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Des gaz lacrymogènes pour les infirmiers-anesthésistes (video)

Publie le vendredi 1er octobre 2010 par Open-Publishing
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Ils avaient déjà envahi la gare Montparnasse au mois de mai, bloquant plus de 100 000 voyageurs, puis la place de l’Etoile en juin. Ce vendredi, plusieurs centaines d’infirmiers-anesthésistes ont perturbé la circulation dans le quartier des Champs-Elysées, avant de défiler devant le siège de l’UMP tout proche.

« Ils ont bloqué à la mi-journée les Champs-Elysées et la rue de Washington au niveau du restaurant Le Fouquet’s », racontait un témoin sur you.leparisien.fr. « Vers 13h00 aujourd’hui, environ 2000 infirmiers anesthésiste ont envahi et bloqué les Champs Elysées à Paris, devant le Fouquet’s, célèbre cantine présidentielle », précisait le site spécialisé Actusoins.

Une heure plus tard, plusieurs centaines d’entre eux, vêtus de blouses bleues, défilaient devant le siège de l’UMP, rue de la Boétie. « Il y a de nombreux CRS et garde mobiles, ça court dans tous les sens », témoignait un journaliste du parisien.fr présent sur place. « La police a utilisé des gaz lacrymogènes sur les manifestants au niveau du métro Saint-Philippe du Roule, et elle bloque désormais la rue du Faubourg Saint-Honoré pour éviter que les manifestants aillent vers le palais de l’Elysée », poursuivait-il.

« Prêts à rester toute la nuit »

Vers 16 heures, le défilé arrivait à proximité du ministère de la Santé, protégé par un cordon de sécurité, où une délégation était reçue environ une heure plus tard. Vers 17h30, la délégation informait les manifestants qu’aucune négociation n’était ouverte. Des échauffourées se produisaient alors près de la place de l’Etoile et devant le ministère, les CRS utilisant des gaz lacrymogènes pour éloigner les manifestants.

En début de soirée, Bruno Franchir, un négociateur de la CGT, indiquait que les manifestants attendaient « un négociateur au niveau du cabinet du ministre » pour mettre un terme au mouvement. « Nous sommes prêts à rester toute la nuit devant le ministère s’il le faut », déclaraient certains manifestants.

Depuis mars, les infirmiers anesthésistes réclament une reconnaissance de leur spécialité au niveau master.Les 7.500 infirmiers anesthésistes en France suivent cinq ans d’études : trois en formation initiale pour le diplôme d’Etat puis après deux années d’exercice du métier, deux nouvelles années de formation. Ils demandent à être reconnus à bac+5 avec revalorisation salariale à la clé, veulent garder l’exclusivité d’exercice, et s’estiment lésés par le protocole Bachelot de février qui permet un accès au métier sans passage par l’école d’anesthésie et resserre le différentiel de salaire entre les IADE et les autres infirmiers. « Mme Bachelot veut faire de l’anesthésie low cost », a dénoncé l’un des manifestants.

http://www.leparisien.fr/paris-75/des-gaz-lacrymogenes-pour-les-infirmiers-anesthesistes-01-10-2010-1091044.php

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