Cachez ces jeunes et séniors, ces chômeurs âgés, ces femmes, ces travailleurs handicapés, ces salariés en souffrance au travail

de Martine Lozano

Cachez ces Jeunes et séniors, ces chômeurs âgés, ces femmes, ces travailleurs handicapés, ces salariés en souffrance au travail et en pénibilité au travail que je ne saurais voir :

La bataille des retraites se joue dans la rue par nos mobilisations :

Un millions, deux millions, trois millions, quatre millions,

Les jeunes doivent se mobilier car leur retraite contrairement à ce que l’on entend ici ou là sera fonction de la richesse produite dans l’avenir et de la répartition de cette richesse.

La retraite des femmes est inférieure de 40% à celle des hommes.

30 % des femmes qui n’ont pas la durée de cotisations nécessaires sont obligées de partir à 65 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein sans décote puisque 65 ans c’est l’âge officiel sans décote.

Demain ce sera 67 ans soit deux ans de plus :
C’est inacceptable « c’est travailler plus pour gagner moins »

Le taux d’emploi des seniors est le plus bas d’Europe pour les plus de 50 ans et notamment ceux de 55 ans, en France.

Ce taux n’a pas bougé depuis 2003 car le patronat se débarrasse des seniors par de méthodes de management stressantes, pénibles voir inhumaines. La crise du travail, le management par l’humiliation et le stress est parfois plus intenable qu’une petite pension qui ne permet plus de vivre dignement.

En revanche pour les séniors encore employés ils évoquent : la pénibilité, le stress, les horaires déclarés, les mise a à l’écart, les congés fractionnés d’astreinte, qui compliquent des problèmes de tension de diabète etc. ; plus fréquents à ces âges. En effet les seniors au travail ont la vie dure alors qu’ils devraient être considérés comme de la richesse pour notre pays.

En effet quand une entreprise autant du privé que du public veut se débarrasser de ces seniors, c’est de la mémoire de l’entreprise qu’elle se sépare. Des études montrent que depuis une vingtaine d’années, dans les pays industrialisés, le progrès technique n’a pas entraîné d’amélioration des conditions de travail, plutôt une intensification. Ce qui est à l’origine de troubles muscla-squelettiques, de souffrance psychique et d’atteintes à la santé mentale. Or, nous passons d’un travail bien fait à un travail rentable.
Compte tenu du contexte et de la situation de l’emploi, évoquée plus haut il y a peu de chance que les séniors retrouvent un emploi et ils resteront donc deux ans de plus aux chômages parfois ils vont se retrouver au RSA avec la pauvreté qui en découle.
C’est inacceptable nous disons non au fait que pour les plus âgés c’est
« Chômer plus pur gagner moins »

Enfin sur la pénibilité c’est la prévention en amont qui doit être mise en œuvre alors que dans le projet actuel on confond pénibilité et invalidité.

Un travailleur handicapé s’exprime sur son blog sur la réforme en ces termes
« Qu’a prévu le gouvernement pour les travailleurs handicapés dans son projet sur les retraites ? La pénibilité ? Lourdement handicapé, je travaille depuis l’âge de vingt ans, premièrement pour être comme tout le monde, deuxièmement pour ne pas être complètement à la charge de la société et participer à mon humble niveau à l’effort national. Mais à quel prix ! Autre et vaste sujet... C’est la raison pour laquelle je veux garder uniquement les bons moments de ces 30 ans de travail. »
« Le handicap aggravé par la vieillesse use prématurément le reste de nos moyens physiques »
« L’espérance de vie des handicapés est inférieure à la moyenne nationale. »
« Le handicap aggravé par la vieillesse use prématurément le reste de nos moyens ».

http://www.paperblog.fr/3602317/reforme-des-retraites-temoignage-d-un-travailleur-handicape/

Pour ces raisons NOUS DISONS QUE :

40 ans c’est déjà trop
Nous refusons le projet actuel
Pour le retrait du projet de loi sur la réforme des retraites manifestons et mobilisons nous le 02 octobre 2010
Rappelons nous Il y a quatre ans et demi, le gouvernement Villepin voulut faire passer le CPE, c’était sans compter sur les jeunes qui ne voulaient pas être considérés comme de la main-d’œuvre jetable à tout moment par les patrons et sur les générations plus âgées qui soutenaient leurs enfants en étant choquées qu’ils soient traités ainsi. Le gouvernement n’avait pas tenu compte de cette opinion
– C’est la même mobilisation qui est attendu pour le retrait du projet de réforme.
Aujourd’hui nous sommes dans la même logique.

Martine Lozano
militante associative.
http://martinelozano.unblog.fr/