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"Dénoncer, oui mais ensuite, on fait quoi ? "

Publie le jeudi 25 novembre 2010 par Open-Publishing
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de Canaille Le Rouge

"Arrive de multiples sources cette information qui n’est toujours pas démentie par les parties en causes :

Au Parlement Européen, un projet de résolution a été déposé par le PS. Il a été adopté avec le soutien d’une large majorité des parlementaires français de gauche et des écologistes…

On peut y lire concernant les retraites : le Parlement Européen « considère que le financement des pensions ne peut être entièrement laissé au secteur public, mais doit reposer sur des systèmes à trois piliers, comprenant des régimes de retraite publics, professionnels et privés, dûment garantis par une réglementation et une surveillance spécifiques destinées à protéger les investisseurs. ».

A Bruxelles les socialistes proposent d’ouvrir la voie à la mainmise sur les retraites par le secteur privé, de les livrer aux assurances, aux banques et aux fonds de pensions.

C’est le but même de la réforme qui vient d’être votée en France et qui n’est qu’un début : travailler plus longtemps, mettre fin au système par répartition, ouvrir la voie à la capitalisation, à la privatisation. D’ailleurs, cette loi consacre à la retraite par capitalisation tout un chapitre ( chapitre V article 32) avec une série de réglementations qui seront encouragées par des aides fiscales et des « négociations » devant aboutir avant fin 2012. Un retour en arrière de plus de 70 ans !

Déjà en mars 2002, au sommet européen de Barcelone, Chirac et Jospin alors 1erMinistre socialiste d’un gouvernement de « gauche plurielle » main dans la main, avaient avec leurs collègues européens de gauche et de droite adopté une directive qui appelait « à augmenter progressivement d’environ 5 ans l’âge moyen effectif auquel cesse l’activité professionnelle et à réformer les systèmes de pension, en vue d’instaurer une retraite progressive et flexible… ».

A Bruxelles comme en France, chacun à sa façon, le PS et ses compères de gauche travaillent tous au service du capital.

Totalement d’accord avec l’analyse qui est faites mais ensuite ?

Au nom d’un indispensable combat contre la droite doit-on laisser dans l’ombre de telles pratiques qui garantissent à coup sur le retour de la première aux affaires dès lors que le rideau de fumée sur ces méthodes aura permis de peindre en un rose mâtiné du filet rougeâtre des désistements pour poursuivre le salle boulot ?

Maintenant, va-t-on continuer à les laisser leurrer le peuple avec ce énième exemple de ce double langage qui les caractérise ou va-t-on clarifier les enjeux en exigeant qu’ils s’expliquent ?

Cela pour construire avec, sans, ou contre eux une réelle issue ?

Quelles interpellations publiques de ces coblenciens de Bruxelles, de la direction de leurs partis qui les ont désignés pour être élus, des militants qui cautionnent cela (et au moins déjà les en informer) et pour respecter des engagements ?

Il ne semble pas qu’à ce jour une seule organisation de peur de paraître rouler pour la droite n’ose interpeller la "gôche" et cela perpétue l’alternance.

Mais surtout cela pose la question plus profonde de la bataille conjointe à engager pour rendre impératif le mandat ainsi que sa révocabiité en cas de non respect. C’est sinon la seule du moins une des conditions principales pour que les électeurs se servent de leur bulletin de vote comme prolongement de leurs colères et de leurs luttes sans craintes d’être trahis.

C’est aussi une bataille politique qui participe à la construction de l’alternative. Elle partie intégrante du débat."

http://canaille-le-rouge.over-blog.com/article-denoncer-oui-mais-ensuite-on-fait-quoi-61693688.html

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