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Choisissez vos couleurs !

Publie le dimanche 7 novembre 2010 par Open-Publishing
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De Jacques

Hier, Grève à France Inter, et, toutes les heures, ce message : "En raison d’un arrêt de travail de certaines catégories de personnel, nous ne sommes pas en mesure de retransmettre nos programmes. Nous vous prions de nous en excuser !" Autrement dit :"Une poignée de connards nous empêche de faire notre boulot !"

Pourquoi ne pas dire tout simplement : " Les techniciens, employés et journalistes de France Inter, mécontents des conditions de travail lamentables qui leur sont faites depuis quelques temps, se sont mis en grève pour défendre la radio de Service Public et ses auditeurs". Pas besoin alors de s’excuser. C’est comme si, quand j’étais instit, l’inspection académique avait appelé un à un les parents d’élèves pour " s’excuser de ne pas pouvoir assurer les cours en raison d’un arrêt de travail du personnel enseignant".

Le message est suivi d’un "journal minimal" assuré, nous dit la voix, par des non-grévistes. Alors là, j’éteins le poste : j’aime pas les "jaunes".

Cette appellation colorée des "briseurs de grève", nous renvoie aux grandes grèves de 1870, quand les syndicats rouges revendiquent l’appropriation des moyens de production par les travailleurs, alors que les syndicats jaunes refusent l’affrontement avec le patronat en préconisant la réconciliation des classes autour d’un intérêt commun : Lutte des classes contre collaboration avec le patron, éternel affrontement entre les leaders syndicaux. Vous ne serez pas étonnés d’apprendre, si vous ne le saviez déjà, que la CFTC, la CGC, et la CFDT sont les héritiers de ces syndicats jaunes. On comprend mieux l’entente cordiale entre L. Parizot et F. Chérèque, dont la tiédeur n’est plus à démontrer. D’aucuns parlent de lâcheté ou de traîtrise. Mais : léjaune, céléjaunes !

Ces "interviouvés" que l’on voit à longueur de journaux télévisés, incapables d’imaginer ou de comprendre le sens d’une action collective, qui se plaignent qu’il n’y ait pas de transports en communs, que l’école ou la crèche soit fermées, qui réclament à hauts cris un service minimum de font le jeu du MEDEF, ne voyant que leurs intérêts et leurs conforts personnels.

Quoi de plus normal dans un monde ou l’égoïsme a remplacé la solidarité ?

Et ce con de journaliste qui en remet une couche en disant que " si les fonctionnaires n’étaient pas payés les jours de grève, y en aurait moins dans les rues !..." Y en a, j’vous jure....

Les vrais jaunes, aujourd’hui, ceux qui empêchent la mobilisation ou réduisent l’impact du mouvement social, ce sont sûrement ceux là.

Choisissez vos couleurs et portez-vous bien .J.B.

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