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Des lycéens bloqueurs exclus et forcés de bûcher sur les retraites

Publie le vendredi 12 novembre 2010 par Open-Publishing
26 commentaires

Dans plusieurs lycées de France, des leaders du mouvement d’octobre contre la réforme des retraites sont aujourd’hui sanctionnés.

En guise de punition pour avoir bloqué leur établissement pendant le mouvement contre la réforme des retraites, des élèves du lycée Galilée de Combs-la-Ville (Seine et Marne) ont eu de drôles de devoirs à faire :

* « Faire un historique d’une cinquantaine de lignes sur le système des retraites par répartition français depuis 1946. »

* « Décrire les systèmes actuels des pays européens suivants : Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne, Suède. Même question pour la Chine et Etats-Unis. »

* « Représenter, sous forme graphique, l’évolution, de 1946 à 2010, des espérances de vie. »

* « Présenter précisément en une trentaine de lignes la réforme prévue en 2010. »

* enfin, une dissertation : « Le départ à la retraite des salariés facilite-t-il nécessairement l’accès à l’emploi des jeunes ? »

Après les blocages et les manifestations, parfois tendues, de la fin du mois d’octobre, les lycées français ont retrouvé leur calme. Dans beaucoup d’établissements, les sanctions des proviseurs n’y sont pas pour rien.
Motif d’exclusion : « Organisation du blocus du lycée »

Au lycée Galilée donc, le devoir n’a pas été la seule punition : sur la base de photos, dix lycéens ont été exclus 48 heures, comme l’a révélé Le Parisien.

Le courrier d’exclusion reçu par les parents du lycée de Combs-la-Ville.Un élève de première raconte à Rue89 :

« Je ne faisais pas partie des leaders du blocage. Je n’ai fait que m’asseoir sur une poubelle. Nous avons été pris en photo et identifiés après coup, mais nous n’avons pas été agressifs. »

Les parents ont reçu un courrier d’explication pour le moins explicite :

« J’ai le regret de vous faire savoir que votre fils sera exclu du lycée du lundi 8 novembre au mardi 9 novembre inclus pour les motifs suivants : organisation du blocus du lycée. » (Télécharger le document)

Pendant leurs 48 heures d’exclusion, les élèves sont restés chez eux avec des devoirs de gestion, de français, d’économie, de droit, d’anglais… Le tout représentant une bonne quinzaine d’heures de travail.

Les devoirs d’histoire des lycéens exclus.Les devoirs d’histoire, eux, portaient sur le système de financement des retraites. (Télécharger le document)
Petite enquête sur Facebook

La direction est injoignable ce vendredi matin, et , citée par Le Parisien, veut minimiser les effets de cette punition :

« Les sanctions ont été très modérées, et elles disparaîtront du livret scolaire dès la fin de l’année. »

De son côté, l’inspecteur de l’académie de Créteil, Jacques Marchal, joint par Rue89, dit soutenir cette sanction :

« Cela ne me paraît pas excessif étant donné que ces lycéens ont compromis la sécurité de leurs camarades aux abords du lycée, notamment du fait de la présence de jeunes venus avec de mauvaises intentions.

Le fait qu’il y ait une référence politique dans les blocages d’établissements ne change pas la responsabilité du proviseur d’assurer la sécurité de ses élèves. »

Selon un membre de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), la direction n’a pas du tout pris l’affaire à la légère :

« Il y a une grosse pression sur les parents des élèves expulsés.

Ils ont été contactés individuellement par la direction qui brandissait la menace de conseil de discipline. »

Toujours selon Le Parisien, le proviseur a mené une petite enquête pour repérer les leaders du mouvement, sur la base de discussions sur Facebook et des photos prises par son personnel.
Interdiction de cantine dans les lycées privés et internats

A la suite de cette affaire, les syndicats lycéens ont activé leurs réseaux pour faire remonter d’éventuels cas similaires. Des mesures disciplinaires ont bien été prises dans plusieurs lycées de France à l’encontre des leaders du mouvement contre la réforme.

Les syndicats de professeurs, de parents d’élèves ou de lycéens ont commencé à faire les comptes. La FIDL a déjà comptabilisé, ce jeudi, une centaine de cas de renvois temporaires -des lycéens-meneurs ou organisateurs de blocages. Dans les jours à venir, le syndicat lycéen devrait avoir une idée plus précise du bien-fondé de ces sanctions.

