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PETITION Internationale de Soutien à la REVOLUTION TUNISIENNE

Publie le mardi 25 janvier 2011 par Open-Publishing

Reçue à l’instant, je relaie :

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Initiée par un militant tunisien exilé, Sadri Khiari, la déclaration ci-dessous (disponible en français, anglais, arabe, castillan, portugais) a pour finalité de rassembler le maximum de signatures et d’engager la construction d’un réseau international de soutien à la Révolution tunisienne. Si vous approuvez le contenu de cette déclaration et que vous souhaitez faire partie des signataires, veuillez envoyer un mail à l’adresse : solidaritytunisia@gmail.com (N’oubliez pas de préciser vos noms, prénoms, fonction et pays de résidence). Merci également de diffuser dans vos réseaux}.

Déclaration internationale de soutien à la Révolution tunisienne

La Révolution tunisienne est belle. Spontanément, sans directives, sans organisation, le peuple tunisien s’est soulevé pour renverser Ben Ali, un dictateur, disposant d’une machine policière puissante et tentaculaire et qui était soutenu par toutes les grandes puissances au prétexte fallacieux qu’il constituait un « rempart contre l’islamisme ». Presque unanime, avec pour slogan principal le départ de Ben Ali, le peuple tunisien a triomphé du despote prédateur qui le gouvernait. En quelques semaines d’intenses mobilisations entamées par le sacrifice tragique d’un jeune vendeur ambulant d’une des régions les plus déshéritées du pays, l’histoire de la Tunisie, et peut-être celle de tout le monde arabe, a basculé.

Au-delà de ce premier succès, la mobilisation se poursuit, car chacun sait que les principales institutions mises en place par le président déchu restent en place. Contre les forces de la normalisation, les forces du changement exigent en premier lieu la dissolution du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) qui n’est pas tant un parti qu’un organe de répression, de surveillance et de clientélisation Chacun sait également que sans rupture véritable avec les institutions mises en place par le dictateur, les couches populaires qui ont porté le mouvement révolutionnaire et en particulier la jeunesse risquent d’être dépossédées de leur victoire au nom d’une transition sans heurts qui n’accorderait aux revendications du peuple que quelques concessions minimes, semblables à celles que Ben Ali offraient « généreusement » une poignée d’heures avant d’être chassé par les puissantes manifestations de rue.

Chacun sait qu’une démocratie de façade n’est en rien ce qu’attendent les Tunisiens et qu’ils ne veulent pas non plus d’une politique économique dictée par l’Union européenne et les institutions financières internationales, dont le credo libéral conduit à toujours plus de misère et de chômage. Ils ne veulent plus d’une politique étrangère soumise aux intérêts des puissances impériales et pressée d’en finir avec la résistance palestinienne. Chacun sait, en Tunisie, que l’onde de choc de cette Révolution dans l’ensemble du monde arabe est un formidable acquis, qu’elle suscite beaucoup d’espoir qu’il serait désastreux de décevoir.

L’expérience historique a montré que, face à des dynamiques de cette ampleur, les puissants du monde entier, ceux qui perpétuent l’oppression et l’exploitation, n’ont de cesse de réduire leur portée, de les étouffer dans l’œuf et, si la menace persiste, de les briser par la violence. En Tunisie, comme cela a pu se passer ailleurs, nous ne doutons pas que certains, déjà, notamment au sein des services des États impérialistes, préparent la contre-révolution pour mater une fois pour toutes la mobilisation populaire.

C’est pourquoi, nous, militants, intellectuels, citoyens, tous engagés pour la démocratie et la justice sociale, saluons le peuple tunisien et sa Révolution de la dignité. Nous lui assurons notre solidarité indéfectible dans ses efforts pour l’approfondissement du processus démocratique comme nous nous engageons à être à ses côtés pour préserver ses acquis et s’opposer à toute tentative contre-révolutionnaire.

Premiers signataires

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Sadri Khiari, militant tunisien et membre du Parti des indigènes de la république (France), Brahima Moctar Ba, Consultant (Mauritanie), Tariq Ali, romancier, historien (Grande Bretagne), Ramon Grosfoguel, chercheur (USA), François Gèze, éditeur (France), Ángel Quintero, Universitaire (Puerto Rico), Houria Bouteldja, porte-parole du PIR (France), Ilham Moussaïd (France), Odile Tobner (France), Youssef Boussoumah, membre du PIR (France), Leonard Makombe, journaliste (Zimbabwe), Maya Valecha, Social Activist (Inde), Ghazi Hidouci, économiste (France), Chouicha Kaddour, enseignant (Algérie), Omar Benderra, économiste (France), Yoshie Furuhashi, Editor of MRZine (USA), Michael Lowy, chercheur et membre du NPA (France), Said Bouamama, chargé de recherche (France), Philippe Corcuff, sociologue (France), Jacques Gaillot, Evêque (France), Nadine Rosa-Rosso, Liste pour l’Egalité (Belgique), Nordine Saïdi, Liste pour l’Egalité (Belgique), Muthu Senthamizhan, médecin (Inde), Hassan Benghabrit, écrivain poète (France), Stéphane Lavignotte, pasteur, militant écologiste (France), Sabine Broeck, enseignante (Allemagne), Christine Delphy, sociologue (France), Mimoun Rahmani, membre d’ATTAC-Maroc et CADTM-Afrique, Roberto D.Hernandez, Lecturer-UC Santa Barbara (USA), Yasser Munif, militant (Syrie), Jean Nanga (Suisse), Mohamed Habib Chourabi, enseignant (Tunisie), Daniel Vanhove, Observateur civil - Membre du Mouvement Citoyen Palestine - Auteur (Belgique), Alex Schlenker, écrivain et cinéaste (Allemagne-Equateur), Wolfgang Zeller, researcher in African Studies University of Edinburgh (Grande Bretagne), Karen Wirsig, permanente syndicale (Canada), Fathi Chamkhi, syndicaliste (Tunisie), Nigel Gibson, Adri Mandado, Henri Saint Jean, Ancien Président de l’Association des Français de l’étranger en Tunisie (France), Bénédicte Veilhan (France), Françoise Harf (France), Zineb Azouz, Enseignante (Algérie), Razmig Keucheyan, NPA (France), Carlos Martinez García, politologue, président de Attac-Espagne, Mathieu Colloghan, Henri Braun, avocat (France), Les Alternatifs (France), Claude Calame, chercheur (France), Cristina Serna, étudiante (USA), Jonathan Barne, étudiant (USA), Francisco Moreno Colmenero, parado (Andalousie/Espagne), Eaine Mulet Hocking, psychologue et journaliste (Puerto Rico), Marla Pagan-Mattos, étudiante (Puerto Rico), Teresa Pérez del Río, universitaire (Espagne), Gallois Martine, Attac, Afps, Cgt, Associations-Culturelles (France), Henri Merme, Les Alternatifs (France), Zarifian, philippe, professeur des universités, (France), Christina Marquez Calzada, Colette Lesoin, Dew Baboeram, éditeur (Pays Bas), Jabier Ruiz Mirazo, Alejandro Sancho-Royo, Pierangela Contini, Ramon Cid Lopez, Rezgui Nicole, médecin (Tunisie)