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Non, le NPA n’est pas mort !

Publie le samedi 19 février 2011 par Open-Publishing
35 commentaires

Le « microcosme » bruisse d’une folle rumeur : le Nouveau Parti Anticapitaliste serait mort...alors qu’il réunissait seulement son premier congrès (11-13 février 2011, Montreuil). Certains murmurent : « enfin ! ». De jeunes gens pressés, éblouis par les caméras, confondent, dans leur enthousiasme neuf pour le Front de Gauche, ouverture politique et promesses de postes.

Certes, le NPA n’a pas tout à fait répondu aux ambitions de son congrès fondateur de février 2009. De nombreux adhérents sont partis, mais 6000 sont encore là (nettement plus que le Parti de Gauche). La très grande majorité des partants n’a d’ailleurs pas manifesté par là son désaccord avec une stratégie électorale. Plus prosaïquement, trouver sa place dans une organisation politique n’est pas si simple. Ce qui interroge les modalités prises par la forme « parti », les contraintes du militantisme, ce en quoi il peut être utile pour nourrir la dignité des opprimés et améliorer leur condition. Le NPA est un lieu contradictoire, avec des faiblesses et des atouts. De multiples débats le traversent, le déstabilisent, l’enrichissent, à l’image de nos vies ordinaires. Bref, c’est un lieu vivant, bien vivant !

Il faut être asservi au culte de l’immédiat pour diagnostiquer la fin irrémédiable d’un parti qui n’a que deux ans d’âge. Sur le marché politico-médiatique, les produits semblent se périmer aussi vite qu’ils naissent. Contre cette absorption dans l’immédiateté, le regretté Daniel Bensaïd appelait à trouver un « point de suture entre passé et futur » (dans Une radicalité joyeusement mélancolique, Textuel, 2010), en puisant dans la mémoire critique comme dans les ouvertures inédites de l’à venir. Pas pour fuir le présent, dans la nostalgie ou le rêve, mais pour s’y confronter : « le présent, et lui seul, commande le faisceau des "peut-être" », ajoutait-il.

De ce point de vue, l’inédit historique ne se confond pas avec la mode, comme nous le montrent encore une fois les processus révolutionnaires en Tunisie et en Egypte. Nous avancerons alors plus prudemment que le NPA est encore à naître. Car le NPA n’est pas un parti « clé en main » : c’est un processus en cours. Une aventure originale a été lancée : celle de l’émergence d’un paradoxal parti libertaire, qui combine et met en tension les nécessités de l’organisation et celles de la non-professionnalisation politique.

Une telle initiative questionne les évidences de la politique officielle : une politique anticapitaliste et non-professionnelle est-elle possible ? Pour qui rêve d’être ministre, député ou conseiller général, certes non ! La carrière politique et le capitalisme sont des conditions de leur activité, aussi invisibles et nécessaires que l’air qu’ils respirent. Pour qui croit que la politique est, avant tout, affaire d’engagement citoyen et d’activité populaire, oui ! Après les déconvenues du XXe siècle du point de vue des logiques de monopolisation des pouvoirs, des formes soft de la représentation politique professionnalisée aux barbaries bureaucratiques, comment envisager une autre politique qui ne s’adosserait pas à un autre rapport à la politique ?

Car même nos démocraties représentatives, réglées par la concurrence entre professionnels de la politique, sont bien peu démocratiques. Le TCE fut ratifié à Versailles et la loi sur les retraites votée contre la mobilisation de millions de citoyens. La gauche de l’avenir ne peut reproduire ces formes politiques traditionnelles. Il faut inventer une manière radicalement différente de pratiquer la politique à l’école des mouvements sociaux.

C’est dans cette perspective que le NPA, avec des erreurs, des tâtonnements et des doutes, a commencé à ouvrir un chemin. Olivier Besancenot a su incarner cette timide possibilité d’une gauche de la rue qui ne déserte pas pour autant le terrain des élections. Mais en faisant de l’auto-organisation populaire le roc, et non la passive délégation aux divers hommes providentiels dont les médias abusent et qu’ils usent tout aussi rapidement. Pour que « la politique autrement » ne soit pas seulement un slogan marketing de plus pour des aspirants à la carrière politique en mal de « créneaux porteurs ».

