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LA CGT ET LE G8

Publie le jeudi 29 mai 2003 par Open-Publishing

La CGT sera présente dans les manifestations et initiatives qui entourent le G8 qui s’ouvre à Evian le 1er juin. Elle soutient les appels de ses organisations, invitant les salariés à participer à la grande manifestation qui aura lieu entre Annemasse et Genève le même jour.
Lors du séminaire syndical international organisé par le Comité syndical inter régional Piémont, Vallée d’Aoste, Rhône-Alpes, Arc Lémanique qui s’est tenu le 23 mai 2003 à Genève, les syndicats présents ont exprimé de sérieuses critiques vis-à-vis du G8. Ils ont fait connaître leurs propositions sur les principaux thèmes du Sommet.
A la veille de la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement des huit pays les plus riches de la planète, la CGT tient à souligner la responsabilité passée du G8 dans l’impulsion des politiques les plus ultra-libérales. Celles-ci ont entraîné l’aggravation des inégalités Nord/Sud, le développement de la précarité, du chômage, une déréglementation généralisée des marchés, un démantèlement des services publics et la mise en cause des systèmes de protection sociale solidaire.
Face à ce bilan désastreux, la CGT agit pour faire progresser l’objectif et la réalisation d’une régulation économique, sociale, environnementale, mondiale radicalement nouvelle à construire dans le cadre d’institutions internationales rénovées et démocratisées. Ces pays les plus riches ne peuvent prétendre à une gouvernance mondiale particulière.
Du local au mondial, du 25 mai pour les retraites au 1er juin face au G8, c’est fondamentalement le même combat.
Cinq priorités devraient être mises en chantier sans attendre :
 relancer la croissance mondiale pour répondre aux besoins essentiels des populations, développer l’emploi et assurer un haut niveau de protection sociale ;
 promouvoir un développement durable et une économie responsable ;
 agir vigoureusement pour réduire les inégalités sociales et les écarts entre pays riches et pays en voie de développement ce qui passe par l’annulation de la dette et l’augmentation de l’aide au développement pour atteindre 0,7 % du PIB ;
 faire respecter les droits de l’homme et l’application des conventions fondamentales de l’OIT pour un travail décent, favoriser partout l’émergence de la démocratie ;
 entreprendre une véritable réforme des institutions internationales, notamment du FMI, de la BM et de l’OMC, revaloriser le statut et l’activité de l’OIT.
La CGT a engagé, avec ses organisations professionnelles, des coopérations syndicales internationales fructueuses dans les sociétés transnationales pour :
 l’application dans leurs établissements et sous-traitants des droits fondamentaux de l’OIT ;
 la mise en œuvre d’une obligation de résultats en matière de développement dans les pays où elles sont implantées ;
 l’obtention de droits syndicaux nouveaux transnationaux.
Développement économique, développement social doivent aller de paire. C’est une condition indispensable pour l’instauration de la Paix dans le monde.
Ce sont ces exigences que les syndicats CGT feront valoir en direction du Sommet du G8.

Montreuil, le 27 mai 2003.