Les membres de l’Union nationale lycéenne (UNL) recensent de leur côté plusieurs types de sanctions. Quentin Delorme, secrétaire national de l’UNL :

« Beaucoup de chefs d’établissement refusent la manifestation comme un motif d’absence et des lycéens sont parfois collés pour des absences injustifiées alors que leurs parents les avaient excusés.

Il y a aussi des expulsions pour plusieurs jours pour des motifs parfois assez farfelus comme des “ incivilités ”. Nous avons en particulier beaucoup d’appels venant de lycées privés ou d’internats, où des lycéens se sont vus interdire l’accès à la cantine par exemple. »

« Incivisme », « absences injustifiées »…

Parmi les sanctions rapportées, celle d’un élève de seconde du lycée Edouard-Branly de Lyon, Julien, renvoyé deux jours pour sa participation au blocage à la fin du mois d’octobre. Il raconte sa version :

« Tout se passait bien en début de semaine, mais mercredi matin [27 octobre], la direction du lycée et les surveillants étaient beaucoup plus agressifs, je n’ai rien compris. Ils nous bloquaient le passage, donc nous nous sommes assis. Et ils ont commencé à nous accuser d’être violents.

A ce moment-là, peu après 8 heures, le proviseur m’a regardé et m’a dit très distinctement que j’étais viré. Il m’accusait d’insolence alors que je continuais à le vouvoyer malgré la tension.

C’est très clair que nous étions visés, moi et quatre ou cinq autres lycéens, parce que nous étions des meneurs. »

Rapidement, la mère de Julien, Pascale Roussillon, reçoit la lettre qui officialise le renvoi de deux jours, juste avant les vacances de la Toussaint :

« J’ai reçu un courrier qui m’annonçait le renvoi temporaire de mon fils pour motifs “d’incivisme”, parce qu’il “mettait des barrières et des poubelles devant la porte de l’établissement pour empêcher l’entrée”. »

L’Union nationale lycéenne (UNL) signale également une sanction collective, à Firminy (Loire) : tous les élèves qui étaient allés manifester se seraient retrouvés collés, avant les vacances de la Toussaint, sans que les parents ne soient avertis - alors que certains d’entre eux avaient signé des mots d’absence.

http://www.rue89.com/2010/11/12/des-lyceens-bloqueurs-exclus-et-obliges-de-bucher-sur-les-retraites-175588

Messages

  • les lycéens doivent organiser un ’’ torchage de CUL ’’ public avec cet exercice .

    la télé ne manquera pas le coup , et aprés ils ne lâchent rien , et rédigent bnb un contre manifeste .

    Comité de l’Ultime Liberté .

  • C’est une dictature, plus de liberté d’opinion, les jeunes sont des cibles. Véritable formatage des cerveaux par les néo-libéraux fossoyeurs de l’humanité

  • Envoyons des messages de protestion à Mme la proviseure de ce bahut,
    en cliquant ici
    [<ce.0772127u@ac-creteil.fr> ]

  • Le seul modèle que supporte la pensée unique est la soumission !sachez le !

    • euh quelque part ce genre de devoir va renforcer l’argumentaire des lycéens lors des prochains blocages : mieux informés,mieux armés !!!!!!

    • le truc passe mal .

      mais là , c’est peut être aux intéressés directement concernés et au monde lycéen de réagir en place publique .

      Rien ne leur empêche de disserter sur le sens de ce qui leur a été imposé .

      Rien ne leur empêche d’organiser la diffusion de cette dissertation .

      De faire valoir une capacité intellectuelle responsable et critique , espérons le avec mordant , verve et humour .

      une déculottée nationale pour ce proviseur naze ....

    • @ bill d’herrenberg
      Excellente votre idée.

      Rien n’empêche le punis de mettre en commun leur punition et de les travailler ensemble selon leur bon sens (à l’heure d’internet, la distance ne compte pas). Ils ont là, une occasion de mettre en évidence les attaques gouvernementales contre une institution populaire vieille de plus de 60 ans. L’occasion d’exprimer leur inquiétude quant à leur avenir dans le nouveau contexte de précarisation que leur prépare le chef de l’état.