Faire de la politique en refusant les codes étriqués de la politique instituée : il y a peu d’endroits où une telle expérience fut tentée. C’est pourquoi, malgré le flot des bavardages funéraires, le NPA n’a pas dit son dernier mot.

Par Philippe Corcuff (sociologue), Sandra Demarcq (membre du Conseil Politique National du NPA) et Willy Pelletier (sociologue).

http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-corcuff/180211/non-le-npa-nest-pas-mort

Messages

  • "Certes, le NPA n’a pas tout à fait répondu aux ambitions de son congrès fondateur de février 2009".

    C’est le moins que l’on puisse dire !

    • Quelle tristesse de voir des sociologues qui se veulent gauchistes d’injurier la jeunesse ; même le Général de Gaulle avait évité une telle violence verbale en 68. Dès que de jeunes gens affirment une critique de la direction traditionelle de la LCR canal historique, on les accuse d’opportunisme, sinon de corruption, c’est désolant. Une passion triste, en somme. Le NPA n’est pas encore mort, mais les efforts de le justifier à tout prix sentent la morgue et le morbide. Vite, une révolution maghrébine en Europe.

    • heureusement que toi tu nous ouvres les yeux, qu’est ce qu’on ferait sans tes remarquables analyses...

    • Quelle tristesse de voir des sociologues qui se veulent gauchistes d’injurier la jeunesse ; même le Général de Gaulle avait évité une telle violence verbale en 68. Dès que de jeunes gens affirment une critique de la direction traditionelle de la LCR canal historique, on les accuse d’opportunisme, sinon de corruption, c’est désolant. Une passion triste, en somme. Le NPA n’est pas encore mort, mais les efforts de le justifier à tout prix sentent la morgue et le morbide. Vite, une révolution maghrébine en Europe.

      ce n’est pas la jeunesse que vise ceux qui ont fait cette tribune, mais les quelques personnes qui ont rejoints le PdG sous les flon-flons des médias, après que récemment la jeune animatrice de ce petit groupe ait tenté vainement d’obtenir une place de n°2 sur une liste FdG .

      Le désir de reconnaissance est puissant .

      C’est une façon particulière de faire de la politique, vieille comme le monde, mais c’est un choix qu’on peut comprendre, aux antipodes d’un désir d’autogestion .

      C’est donc de cette question précise que semble traiter cette tribune et pas de la jeunesse en général.

      Que Melenchon fasse attention, un tigre à dents pointues vient de s’installer sur son divan.

  • ce qui est sur c’est que certain camarades "unitaires" voyaient surtout dans l’union le moyen d’avoir une "place". Toujours le m^me prbleme, d’ambition personnel, de proffessionalisation de la politique, pas facile de creer quelque chose de different.

    Mais le NPA n’est pas mort, et parler du nbs de militant n’a aucun sens : avec 5000 militants on peut faire plus que le PC avec 150000, et l’UMp en defendant les interets de 3% des gens fait 53%, .

    Evidement l’idéal est de se battre ensemble : mais sur quel programmes et avec qui ? Si c’est pour faire du social liberalismze avec le PS et EE alors vaut lieux etre seul que mal accompagnés !

    • Il est remarquable de constater que les militant-e-s du NPA manient l’arrogance, la certitude et le rejet des autres. Ceux qui s’interrogent sont des suspects. il vaut mieux être seuls que mal accompagné, dit-on... traduction : un NPA majoritaire. Il est dangereux de faire vivre une organisation pour elle-même. Un parti est un moyen, pas un but. Sinon c’est No futur.

    • Tu sais, quand j’ai quitté la LCR, il y a tout de même 34 ans (1977), alors que j’y étais depuis le début,... qu’est ce que je n’ai pas entendu ! ! ! .... quant à ce que j’allais manquer (?)... Quelle tristesse quand je regarde en arrière, sur ce piétinement politique et militant.

      Des vieux copains, quand le NPA a été créé, sont venu me voir,... on allait voir ce que l’on allait voir. J’avais pris pas mal de recul et m’étais habitué à penser seul ! Bien m’en pris de ne pas avoir cédé à ces amicales sirènes ! D’ailleurs les quelques critiques que j’avais formulées m’avaient été renvoyées de manière plus ou moins méprisantes parce que j’allais louper ce nouveau départ politique... et que je ne comprenais plus rien à la situation politique (?). Bref, on voit un peu ce qui reste de tout ça.

