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Appel de syndicalistes contre la politique xénophobe du gouvernement et les idées du Front national

Publie le mardi 11 janvier 2011 par Open-Publishing

pétition en ligne sur le site de Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes (VISA)

Mobilisation et vigilance !
 contre la politique xénophobe et discriminatoire de Sarkozy
 face au Front National toujours à l’affût

Nous, syndicalistes, attachés au progrès social, assistons à une grave régression des droits sociaux et à une avancée de la xénophobie, terreau des idées d’extrême droite. Nous vivons et constatons au quotidien :
• Le développement d’une gestion des salariés par la précarité, dont les premières victimes sont les jeunes et les femmes.
• Le gel des salaires et des traitements, la baisse des retraites, réduisant gravement le pouvoir d’achat d’une grande partie de la population ; des centaines de plans de licenciements condamnant jeunes et salariés âgés au chômage.
• Le traitement d’exception réservé aux salariés dits «  sans papiers »

Le candidat président avait promis : « travailler plus pour gagner plus », mais dans les faits ce sont les plus riches qui sont les gagnants et les inégalités ne se sont jamais autant creusées ! Entre 2004 et 2007, les 0,001 % des mieux payés ont gagné 40 % de plus !

Une politique qui favorise la banalisation des idées de l’extrême-droite.

Depuis 2007, le gouvernement Sarkozy-Fillon n’a cessé d’avoir recours aux idées les plus réactionnaires, anti-immigrés et anti-jeunes. Depuis l’épisode du karcher censé nettoyer les banlieues jusqu’au débat nauséabond sur l’identité nationale en passant par l’affaire des «  auvergnats  » trop nombreux selon le ministre Hortefeux, la liste des clins d’œil appuyés à l’extrême droite est longue. Les actes ont suivi les paroles  : fermeture du centre de réfugiés de Sangatte, reconduite musclée de «  clandestins  » aux frontières, caractère arbitraire des régularisations de sans papiers, criminalisation des soutiens (délit de solidarité) …

Une politique qui s’en prend aux plus démunis et qui vise à diviser.

Aujourd’hui, la politique antisociale du gouvernement se découvre au grand jour, notamment au travers de sa réforme sur les retraites. En outre, avec l’affaire Woerth-Bettencourt, il apparaît pour ce qu’il est : le gouvernement de Neuilly et de l’exclusion ! Pour preuve :
• Démantèlement des camps de gens du voyage et de Roms
• Déchéance de la nationalité pour certains français «  d’origine étrangère  » condamnés
• Attaque contre le droit d’accés aux soins pour les sans-papiers (Proposition de restriction de l’Aide Médicale d’Etat)
Et demain, jusqu’où iront-ils ?
Bien sûr le FN savoure sa «  victoire idéologique  » et somme le pouvoir de passer aux actes.

Nous, syndicalistes, nous nous opposons fermement à cette politique de division, de stigmatisation et de répression qui vise d’abord à faire diversion face au mécontentement qui enfle dans le pays. Nous nous y opposons aussi parce qu’à terme, elle ne peut que renforcer le FN.

Un nouvel emballage mais le danger est le même

Le FN veut se donner une image plus présentable avec Marine Le Pen. Mais fût-il relooké en brun marine, ce parti n’en reste pas moins un danger. De plus, des petits groupes l’aiguillonnent par des initiatives médiatiques stigmatisant les musulmans (apéros racistes, listes « anti-minarets ») ou s’en prenant aux homosexuel-le-s et au droit à l’avortement.
Toute cette mouvance d’extrême droite est confortée par les surenchères gouvernementales et les passerelles qui se reforment avec certains courants des partis de droite sensibles à l’idéologie frontiste et sa pression électorale. Cette menace s’inscrit dans une montée de l’extrême-droite dans plusieurs pays : Suède, Pays-Bas, Autriche, Hongrie, Suisse, Etats-Unis ( mouvement Tea Party ) ...
Nous devons redoubler nos efforts pour redonner corps à la nécessaire vigilance syndicale et antifasciste.

Plus que jamais il appartient aux organisations et aux structures syndicales de :

• Former leurs militants au combat contre les idées racistes, xénophobes et homophobes sur le lieu de travail

• Dénoncer, sans relâche, auprès des adhérents et des salariés, le caractère mensonger et nocif de « l’offre politique  » de l’extrême-droite.

• Contribuer aux mobilisations les plus larges et unitaires contre l’extrême droite et contre toutes les politiques qui la favorisent.