’ai connu telle détresse , jusqu’où faut il remonter pour retrouver une telle crise , 1929 ? Peut être mais à cette époque les choses étaient complètement différentes . Nos anciens avaient leur fermiers généraux sur le dos , nous avons les banques les quels sont les mieux ? En tout cas la misère a bel et bien atteint nos campagnes et nos paysans .Certains semblent attendre que le fruit soit mur pour prendre la place , notre seul moyen de se soutenir reste la solidarité à tous les sens du terme .

Oui , nous allons riposter , d’abord avons nous le choix !
La FDSEA est consciente des responsabilités qui sont celles d’un syndicalisme revendicatif .Nous ne nous laisserons pas endormir par des débats stériles , qui portent sur la forme en évitant soigneusement le fond , et le fond du problème ce sont les prix , les politiques des structures , et à très court terme la survie de nos exploitations par des mesure politiques audacieuses à la hauteur réelle du marasme et du désespoir paysan.

J’entend parler d’élection afin de savoir qui va être reconnu , mais par qui ! Ce n’est pas quand le feu est dans la baraque qu’il faut changer une tuile ! On voudrait amuser la galerie pour cacher l’essentiel que l’on s’y prendrait pas autrement !

Ne laissons plus la spéculation décider à notre place , nous avons nos valeurs , elles n’ont pas changé, d’autres syndicats peuvent avec nous , créer un front revendicatif , j’entendait, il y a peu une responsable de mouvement social dire « il faut désarmer les spéculateurs », c’est possible si les luttes convergent vers le même idéal , une politique agricole , mais je peux dire une politique sociale toute entière tournée vers l’être humain , tout l’être humain dans un environnement protéger afin de ne pas avoir honte de l’héritage laisser aux générations futures.
D’un point de vue concret , nous ne pouvons plus supporter que le dossier agricole reste gérer par l’OMC , c’est à l’ONU de gérer ce dossier , c’est devenu un secteur essentiel , comment pouvons nous admettre de voir mourir des millions d’enfants tous les ans sans plus d’émotion que s’il s’agissait de bêtes , le genre humains est’il devenu à ce point immonde qu’il laisse faire !

Il y a de quoi s’insurger de toutes ces injustices dont nous ne voulons à aucun prix être complices . Voir ces queues d’exclus qui s’allongent devant les portes des associations caritatives parce qu’il ne peuvent s’acheter les produits qui nous bradons à des prix ridicules , au milieu se forment des fortunes -le patron de Danone s’est adjugé en 2009 deux millions quatre cent milles euros d’appointements pendant que ses producteurs de lait font faillite, et au bout de la filière ,ils sont des millions à ne y avoir accès , la misère se lit sur les visages , ne laissons pas cette image devenir banale.

C’est pourquoi jamais , le rôle de notre syndicat n’a été aussi important , primordial, les gens nous attendent , ne les décevons pas en déviant de notre objectif , des manœuvres de bas étages menées par des responsables de salon n’auront pas raison de la lutte syndicale qui s’engage pour la survie du monde rural.
Je l’ai écrit plus haut , battons contre l’insoutenable , le quotidien est déjà devenu humainement invivable.

JC Depoil secrétaire départemental de la FDSEA03

Messages

  • J’aurai quelques petites questions a poser, dite moi si je me trompe, est il vrai que de nombreux dirigeants de la FNSEA ont appointé pendant des années au RPR puis a l’UMP ?, est il vrai que de nombreux ex-dirigeants de la FNSEA ce sont fait élire sous l’étiquette RPR ou UMP ?, est il vrai qu’il y a eut des détournements de fond par des hauts responsables de la FNSEA ?.

    Comment comprendre que des syndicalistes agricoles sensés défendre les agriculteurs s’accoquinent avec des gens qui font tout pour les détruire, la politique de droite n’est pas fait pour les petits paysans mais pour les grands propriétaires terriens tels que les céréaliers et autres grands groupes agro-alimentaire.

    • La FNSEA restent très près de la droite et très réactionnaires , c’est pourquoi la FDSEA 03 s’est toujours démarquée de cette centrale nationale , et les chose vont encore évolués cette année !