      Ce sont, après tout, des sujets intéressants qui les préparent à la constitution d’une thèse de mémoire de bachelor.
      Lorsque le travail collectif leur semble satisfaisant, ils peuvent le diffuser par internet sur les sites alternatifs, donner une conférence de presse, remettre à chaque journaliste un exemplaire de leur thèse ( les agents de médias officiels ont parfois besoin d’un complément d’instruction civique et de leçons d’histoire... sociale et politique).

      Les damnés des lycées en question peuvent, dans leur compilation, relever la brutalité des méthodes employée par cet état voyou qui vise à démanteler l’état social, ses visées, ses spéculations et ses représailles fascistoïdes. Dénoncer cet état en déliquescence, qu’au lieu de protéger son peuple, il le spolie.

      Qu’ils se fassent aider de syndicalistes et historiens.
      N’est pas l’occasion rêvée pour connaître à fond ce qui n’est même pas enseigné à l’école !?

      Une autre voie et une autre option : un reportage auprès des familles et travailleurs. Et pourquoi pas auprès des professeurs de leur bahut, leur soumettant ces mêmes thématiques ?

    • les français ne descendent pas du singe mai du mouton comme le dit le groupe de rock ( saez ) chanson j’accuse ils voterons ump en 2012 ou n’irons pas voter et ils se plaignerons après

  • Eh oui, malheureusement, c’est comme ça que ça se passe dans l’EducNat... Que l’on soit écolier, collégien ou lycéen et même prof, on n’en bave bien souvent qu’avec la seule "hiérarchie"...
    Au choix : dirlo ou proviseur pour les uns et inspecteur(trice) pour les autres... Et ça ne va pas s’arranger, car avec toutes les suppressions de postes, le taux "d’encadrement" sera plus élevé car, à ma connaissance, on ne parle pas d’adapter le nombre d’inspecteur(trice)s au futur nombre d’enseignants... Et pourtant "mathématiquement" !!!...

  • Il faut que les parents réagissent nom de dieu !

    On ne sait toujours pas qui impose ces devoirs ?

    • A un moment chercher nomement le responsable de la chose n’a pas d’intérêt.

      La véritable responsable c’est l’ideologie latente qui permet cette brimade .

      C’est précicément à celà que doivent répondre les lycéens en exprimant une capacité de critique .

      Ils devraient le faire en complément de leur prise de position pendant les événements récents où le pouvoir a voulu les dé-responsabiler .

      un communiqué commun via leurs syndicats et des actions selon les modes les plus actuels que leur donne la technologie des réseaux .

  • (je tombe par hasard sur votre site et je suis pour le moins partagé sur ce que je lis)

    En effet quelle horreur inexprimable que ces sanctions : des expulsions temporaires et des dissertations franchement c’est l’expression d’un totalitarisme ignoble qu’il faut combattre par tout les moyens...

    Si tout les mouvements de protestation de jeunes dans le monde étaient sanctionnés de la sorte l’humanité aurait indéniablement progressé...

    J’avais déjà noté ce coté "rebellattitude" de mes condisciples durant le mouvement cpe et je vois que rien n’a changé : toujours prêt à crier très fort des slogans éculés, prêt à bloquer mais absolument aucune volonté d’affronter une quelconque sanction bref des révolutionnaires de salon qui refusent de voir bouleverser leur confort personnel et d’assumer les conséquences ô combien gravissimes de leurs actions (parce que je le réaffirme encore avec force et conviction : se faire virer 2 jours et devoir rendre une dissertation c’est vraiment le summum de l’autoritarisme despotique).

    Continuons comme ça on est sûrement dans la bonne voie.

    • C’est assez "drole" de lire ce précédent commentaire qui est tellement contradictoire. Ce côté "rebelatittude" comme tu le nommes, je le comprend parfaitement mas je trouve ça dommage qu’il soit mal employé. C’est-à dire, je trouve ça dommage que tu n’ais pas cerné le fond du problème et qu’au final tu sois toi même partisant de cette "rebelatittude" envers la protestation... Ironique, non ?!
      Biensur que tout l’monde est d’accord avec le fait que de faire des recherches pour une disserte peut apporter que de bonnes choses dont développer le sens critique (encore faut-il qu’on cherche au bon endroit...), mais personne n’est d’accord avec la façon dont ça a été amené.

