Accueil > Le VAK empeche une expulsion, arrestation des activistes

Le VAK empeche une expulsion, arrestation des activistes

Publie le mercredi 19 février 2003 par Open-Publishing

Le VAK empêche une expulsion, arrestation violente des activistes.

Le lundi 17 février dans la matinée, dix activistes du VAK
(Vluchtelingen
Aktie Komitee) ont bloqué l’entrée du centre fermé de Merksplas pour
empêcher l’expulsion de Mahmoud Sesay, réfugié sierra-léonais. L’action
a
été brutalement interrompue par l’intervention de la police de
Hoogstraten
/Nederkempen. Les activistes ont été frappés, brutalisés et enfermés
pendant 8h dans les cellules du commissariat de Hoogstraten.

Une dizaine d’activistes du Vluchtelingen Aktie Komitee s’étaient frayé
un
chemin entre les haies et les arbres devant le centre fermé de
Merksplas
afin d’en bloquer l’entrée lorsque Mahmoud Sesay serait emmené hors du
centre par un fourgon de l’Office des Etrangers.

Lorsqu’une partie des activistes a vu le fourgon à l’intérieur du
centre,
le signal a été donné et trois autres activistes se sont précipités
vers
l’entrée avec une grande banderole. Ils ont rapidement été rejoints par
le
reste du groupe.

La grille ouverte s’est immédiatement refermée et le fourgon a reculé à
l’intérieur du centre.

Un activiste a parlé avec les responsables du centre, qui ont néanmoins
décidé d’appeler la police.

Les activistes étaient sur place dès 6h30 mais la police n’est arrivée
que
peu après 7h, apparemment parce qu’ils n’étaient pas de service plus
tôt.

Un premier combi et deux agents sont arrivés sur place et ont
rapidement
décidé d’appeler leur supérieur.

Celui-ci est arrivé avec quelques autres agents et, lorsqu’il est
apparu
que les activistes continuaient à bloquer l’entrée, ils sont passés à
l’action. Ils avaient déjà menacé les activistes d’une arrestation
administrative, mais sans résultat.

Les activistes s’étaient disposés en cercle, bras et jambes entremêlés
pour former un " cluster " (une technique utilisée par les groupes
d’action directe non-violente).

La police a montré sa méconnaissance totale de ce type de technique et
a
séparé les activistes de manière très brutale : têtes tirées vers
l’arrière, pressions douloureuses sur le nez, coups de bottines dans la
figure ou le ventre.

L’agent de service le plus " sympathique ", qui se tenait en retrait de
ses collègues lors de ces actes violents, avait quant à lui un moyen
très
spécial pour menotter les gens : des menottes de pouce, c’est-à-dire un
petit anneau de métal dans lequel les deux pouces d’une personne sont
attachés. Une autre personne a été menottée aux pieds et aux mains et a
du
se déplacer ainsi jusqu’au combi, sous les insultes de l’agent aux
menottes de pouce.

Les activistes ont ensuite été emmenés au commissariat de Hoogstraten,

les 8 activistes masculins ont été enfermés dans une cellule de 2.5 sur
1.6 mètres, soit les dimensions d’une cellule d’une personne. Et ce de
8h
à 16h.

De 12 à 14h, les activistes ont essayé d’attirer l’attention de
quelqu’un
en utilisant la sonnette présente dans la cellule, mais sans résultat,
ceci alors que certains activistes avaient des problèmes de respiration
en
raison du système de ventilation de la cellule, prévu pour une personne
et
non huit.

Néanmoins, les agents n’avaient pas bien fait leur travail et les
activistes disposaient de trois gsm dans les deux cellules, téléphones
qu’ils ont utilisés pour appeler plusieurs avocats. Ces avocats ont à
leur
tour appelé le commissariat à plusieurs reprises, où on leur a répondu
que
les activistes ne voulaient faire aucune déclaration et seraient donc
détenus 12h. Mais les appels incessants des avocats ont finalement
poussé
la police à les libérer à 16h.

Par téléphone, les activistes avaient déjà appris que l’expulsion avait
échoué, une action plus que réussie donc !

Actions à venir :

>>>Début du procès des militants du Collectif Contre Les Expulsions
poursuivis pour les actions qu’ils ont menées en 1998. Le vendredi 21
février, le procès débute au Palais de Justice de Bruxelles. Appel à
une
présence dès 8h30 devant le Palais de Justice. Départ de Gand à 7h22 à
Gent-Sint-Pieters.

>>>Dimanche 23 février, Festival des Résistances : un large éventail
d’actions organisées devant le centre fermé 127bis de Steenokkerzeel à
l’initiative du Collectif de Résistance
aux Expulsions et aux Centres Fermés (CRECF). Départ de Gand à 12h30 à
la
gare de Gent-Sint-Pieters.

Vluchtelingen Aktie Komitee
St.Pietersnieuwstr. 45
9000 Gent
vak@student.rug.ac.be
0497/29 18 39