      Certes, le NPA n’est pas mort,... c’est pire, il est en état de mort cérébrale, comme le PCF, ce qui est pire.

      A vouloir tout mettre sur l’électoralisme, sans le dire, sans le reconnaître, et en tenant un double discours,... on voit ce que ça donne !

    • ton désir d’exprimer ta haine vis à vis du NPA passe avant l’analyse. Tu ne te poses aucunement les questions de qui est le petit groupe qui vient de passer au PDG, quelles sont leurs motivations.

      Comme pour la question du PC et du PdG , les ruptures qui jouent dans le NPA ne sont pas toutes de même nature .

      Dans le PC la rupture des nomenclaturistes style Hue ne sont pas du tout de même nature que ceux qui pour partie ont fait par exemple le site Bellaciao.

      Tout ne fait pas ventre dans une discussion par ce qu’on se laisse embrouiller par une haine irraisonnée comme celle que tu exprimes.

      le congrès du NPA qui vient de se terminer a donné une leçon de démocratie à tous ceux qui ne savent pas ce qu’est la démocratie dans un parti, habitués à être des caisses de résonance de factions dirigeantes.

      Pour autant cette leçon n’est pas naturelle et a fait et fait toujours l’objet d’une bataille acharnée, tant les habitudes de commandement et de manœuvres existent dans l’ensemble de la gauche, NPA compris. Il y a eu par exemple des tentatives d’écarter un groupe hyper-minoritaire dans ce parti montrant par là que les choses ne sont jamais acquises.

      Une des grandes leçons de ce congrès l’a été au grand dame d’un courant dominant brouillon et sans stratégie , de faire décanter quelques positions et courants .

      De ce point de vue, une partie de ceux qui avaient été écarté par le virage politicien pris pour complaire aux directions du PC et du PDG , ce sont à nouveau rapproché du NPA , tandis qu’une partie de la droite du NPA impatiente de mener une politique réformiste et centralement institutionnelle se barre.

      Et c’est mieux ainsi, non pas parce qu’un parti se renforce en s’épurant, mais parce que deux orientations difficilement compatibles existent et paralysent le NPA passés les 6 premiers mois de son existence.

      Et que les charabias indigestes et incompréhensibles menés pour essayer de faire bouger la petite gauche de la gauche n’ont servi à rien d’autre qu’à se mettre à dos le courant radical qui existe dans la société française depuis des années, qui n’a pas attendu le NPA, mais ne s’est jamais illusionné sur le PCF et le courant qui a fait le PdG.

      Si le NPA reprend le chemin qu’il n’aurait jamais du quitter de se tourner vers la classe populaire et non vers des claques de gauches n’ayant jamais cessé d’entretenir des relations ambigües avec la bourgeoisie et son état, alors le NPA aura une utilité.

      C’est en menant SA politique que ce courant a fait progresser des ruptures dans le PS, obligé PC et PdG à créer le FdG en les emmerdant sans cesse sur leurs orientations par rapport aux institutions.

      la seule espérance pour les militants sincères du FdG c’est d’avoir un NPA puissant et indépendant s’adressant à l’ensemble de la classe populaire, comme aux couches les plus radicalisées.

      Si le NPA ne fait pas son boulot , plus rien n’empêchera alors le FdG d’aller manger du foin dans les écuries du PS.

      Rien n’est encore joué de l’orientation du NPA, si la direction continue de jouer à droite il faudra bien alors construire autre chose et vite.

  • Je ne suis pas au NPA, j’ai quitté la LCR en 2004.

    Je n’ai pas rejoint le NPA parce que je ne croyais pas qu’il représenterait quelque chose de différent par rapport à la LCR.

    Je me suis trompé, et le congrès récent m’a mis mon erreur en pleine figure.

    Parti démocratique, parti qui en effet n’est pas à la recherche de places, dont les principaux dirigeants n’auraient d’ailleurs qu’à se baisser pour les ramasser, certains comme Krivine depuis des décennies, Besancenot depuis des années. Parti vivant, les interventions et les votes des AG et des délégués au Congrès l’ont montré.