  • Après le fond, et le double fond que restera-t-il à atteindre ?


    Messieurs les académiques ; dans un autre domaine, pourriez vous nous indiquer de :

    Combien y a t il de sous marin nucléaire lanceur de bombes atomiques dans l’arsenal national ?

    Posez donc la question à votre patron, peut être sera-t-il en mesure de répondre, car depuis trois ans, osons espérer qu’il a enfin apprit sa leçon.


    Aux jeunes concernés , et qui passeraient par là, je leur conseille de retourner leur punition, en prenant soin de poser des questions en précision....Ces questionnaires tel-quel affichés sont tout simplement inutiles, stériles et à peine de la sociologie de bistrot de commerce ! De mauvais commerce ...

    Avant d’imposer ce genre d’exercice, ces académiques seraient-ils eux en mesure de produire un tel document, en n’oubliant surtout pas de faire référence à leur régime de retraite particulier...

    Combien d’heures sont prévues dans les programmes scolaires et qui seraient consacrées au droit social dans ce pays parait-il détenteur et "inventeur" des droits de l’homme !

    [...« Représenter, sous forme graphique, l’évolution, de 1946 à 2010, des espérances de vie. » ...]

    Ainsi le monde n’existait pas avant 1946 ? Quel lien y a t il entre le système de retraite par répartition et les statistiques de l’INSEE concernant cette espérance de vie, dont nul est en mesure de définir l’exactitude des chiffres annoncés ici ou là ... que signifie espérance ? L’espoir serait l’égal de certitude ?

    Le graphique doit-il comporté le détail par métier, corporation, origine sociale, et patrimoine des différentes classes sociales à étudier ?

    L’espérance de vies des planqués académiques sont ils à y inscrire également ?

    [...« Le départ à la retraite des salariés facilite-t-il nécessairement l’accès à l’emploi des jeunes ? »...]

    L’allongement du départ à la retraite facilitera-t-il l’emploi des jeunes, sachant que depuis 2003, le taux de chômage n’a cessé d’augmenter .....

    Un jeune qui se rebelle, c’est de la force vive, et ces couillons voudraient en faire des moutons, de ceux qui sont déjà suffisamment légion, tout particulièrement dans l’administration centrale , cette vieille fille plus très propre sur elle !

    Ce qu’ils ont exprimés, combien même ils n’ont pas bossés le dossier ; forcément le droit social au programme dans l’éducation national, vous n’y songez pas ; c’est une défiance envers toutes les hiérarchies, et ils ne sont pas les uniques dans cette situation. Combien de commentateurs télé-poubelle connaissaient -ils les textes de lois ici pondus et mis en œuvre en six mois quand par ailleurs les réformes de cet ordre ont été mises en place sur de très longues périodes .

    Des textes de lois la plus part du temps incompréhensibles par le commun des citoyens et sans être un initié ...des méli- mélos de sous chapitres, alinéas, reports de lignes , tout l’outillage fagoté pour donner à manger aux avocats pour qu’ils puissent surfer sur la procédure ... ici comme ailleurs !

    l’insolence de ces fonctionnaires de la centrale à vouloir donner la leçon, donne du grain à moudre pour la division, le but recherché est là et uniquement, un petit chiffon rouge à grenouille , soyons plus astucieux que ces archaïques académiques ...

    • Espérons que des jeunes concernés vont passer par là .

      Apparemment le fait n’a plus d’écho . Dommage .

      En tout cas vous donnez là , la possibilité d’une riposte trés bien argumentée pour indexer la stupidité d’une pseudo pédagogie qui voulait surtout faire déguster aux lycéens une potion trés amére .

      Encore que voyant les choses commes celà , il soit laissé un peu de crédit au responsable.

      Plus grave est la chose si ce dernier agit au motif de sa propre idéologie .

      Regrettons effectivement que la vitalité contestataire n’ai pas réagit sur le moment . Mais .

      Puisque l’établissement est connu , son académie aussi , peut être envoyer quelques courriers voir au ministère .