      Ne jamais confondre FDSEA03 et FNSEA , cela peut paraitre bizarre mais c’’est ainsi , La fédération de l’allier a toujours ,et ce depuis la guerre, gardée sa liberté , pour ce qui concernent les responsables de la FDSEA 03 , ils paient très cher leur liberté , d’action et de parole ! J’en sais quelque chose !

      le RPR a longtemps noyauté la FNSEA : 2 ministres en sont d’origine : Debatisse et Guillaume , un membre influent de l’UMP est un anciens des CNJA .

      Mais ce que je sais c’est que les responsables de la FDSEA 03 profondément progressistes, ne sont pas en odeur de sainteté voir détestés à la FNSEA , dans les mois qui viennent je vous en reparlerer encore plus .

      Nous sommes en aucune manière acoquiné à ces gens qui cassent l’agriculture , non , nous les combattons de toutes nos forces , mais tiendrons nous longtemps , c’est une autre histoire !

      Mais si vous savez lire ce rapport adopté à l’unanimité au congrès vous devez avoir compris !
      JC D

    • A la section d’Aubagne nous avons discuté sur la nécessité de vendre les produits agricoles en direct dans les quartiers populaires en liaison avec le monde paysan et ses organisations syndicales comme le Modef , la confédération paysanne . Je m’aperçois que certaines fédérations de la FNSEA comme celle de l’ Allier sont sur une ligne d’alliance avec le mouvement social et ouvrier . Nous pouvons donc courcicuiter le monopole des grandes surfaces et de l’industrie agro-alimentaire en nous organisant sérieusement sur cette question de l’alimentation des populations durement frappées par la crise .

      Le PCF a déjà expérimenté à Paris et d’autres villes cette expérience ,en liaison avec le Modef , ponctuellement . Il faut à mon avis l’organiser aujourd’hui régulièrement sans pour autant faire concurrence aux marchés locaux de petits commerçants , mais aussi en liaison avec eux .

      Organisons-nous en contre pouvoir de l’industrie alimentaire et des grandes surfaces qui se construisent des fortunes sur le dos de la paysannerie et des couches populaires consommatrices .

      La construction de la nouvelle société , alternative au capitalisme financier mondialisé , se réalise maintenant sans attendre la prise de pouvoir politique du peuple qui ne tardera pas à surgir devant le drame humain de cette crise apocalyptique .

      Bravo aux camarades de l’Allier et à leur prise de conscience révolutionnaire pour défendre et développer une profession qui est nécessaire à la vie quotidienne de chaque être humain . Les terres de France sont un joyau à préserver et à ne pas laisser en friche au profit de quelques margoulins qui voit à travers une pomme un dollar ou un euro de plus dans leur poche . La terre ne se monnaye pas , elle appartient à tous collectivement et elle permet à une profession de qualité de produire la "Gastronomie française" si célèbre dans le monde . Si on la laisse aux spéculateurs de tous poils , le désert s’installera sur notre sol si riche que des générations d’agriculteurs ont travaillé sans relâche pour en faire la meilleure agriculture du monde .

      Il faut sauver et redonner ses lettres de noblesse à nos paysans si admirables et féconds .

      Organisons-nous par tous les moyens disponibles pour empêcher le casse de notre agriculture par les gangsters de la finance mondiale avec ses relais locaux des familles Meilliez-Auchan et autres supermarchés Casino-Carrefour-Super-U etc ...

      Bernard SARTON , section d’Aubagne

    • Jean-Claude, tu as bien fait d’apporter cette précision à propos de la FDSEA de l’Allier car la question m’a déjà été posée plusieurs fois, dont entre autres, un copain qui est prof dans un Lycée agricole et qui mettait sur le même pied la section vendéenne de la FNSEA avec celle de l’Allier. Pourtant, la difference est évidente lorsque l’on lit le rapport de sécrétaire de Vendée et ton rapport, on a d’ailleurs l’impression de ne pas être dans le même monde agricole. Ta précision est bien venue pour éclairer les béotiens qui se laissent abuser par une FNSEA particulièrement ultralibérale....

    • Salut à toi, Jean Claude, mon Camarade Paysan,

      Si tes collègues et toi de la FDSEA 03 en avient marre de vous voir confondus avec la très droitière FNSEA, venez adhérer en masse au MODEF (MOvement de Défense des Exploitants Famillaux, ça c’est pour les non initiés). Chez nous il y a de la place pour la lutte à vos cotés. D’autant que votre rapport d’orientation, nous auriont put le signer des deux mains.
      Bien fraternellement à toi et à tes camarades du 03.
      GR