    Parti qui se cherche et que certains quittent. Perso, je ne m’attendais pas à autre chose.

    Parti démocratique comme peu peuvent le prétendre. En tout cas personne à la gauche, sauf peut-être AL, que je ne connais pas vraiment, encore moins le FdG, le PC et le PdG...

    Direction en ballottage, priée de revoir sa copie, et qui va devoir le faire.

    Une candidate voilée qui décidément n’était pas l’OVNI isolée que certains ont pu croire et dire, 27% sur sa motion alors même qu’elle a jeté l’éponge. Ses plus ardents détracteurs ont mis bien de l’eau dans leur vin pour pouvoir se trouver en minorité au Congrès. Et l’adhésion de personnes ne cachant pas leur foi religieuse est unanimement acceptée par le parti. Autant de progrès par rapport à l’ex LCR que j’ai quittée après d’horribles réactions à l’intégration par ma section d’ne camarade voilée. Manifestement, ce n’est pas seulement de l’eau qui a coulé sous les ponts, mais une avancée du parti, une rtransformation de sa composition, de son intervention. Pas assez ? Pas partout ? Certes.

    Mais courage, camarades du NPA, ceux qui sont restés alors que je partais ont eu bien raison, et ceux qui restent ou rejoignent ont bien raison de le faire.

  • Pour un parti moribond, avec 5000 militants que d’article. Faut croire qu’il emmerde beaucoup de monde ! Peut-etre est-il un empecheur de s’unir publiquement avec le PS et d’avoir de bonnes places ... Parce que s’il est mort et qu’il ne represente rien, cessez d’en parler, depensez votre energie a des choses plus constructive.

    Deja a la naissance du NPA, le PS avait eut une montée de fièvre, avec la montée du sentiment anticapitaliste grandissant que le NPA pouvait incarner. Heureusement la naissance simultanée du Front de Gauche a sans doute rassuré le PS, car l’émergence d’une gauche indépendante ne fait pas ses affaires.

    C’est peut-etre pour ca qu’il faut s’assurer que le NPA ne bouge plus, certain sont pressé d’avoir son avis de décés....

  • lorsque dans les annés 70 je militais auPCF dans le 20eme j’avais des potes "gaucho" lcr surtout.
    Je défendais le programme commun,l’unité avec le PS pour un gvt d’union populaire,je ne comprenais pas que la LCR affirme :lePCF et lePS ferons une politique qui ne satisfera pas les couches populaires,le programme commun détourne de la révolution.

    Le contenu du programme commun sans être révolutionnaire était une avancé considréable et satisferait en cas de victoire les interets des salariés,je répondais .

    Je vous passe la suite ,dés la premiére mesure antiouvriére :application des la premiére anne de l’accord Barre sur les salaires dans la fonction publique,je suis parti !!

    Et sans aller à la LCR,je me suis dit:comment eux savaient et pas moi, ?
    comment ont ils prévu ce qui s’est passé,cette trahison ?

    Au passage,mes camarades du PCF ont été plus durs que les critiques ici sur ceux qui quittent le NPA .

    Alors j’ai réfait toute une education politique en lisant les textes "opposition de gauche " pour faire vite.

    Je ne suis pas allé à la LCRmais je n’ai jamais céssé de faire des manifs,des meetings,des gréves,des AG ,j’ai quitté la CGT en 1981 suis revenu en 1982,faut pas contenter les patrons,et suis passé à SUD en 1992.

    Et j’ai rejoins le NPA à sa naissance.
    J’ai vécu des congres PCF et j’ai vécu celui du NPA...rien àvoir,meme si je ne suis pas habitué aux tendances.

    D’un coté ç’est une démocratie totale,mais de l’autre ça crispe les positions . :

    Le carriérisme au pcf,c’est peu dire que c’est répandu,en revanche rien de tel au NPA c’est vite réglé !!.

    Alors oui je connais bien la ligne du PCF,je connais bien son langage gauche et sa pratique social demo avec le PS dans les gestions locales.

