Accueil > Manifestations étudiantes en Grande-Bretagne et en Italie

Manifestations étudiantes en Grande-Bretagne et en Italie

Publie le mercredi 1er décembre 2010 par Open-Publishing

Près de 8000 étudiants ont manifesté à Londres contre le projet gouvernemental d’augmenter les frais d’inscription à l’université, et ce, malgré la neige et le froid inhabituels. Un mouvement similaire a donné lieu à des émeutes en Italie.

Quelques accrochages sont survenus entre les étudiants et les policiers dans la capitale britannique. Deux personnes ont été arrêtées pour trouble à l’ordre public et pour agression, selon la police.

Le gouvernement du conservateur David Cameron prévoit augmenter les frais d’inscription, qui pourraient tripler. Ils atteindraient ainsi plus de 14 000 $ par année.

Dans d’autres villes du pays, dont Birmingham, Sheffield, Liverpool et Manchester, plusieurs centaines d’étudiants ont manifesté pacifiquement.

Les étudiants ont prévu manifester de nouveau à Londres le jour du vote à la Chambre des communes sur le projet de loi concernant les frais d’inscription, soit avant les fêtes.

C’est la troisième fois en un mois que les étudiants protestent contre le projet, mais il ne s’agit cette fois-ci que de petits groupes mobiles rapidement dispersés.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient manifesté les 10 et 24 novembre derniers, forçant les policiers à effectuer des arrestations après plusieurs incidents violents. Le 10 novembre, quelque 50 000 étudiants étaient descendus dans la rue, et une poignée d’entre eux avait envahi le siège londonien du Parti conservateur.
Émeutes en Italie

Quelque 3000 étudiants ont affronté des policiers antiémeute à Rome pour dénoncer les coupures aux budgets universitaires. De telles manifestations n’avaient pas eu lieu en Italie depuis des décennies.

Plusieurs artères du centre de la capitale ont été bloquées par la présence policière. Des étudiants ont aussi occupé plusieurs voies de la principale gare de Rome, arrêtant le transport ferroviaire.

Les manifestants ont tenté de renverser une camionnette de la police, en plus de lancer des oeufs, des tomates, des bouteilles et des bombes fumigènes aux policiers. Ils ont brandi des banderoles affichant des slogans comme « l’éducation est à genoux ».

Les policiers ont riposté en utilisant des gaz lacrymogènes. Ils ont fermé une grande partie du centre historique de Rome pour empêcher les manifestants d’atteindre le parlement. Aucun blessé n’a toutefois été signalé.

La manifestation s’est déroulée quelques heures avant l’approbation d’une loi controversée qui, selon plusieurs étudiants et professeurs, accorde au secteur privé une place trop grande dans le système universitaire public. Des postes d’enseignants seront aussi laissés vacants à cause des réductions budgétaires. La réforme a été approuvée par la Chambre des députés et doit maintenant être soumise au Sénat.

La semaine dernière, les étudiants avaient occupé des monuments historiques comme la tour de Pise et le Colisée pour s’opposer aux changements proposés par la ministre de l’Éducation, Mariastella Gelmini. La ministre soutient que les réformes visent à économiser plusieurs milliards d’euros d’ici fin 2012, et créeront un système fondé davantage sur le mérite.

Le président du Conseil, Silvio Berlusconi, a pour sa part accusé l’extrême gauche de fomenter les émeutes dans la rue. « Les vrais étudiants sont chez eux et ils travaillent », a-t-il déclaré à l’agence de presse Ansa.

Des manifestations moins violentes ont eu lieu dans d’autres grandes villes italiennes, notamment à Milan, Turin, Naples, Venise, Palerme et Bari.

Radio-Canada.ca avecAgence France Presse, Reuters et Associated Press

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/11/30/007-manifestations-etudiants-italie-grande-bretagne.shtml