      Ou sous d’autre forme .

      Merci pour ce petit historique qui , a mon sens doit pouvoir etre ré-utilsé dans d’autres occasions .

      Permettez que je le mette de coté .

    • Pas de problème, je ne suis nullement attaché au droit privé de la pensée et tout ce que émerge de ma tete de caboche, et quand cela parait pertinent, reproduisez le par milliers par millions bref tant que le voulez ...

      cordialement et à bientot ariba

  • Prenons l’une des questions :

    « Décrire les systèmes actuels des pays européens suivants : Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne, Suède. Même question pour la Chine et Etats-Unis. »

    Ma réponse :

    "Il faut demander le corrigé à Sarkozy, Fillon, Merkel, Cameron,... et même Obama, aucun ne peut répondre !

    En effet, seuls quelques paramètres sont connus, durée de cotisation, âge de départ, âge du taux plein, qui diffèrent de dix années parfois d’un pays à l’autre ! Seules les caisses des retraites dans chaque pays sont aptes pour la liquidation de la pension au cas par cas !

    C’est un travail de Titan.

    Mais on sait bien qu’allonger la durée de cotisation et le nombre d’années pour le départ diminuent beaucoup les pensions, sauf dans le cas où il y aurait une augmentation importante des salaires."

    Si j’étais un lycéen bloqueur je prendrais plusieurs heures à répondre consciencieusement à toutes les questions comme celle-ci.

    Cela rendrait les responsables furieux.

    Je serais repéré comme très subversif, mais je deviendrais plus compétent que les dirigeants.

  • « Faire un historique d’une cinquantaine de lignes sur le système des retraites par répartition français depuis 1946. »

    La réponse devrait pouvoir être détaillée sur deux pages (25 lignes recto, 25 verso), voici l’essentiel :

    "Le principe de 1946 d’un système de retraite par répartition est basé sur la solidarité des travailleurs et un financement par les revenus du travail, à savoir les cotisations sociales versées par les salariés d’une part, par les employeurs de l’autre.

    Tant que les salaires donnent un pouvoir d’achat correct, que l’industrie fonctionne, et qu’il y a peu de chômage, les cotisations couvrent les besoins.

    Les problèmes de l’emploi depuis une trentaine d’années ne peuvent être ignorés. Augmentation du chômage, licenciements économiques, délocalisations, temps partiels, précarités sous toutes les formes.

    Ce sont des facteurs de diminution des revenus, des cotisations sociales et en conséquence, des pensions des retraités.

    Il faut enfin parler des revenus en général.

    Tout le monde sait maintenant qu’il y a eu "transfert" des revenus du travail vers les capitaux et autres revenus spéculatifs.

    La masse salariale a considérablement diminué par rapport aux autres revenus et en conséquence proportionnellement les cotisations sociales ne font plus face.

    Ce n’est pas le principe de la répartition qu’il faut remettre en cause, mais l’équilibre de son financement.

    Appauvrir de plus en plus les travailleurs et les retraités n’a pas de sens.

    C’est toute la vitalité économique qui est remise en cause, y compris une saine consommation."

  • « Représenter, sous forme graphique, l’évolution, de 1946 à 2010, des espérances de vie. »

    Voici une réponse :

    "Oui, biensûr, les espérances de vie ont augmenté. Mais absolument pas de la même manière pour tous.

    Ce n’est donc pas par un seul graphique que l’on peut répondre à la question mais plusieurs. Aussi ne pouvant les reproduire ici, nous allons les commenter.

    Il est impossible d’occulter le fait que les espérances de vie dans certaines professions manuelles ou stressantes restent très inférieures à celles des cadres. D’après les statistiques, c’est huit années en moins !

    Or, avec la nouvelles réformes, ce sont ces professionnels qui vont "donner" le plus. En effet, ils commencent à travailler de bonne heure, faisant des études d’apprentissage plutôt qu’abstraites. Que se passe-t-il pour eux ?

    Un travail difficile, des salaires pas très élevés, une durée de travail augmentée, tous ces facteurs auront pour conséquences que, dans certains cas, la durée de cotisation effective ira jusque 44 ans, mais, tenez-vous bien, SANS SURCOTE.

