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Et Jean-Marc Rouillan est toujours en prison en 2011…

Publie le dimanche 2 janvier 2011 par Open-Publishing
4 commentaires

Depuis la révocation de sa semi-liberté pour des propos jugés « ambigus » dans l’hebdomadaire L’Express, Jean-Marc Rouillan a fait plus de deux ans de cabane en rab. Une soirée de soutien est annoncée à Toulouse pour le 21 janvier.

Sans la sortie de ses livres et les initiatives des comités de soutien, le nom de Jean-Marc Rouillan aurait depuis longtemps disparu des mémoires. Il ne faut pas compter sur les médias pour rappeler qu’un prisonnier politique ayant terminé sa peine de sûreté en 2005, ayant du boulot chez un excellent éditeur et souffrant d’une maladie aux effets aussi imprévisibles que douloureux (le syndrome de Chester-Erdheim) est toujours en prison à Muret, près de Toulouse. Ça se passe en 2011, en France.

« Qu’on le veuille ou non, ma détention révèle les peurs qui hantent toujours les gouvernements des pays impérialistes. Leurs craintes du fantôme de la résistance. Ma détention résulte de la volonté d’anéantir toute trace d’une alternative radicale aux habitudes rituelles des pétitions et des manifs-promenades, au verbiage hémiplégique des « plus à gauche, tu meurs », aux actions sans lendemain et aux comédies de la rupture avec le système et ses supplétifs », écrivait Rouillan dans Happy birthday, un texte diffusé le 2 octobre 2010 pour « fêter » l’anniversaire de sa réincarcération. « Deux années d’emprisonnement pour des mots… Ma détention repose sur l’arbitraire. Qui est aussi le fruit « ordinaire » de la prolifération des lois et des décrets liberticides. Alors que les gouvernants organisent l’impunité des patrons voyous et des milliardaires voleurs, ils multiplient les lois durcissant le rapport de force contre les exploités. Pas une année ne passe sans qu’on ne fasse voter en toute hâte (et souvent en catimini) une loi ou un amendement serrant encore la vis. »

Après avoir fait traîner en longueur son dossier depuis de très longs mois, on croit comprendre que la justice va enfin examiner sa demande de libération conditionnelle le 2 février. Dans cette perspective, une soirée de soutien est organisée à Toulouse autour de la projection du film Lucio anarchiste, braqueur, faussaire et aussi… maçon. Le documentaire de Aitor Arregi et de Jose-Mari Goenaga (2007, 1h33) revient sur l’histoire extraordinaire de Lucio Urtubia, sur son engagement libertaire et sur ses actions de solidarité internationale aux côtés ou pour de nombreux groupes activistes et de prisonniers politiques.

Rendez-vous le vendredi 21 janvier, à 20 heures, à Canal Sud, 40 rue Alfred-Duméril (métro palais de justice). Sur place, vente des livres de Jann-Marc Rouillan et du DVD Lucio. Entrée libre.

Si vous voulez plus d’informations sur Jean-Marc Rouillan et Action Directe, allez ici, ici, ici et ici.

La chronique de Jann-Marc Rouillan sur le blog des éditions Agone.

Pour écrire à Jean-Marc Rouillan, 9590 B 139, centre de détention de Muret, route de Seysses, 31600 Muret.

PACO sur Le Post

Messages

  • Tu m’as devancé Paco , je m’apprêtait à mettre l’adresse de Jean Marc Rouillan que je tire aussi de chez Agone comme toi .

    Particulièrement parce qu’on s’est réjouit ( moi le premier ) de la grâce de Lula pour Battisti .

    Jean-Marc c’est vraiment l’os en travers de la gueule de l’état pour subir un acharnement aussi inhumain .

    Je souhaite qu’il puisse sortir sans être ’’ acheminé ’’ de cette geôle , peu importe que l’on approuve ou non Action Directe , là n’est pas la question , il a payé déjà beaucoup et la presse , cette salope , l’a fait replonger à vie , en publiant une interview dans laquelle ’’ il déclarait ne s’être pas repenti . ’’ les crevards ! ’’

    Le plus grand crime en démocratie : s’en prendre à l’état , le contester !

  • vendredi 21 janvier, à 20 heures, à Canal Sud, 40 rue Alfred-Duméril (métro palais de justice), à Toulouse (a Tolosa) !