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COMPTE-RENDU DE LA MANIF DU 23 OCTOBRE

Publie le lundi 1er novembre 2004 par Open-Publishing

COMPTE-RENDU DE LA MANIF DU 23 OCTOBRE

Suite à un ras le bol consécutif au pouvoir exercé par et pour les riches (ploutocratie), nous avions initiés une rencontre contestataire le samedi 23 octobre à 15h devant l’assemblée nationale. Oui, bon... il est vrai que le compte-rendu arrive un peu tard, mais quelques soucis consécutifs à une chute de comptoir involontaire sont à l’origine de ce retard. Rétrospective ici ---> http://www.surrealiste.org

Bas les masques !

Une fois n’est pas coutume, je tiens particulièrement à m’adresser aux renseignements généraux et autres émanations de la sécurité intérieure qui squattent et trollent le réseau Indymedia et Bellaciao, nous en avons quelques preuves formelles. Si vous nous prenez pour des demeurés complets, sachez messieurs les barbouzes d’opérette, que nous ne sommes pas tombés de la dernière pluie non plus.

Bien embuscadé, qui croyait embuscader

Après la lecture attentive de ce texte, car après tout vous êtes payés pour ça [c’est cool d’avoir des lecteurs professionnels], vous pourrez aller dire à vos maîtres du capital qu’ils seront échec et mat en trois coups. J’aurais souhaité tomber sur moins pitoyable adversaire, mais, que voulez vous, votre capacité stratégique à long terme est toute à l’image de la politique de merde que conduisent vos patrons Seillière et Chirac.

Compte-rendu

N’étant pas tout à fait aussi idiot que certains se plaisent à le dire, je suis arrivé sur les lieux peu après 15h, seul et en toute discrétion afin d’observer un manège qui n’a rien à envier aux heures les plus sombres de l’URSS. Non la manif n’a pas pu avoir lieu en masse, car ces messieurs de la maréchaussée s’étaient positionnés tout autour de l’assemblée dans un rayon de deux cent mètres, couvrant ainsi le périmètre et surveillant les accès de métro. Leur stratégie était double. En premier des flics en civil pour dire que la manif était annulée aux clients potentiels, de l’autre des CRS pour éjecter loin du périmètre sensible tout ce qui pouvait ressembler de prêt ou de loin à un gauchiste. Jusqu’ici, stratégie gagnante, la manifestation a été évaporée à défaut d’être dispersée, c’est très fin, je dois le reconnaître.

De mon poste d’observation, j’ai pu repérer quelques médias qui faisaient le pied de grue sur la petite place située sur le coté de l’assemblée. Que voulaient-ils ? Ramener des images de matraquage pour le 20h afin que ça serve d’exemple pour les autres ? Que nous ahanions des propos sitôt déformés et amplifiés devant leurs caméras ? Que nous leur montrâmes notre nombril - voire plus, si affinités ? Eux seuls le savent, en tous cas, on ne mange pas de ce pain là. Les médias rassis ne sont pas notre tasse de thé, nous préférons de loin la fraîcheur des médias libres...

Là où ça devient franchement intéressant, c’est à partir de 16h. Dès que les voitures des chiens de garde ont décampé, j’ai été me fumer un p’tit joint sur les marches de l’assemblée. A ce moment là, il y avait un car de CRS. Peu après, j’ai vu sortir d’autres CRS d’une fourgonnette blanche banalisée, puis d’une autre... et encore une autre... Il y avait de quoi prendre au piège quelques centaines de personnes. Un quart d’heure plus tard, Bruno, un pote cracheur de feu me rejoignit sur les marches. Jusqu’ici tout va bien. Encore un quart d’heure plus tard, les acariens Toulouse, dont le célébrissime kiss avec un Q, nous rejoignirent à leur tour. Aussitôt une cohorte de CRS se dirigea vers nous au pas de charge. La ploutocratie nous a gratifié de ses meilleurs pitbulls. Leur chef, un grossier personnage, arriva sur moi en vociférant « tu dégages ! ». Je lui ai demander pourquoi. Il me répondit que c’est parce qu’on n’a pas le droit d’être plus de deux sur la place de l’assemblée. Sur ce, je lui fis remarquer que nous sommes sensés être en république et dans un espace public. Le pandore s’énerva et essaya de me piquer un pack de bière tout neuf que je tenais à la main, fermé dans une poche plastique. Je ne me suis pas laisser faire et défendit mes friandises liquides avec ferveur. Le gros s’énerva de plus belle. Il m’éructa que c’est interdit de picoler sur la voie publique. Je lui ai rétorqué que je n’étais pas en train de boire et qu’il n’est pas interdit de transporter ses courses. Devant la brutalité des individus, nous nous sommes repliés un peu plus loin pour établir notre camp de base.

Une fois les CRS tous partis, à l’exception d’une camionnette blanche qui sentait le poulet à plein nez, nous nous sommes fait passer pour des journalistes qui attendaient pour filmer la manif afin d’avoir des précisions sur ce qui s’était passé. Un gendarme en service pas bien loin de là, nous a confirmé le fait que les mouvements citoyens posaient problème au pouvoir. Autant il n’y pas de souci pour accueillir les gesticulations des mougeons tant qu’ils sont encadrés par leurs bergers des syndicats et autres marchands d’illusions, autant ils ont peur du peuple lucide et déterminé. Fort heureusement, action il y eut, car j’eus quand même le plaisir de commettre l’irréparable : pisser sur l’assemblée pendant qu’un garde républicain camouflé dans des buissons observait la scène.

Souriez vous êtes enregistrés

A l’issue, nous avons questionné les plantons de l’assemblée sur ce qui s’était passé en se faisant passer pour une équipe de télé. Notre dévoué caméraman tenait son engin en bandoulière, le bouchon placé sur l’objectif. Seulement voilà, le micro était ouvert. Ecoutez c’est très instructif. Surtout en ce qui concerne les tags sur l’assemblée.

TÉLÉCHARGER LE FICHIER (4mo format ogg + zip)

http://www.surrealiste.org/modules.php?name=Downloads&d_op=getit&lid=47

Conclusion

Messieurs des RG, dites à vos maîtres que la confrontation aura bien lieu, mais sur notre terrain cette fois-ci. C’est au plus profond des égouts de l’underground que vous subirez votre ultime défaite. Il en va de même pour les chiens de garde, si vous voulez de l’info, il faudra vous contenter de celle des médias libres, et n’oubliez pas de citer la source. En attendant de porter l’estocade, préparez-vous à subir de nombreux dommages, car je compte bien vous faire goûter toute la puissance de ma plume. Je n’aime pas les pistolets à bouchon et autres babioles tout juste bonnes à amuser un CRS, je ne tire qu’avec du gros calibre, cette fois-ci ça va être Hiroshima puissance mille dans vos faces, j’ai du plutonium enrichi plein mes tiroirs et des missiles sol-sol plein mon clavier. A votre place je me mettrais aux abris. Aucun flic, aucun militaire, aucun chien de garde ne peut venir à bout de la soif de justice, seul son rétablissement peut calmer la genus irritabile vatum (la race irritable des poètes), tenez vous le dit. Ouvrez le débat maintenant, ou bien disparaissez, misérables vermisseaux !