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ceci est mauvais

Publie le mardi 30 novembre 2010 par Open-Publishing

CE MERCREDI 1er DECEMBRE 2010

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

« Ils ont trompé leur monde. Ils ont profité des médias pour s’emparer des esprits et ils ont gouverné non seulement à coups de mensonges, mais encore de réflexes conditionnés. Un mensonge est une chose, un réflexe conditionné en est une autre : le mensonge trouble la connaissance ; le réflexe conditionné trouble la capacité de penser. Et ce n’est pas pareil d’être désinformé et d’avoir perdu la capacité de jugement parce qu’on vous a inculqué des réflexes : « Ceci est mauvais, ceci est mauvais ; le socialisme est mauvais, le communisme est mauvais », et tous les ignorants et tous les pauvres et tous les exploités ressassent : « Le communisme est mauvais. »

« Cuba est mauvaise, Cuba est mauvaise », leur dit l’Empire. Il le leur dit à Genève, il le leur a dit à des tas d’endroits différents, et tous les exploités de ce monde, tous les analphabètes et tous ceux qui ne reçoivent pas de soins médicaux ni d’éducation, qui n’ont pas un emploi garanti, qui n’ont absolument rien de garanti, en fait, ressassent : « La Révolution cubaine est mauvaise, la Révolution cubaine est mauvaise. » On a beau leur dire : « Oui, mais la Révolution a fait ceci et cela... Oui, mais il n’y a pas d’analphabète… Oui, mais la mortalité infantile est à ce niveau-là… Oui, mais tout le monde sait lire et écrire… Oui, mais il ne peut pas y avoir de liberté sans culture… Oui, mais il ne peut y avoir de libre choix sans connaissance… »

Est-ce la faute de l’analphabète ? Comment peut-il savoir si le Fonds monétaire est bon ou mauvais, ou alors que les intérêts sont plus élevés, ou que le monde est soumis à un pillage permanent à travers les milliers de méthodes de ce système-là ? Il ne le sait pas.

Ce système-là n’apprend pas aux masses à lire et à écrire. Il est capable de dépenser un billion de dollars tous les ans en publicité. Et ce n’est pas seulement ce qu’il dépense, mais à quoi il le dépense : il le dépense à créer des réflexes conditionnés, pour que vous achetiez Palmolive, et l’autre Colgate et l’autre encore Cadum, tout simplement parce qu’on vous l’a répété cent fois, qu’on vous l’a associé à une photo bien léchée, qu’on vous a fourré ça dans le crâne. Eux, qui parlent tant de lavage de cerveau, ce sont eux qui vous sculptent le cerveau, qui vous le modèlent, qui lui donnent une forme, qui vous enlèvent votre capacité de penser. Et encore s’ils enlevaient sa capacité de penser à quelqu’un qui sort d’une université et qui peut au moins lire un livre, ce serait moins grave. Mais l’analphabète, que peut-il donc lire ? Comment va-t-il savoir qu’on le berne ? Comment apprend-il que le plus gros mensonge de ce monde-ci, c’est de dire que c’est de la démocratie, le système pourri qui règne dans ce pays-là et dans la plus grande partie des autres pays qui l’ont copié ? Tout ceci fait un mal terrible.

Et alors vous ne cessez de prendre toujours plus conscience, jour après jour, jour après jour, et vous sentez toujours plus de répugnance, toujours plus de mépris, toujours plus de haine, toujours plus de condamnation, toujours plus d’envie de vous battre. C’est ce qui explique que vous pouvez finir par devenir au fil du temps bien plus révolutionnaire que vous l’étiez quand vous ignoriez bien de ces choses-là et que vous ne connaissiez que les facteurs de l’injustice et de l’inégalité. »

Pour ne pas troubler certains esprits qui trouveraient beau ce qui est écrit mais laid celui qui l’a dit, nous laissons à votre perspicacité le soin de trouver l’auteur de ces mots, ainsi que le contexte. Nous vous en dirons plus dans notre émission, peu avant la diffusion de la Semaine à Cuba. Et avant mercredi prochain, vous recevrez le lien vous permettant d’en lire plus…

Dans notre « ¼ d’heure en Palestine », nous nous entretiendrons avec Elsa, jeune nordiste de retour d’un séjour de deux mois à Naplouse.

Enfin, nous éplucherons les comptes de la Nation, histoire de voir ce que nous coûtent les notes des agences de notation.