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Le Havre : solidarité avec les Fralib et meeting européen de résistance

Publie le samedi 29 janvier 2011 par Open-Publishing
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Ce matin, le supermarché Leclerc de Gonfreville l’Orcher (près du Havre) a reçu la visite de militant-e-s de l’intersyndicale havraise. Plusieurs chariots et paniers ont été remplis avec des paquets de thé Lipton pour protester contre la fermeture de l’usine Fralib de Marseille. Un scandale qui sera évoqué lors du meeting européen qui se tiendra le 1er février dans la salle Franklin, au Havre.

Après une projection enthousiasmante du film Walter retour en résistance au Havre hier soir, un rendez-vous était donné ce matin à la Maison des syndicats. Les militant-e-s, dont deux anciennes de Fralib, entendaient mener une action dans le supermarché Leclerc de Gonfreville l’Orcher. Objectif : alerter les client-e-s et la direction du magasin sur la situation des salarié-e-s de Fralib de Gémenos qui fabriquent les thés et infusions Lipton et Éléphant. Si certains client-e-s, intrigué-e-s par les chariots pleins de thé et couverts d’affiches appelant au boycott, se sont montré-e-s solidaires, on peut douter de la sincérité des responsables du magasin qui ont promis de faire remonter les revendications auprès de la centrale d’achat. Pour être certain-e-s d’être entendu-e-s, les syndicalistes ont promis de revenir…

Flash-back. En 1998, le groupe agroalimentaire Unilever annonçait la fermeture de l’usine Lipton du Havre pour « rationaliser la production » en fusionnant Lipton et Élephant. Air connu. Pour ne pas perdre leur emploi, cinquante-trois Havrais ont donc changé de région au prix de sacrifices parfois déchirants. Le 28 septembre 2010, nouveau coup de bambou. Fralib a annoncé la fermeture du site marseillais. La société fait des bénéfices, mais les actionnaires veulent se gaver encore plus. Air archi connu. En France, la part totale des salaires des employés représente 15 centimes, cotisations comprises, sur une boîte de thé vendue entre 1,60 euro et 2,60 euros. En Pologne, le coût salarial ne serait que de 6 centimes… Pour protester contre ce nouveau scandale, les salarié-e-s de Fralib ont décidé de lancer un boycott national des produits Lipton. Un appel entendu au Havre où d’ancien-ne-s salarié-e-s connaissent encore la précarité, la dépression ou la misère suite à leur licenciement.

L’action des Fralib de Gémenos sera à l’ordre du jour du meeting européen qui va se tenir au Havre le 1er février avec des militant-e-s venu-e-s aussi d’Espagne, de Belgique, d’Angleterre, d’Italie. Il est temps de revenir aux fondamentaux. Il est temps que l’internationalisme prolétarien devienne la règle. Debout les damnés de la Terre ! Les Tunisiens ont donné la preuve que l’impensable est à la portée de tous les peuples. « Une révolution qui monte à l’assaut avec une impétuosité croissante transforme en réalité ce qui, l’instant d’avant, était encore une illusion optimiste de l’avant-garde militante », disait Rosa Luxemburg.

À l’appel de l’assemblée générale de l’intersyndicale CGT-CFDT-FSU-Solidaires, grand meeting européen, le mardi 1er février, dans la salle Franklin (119 cours de la République) au Havre. Avec la participation de François Ruffin (journaliste), Felipe Van Keirsbilck (CSC – Belgique), Fred Leplat (Coalition de Résistance – Grande-Bretagne), Luis Blanco Iac (Intersindical Alternativa de Catalunya – Espagne), Cecilia Fulotti (CGIL du groupe Sidel – Italie), Olivier Leberquier (CGT Fralib – Marseille), Philippe Poutou (CGT Ford – Blanquefort), Alain Eudier (SUD Cooper – Bolbec), Nicolas Grémonprez (CGT Renault – Sandouville), une représentante de l’AG intersyndicale du Havre.

Plus d’informations sur la lutte des Fralib (Marseille).

Plus d’informations sur la lutte des Cooper (Bolbec).

Plus d’informations sur le Havre de Grève.

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