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la grande classe

Publie le mardi 29 juin 2010 par Open-Publishing

CE MERCREDI 30 JUIN 2010

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

Des milliards, des cadeaux, des passe-droits, des lingots et des cigares, et par-dessus une bonne dose d’hypocrisie et du culot. C’est que tout ça, comme on dit chez les Bettencourt, « ils le valent bien ». Sûrs de leur supériorité, ils toisent la populace du haut de leur Culture et de leurs Valeurs. Leurs privilèges sont naturels et d’aucuns, les plus pervers, y voient un signe du Ciel, qu’ils remercient par les bonnes œuvres charitables dont ils enrobent la Misère. Ils sont télévisés, ils sont éditorialisés, ils sont pipolisés, ils prétendent à l’éternité.

Médiocres, précieux et ridicules, ils tiennent pourtant le manche. Amis du Ministre, distingués par la République, ils tiennent l’un et l’autre et les domestiquent. Vaudeville, leurs placards sont bourrés de cadavres exquis et de secrets de Polichinelle. On en rirait.

Mais ils ont fait des petits. Et là, au quotidien, à l’usine, au bureau, on ne rit pas. Si la Haute a les honneurs des gazettes, les petits tyrans qui les singent assoient leur pouvoir de nuisance dans le silence. Sur des millions de salariés.

Atteintes multiples au droit du travail, entraves au droit syndical, harcèlement, chantage, pressions, mise en danger, salaires aléatoires et de toute façon insuffisants, voici le quotidien qu’ils nous font subir, avec ce mépris bien raide qu’ils déguisent en « management ».

Cette réalité vécue par le monde du travail, totalement absente de la Grande Représentation Médiatique, est sans doute la cause première de ce qui ressemble de plus en plus à une colère généralisée, assourdie encore, mais qui ne pourra plus se taire longtemps.

Par conséquent, les signes de la révolte à venir sont dignes d’intérêt. Nous diffusons ce mercredi deux reportages effectués sur deux piquets de grève. Grèves inaperçues, mais conduites par des salariés jeunes et contre les pratiques odieuses de « petits » patrons – mais il n’y a pas de petit profit -, elles en disent long.

Combats pour les salaires, des conditions de travail au moins décentes, l’arrêt des sanctions contre ceux qui osent l’ouvrir, les raisons du grand « basta » qui viendra sont multiples. Mais ce qui sous-tend cela, vous l’entendrez, c’est d’abord une question de dignité.

« Vous allez trop loin » commence à dire la classe ouvrière.

Quand elle ajoutera : « Et nous sommes nombreux », ce sera l’heure de l’mettre !