    Mais le but unique de la réforme est de faire des économies. Elle ne tient pas compte des espérances de vie différenciées."

  • La réponse concernant la réforme de 2010, en trente lignes, elle est dans les grands quotidiens, comme le Monde etc.

    Pour s’en souvenir, il faut prendre les thèmes, les âges de 60 à 62 pour partir avec des durées de cotisation autour de quarante ans et les allongements prévus. L’âge pour le taux plein définitif passe de 65 à 67. etc.

    Aucune mesure n’est prévue pour lutter contre le chômage, l’emploi des jeunes, les licenciements, les délocalisations et les faibles salaires.

    Les mesures allégeant les femmes ayant élevé des enfants seront supprimées.

    Enfin voyons la dissertation :

    « Le départ à la retraite des salariés facilite-t-il nécessairement l’accès à l’emploi des jeunes ? » "Les lycéens ne sont pas encore des spécialistes en économie.

    Cependant nous allons tenter le plan suivant :

    I) Il n’y a sans doute pas de liens directs entre le départ à la retraite des salariés et l’emploi des jeunes ; économiquement parlant c’est sans doute difficile à démontrer.

    II) Mais il n’est pas prouvé non plus que garder les séniors soit au travail soit au chômage faciliterait l’emploi des jeunes.

    III) La politique doit être volontariste et superviser les règles économiques et non l’inverse. L’économie et les revenus du capital ne doivent pas commander l’action poilitique. Car celle-ci devient alors inexistante."

  • Ceci dit , s’ils font leurs punitions ,ils pourrons comparez les délicieuses inégalités qu’on nous préparent , c’est un devoir ambigüe car si tu lis bien ,tout ces textes , C’EST PAS LES POUBELLES QU’ILS VONT BRULER ,MAIS LA BOURSE ET LES GOUVERNEMENTS NEOS- LIBERAUX !!!!!!!!!!!!!!!!!pour les brimades ,courages ,les profs de certains collèges de strasbourg en subissent tous les jours ,avec de "vilains petits principaux" qui balancent des menaces de tribunal administratifs à tour de bras ; pour des bricoles du type :demander 1 H syndicale !!! Donc si on renverse l’axiome ,la stupidité des "cheffillons" permet de s’aiguiser les crocs ,patience ,mes petits loups !! marie.lina

  • J’ai 15 ans, je suis en seconde, je débarque donc à peine dans mon lycée et je fais partie des organisateurs des Blocus et speaker des cortèges jeunes en manif. Je dit cela en toute modestie, juste pour expliquer qui je suis (et montrer que la passion, la détermination et l’implication n’ont pas d’âge).
    Cette "punition" n’est qu’une provocation (encore une) envers les jeunes.
    Nous ne pouvons sortir dans la rue sans passer pour des ados en crise manipulés et bien décidés à sécher les cours. Marre de cette image !
    Pourquoi les médias ne parlent-ils pas des centaines de jeunes qui se déplacent les Week-end et les jours de Vacances ?
    J’aimerai bien les voir, ceux qui nous disent "feignant voulant sécher les cours", après s’être levé à 5h, arriver à 6h au Lycée, tout bloquer, mobiliser du monde, se déchirer la voix en blocus, amener tout le monde en manif en SECURITE, se déchirer la voix en manif, faire réunion sur réunion après la manif, pour au final rentré chez soi à 19h00 après une 1h de bruit et de chaleur dans un bus bondé de foule. Sans parler des jours d’organisation les jours passés en dehors des heures de cours.
    Nous sommes bien décidés à nous battre jusqu’au bout, les "leader" (dieu que je déteste ce mot" sont encore présent, les Lycées ne demande qu’à sortir dans la rue. Nous n’attendons que la multiplication des jours de grèves, car nous pouvons ainsi bénéficier d’une sécurité importante que nous n’aurions pas seul.
    Tout ce texte pour pas grand chose. Si :
    Si moi, 15 ans, élève de seconde, j’ai réussi avec 5 autres personnes à faire bouger tout un lycée, imaginez ce que cela pourrait donner sur la France entière.
    MOBILISONS NOUS !
    GREVE GENERALE EN PERIODE DE FETE ? JOYEUX NOEL PRESIDENT !