    C’est pour cela que je suis trés trés trés sceptiques sur les listes d’unions avec eux,sans les refuser a priori .
    MAis dans les régionales ,j’ai retrouvé dans la ligne politque du PCF toutes les turpitudes que j’ai connu avant,rien n’a changé !

    je comprends la position des camardes qui souhaitent s’allier sans trop regarder l’attitude réelle dans les collectivités locales,je ne dis pas qu’ils sont electoralistes,c’est trop simple,je crois qu’ils sont trop confiants.

    En revanche quitter un parti pour cause de non résultat electoral est assez lamentable.
    Et aller au front de gauche c’est d’un arrivisme dont j’ai honte pour eux

    Non je ne préfére pas être tout seul ,mais c’est exact que certains compagnonages sont douteux,pas par imagination mais bien par vécu tangible et douloureux,ce n’est pas dire hors du NPApas de salut,simplement la prudence s’impose ,trop de trahisons des espoirs l’exige .

    je suis minoritaire au NPA, je suis anticapitaliste,je suis avec mes camarades dans la construction d’un outil qui j’espére sera de plus en plus efficace dans la lutte pour renverser le capitalisme .

    avec d’autres...

  • La tonalité générale des articles de presse concernant le NPA (ce parti est tellement sectaire que tous les militants s’enfuient, il est tenu d’une main de fer par Olivier Besancenot qui est tellement dévoré par l’ambition qu’il refuse de s’unir avec le Front de Gauche derrière la candidature de J.L. Mélenchon que ça c’est une très bonne candidature pour la gauche de la gauche...). Ces analyses caricaturales ne permettent vraiment pas de saisir les débats légitimes qui agitent le NPA. Les observateurs sérieux et intelligents comprennent parfaitement les problèmes tactiques que pose la période actuelle au NPA. Si on focalisait plus sur l’attitude du NPA dans les luttes et moins sur sa tactique électorale, on verrait que ce parti tente à chaque fois que c’est possible d’organiser l’unité dans les luttes.

  • Il n est pas mort je vous rassure ou vous decoie quoi qu il en soit faudra compter avec nous vive le npa vive la revolution !!! et apres une constituante plus de president ni de ministre ,

    • ... Et du soleil pendant les vacances d’été ! ! ! !

    • Il vivra assez longtemps pour fournir comme la LCR, avec par exemple dans la dernière période, Filoche et les siens, des cadres et élus au PS, mais surtout pas au PCF. Certains se targuent de soutenir...Martine Aubry.
      C’est là et aussi un peu avant que j’ai compris qu’il est nécessaire de cultiver l’anticommunisme volontairement confondu avec la défiance contre les directions bureaucratiques du PCF, afin d’empêcher toute alliance à gauche du PS.
      Voyez où mena la haine de certains "gauchistes" vis à vis du "communisme" qui soutiennent aujourd’hui avec la même passion, le gouvernement d’extrême-droite d’Israël, et les dictatures des pays de l’Est en gestation partout.
      J’y renonce, jamais le NPA ne permettra une union de gauche majoritaire et révolutionnaire contre les politiques social-libérales du PS

  • Ce qui s’est passé lors du congrès du NPA est en fait une chance pour ce parti.

    En effet, les électoralistes sont partis, les militants de la lutte des places aussi ou le feront dans les semaines à venir. Au NPA, il ne restera plus que les véritables anticapitalistes, ceux qui n’ont pas comme unique objectif de faire une carrière politique dans le giron du FDG-PS.

    Cela va également renforcer le parti : revenir à ses fondamentaux sans atermoiements inutiles.

    • C’est un peu comme la purge de printemps....

    • Et vous au PCF vous vous y connaissez en purges et expulsions diverses : les purges staliniennes, les exclusions des homos pour leur seule orientation sexuelle et celle des déviants à la ligne des dirigeants du parti etc...
      C’était même pendant un temps votre marque de fabrique. Aucun parti en France n’a exclus autant de militants que le PCF.

      Les militant(e)s qui ont quitté le NPA, l’ont fait tous seuls et personne ne les a exclus : ils se sont "purgés" eux-mêmes.

    • Et vous au PCF vous vous y connaissez en purges et expulsions diverses : les purges staliniennes, les exclusions des homos pour leur seule orientation sexuelle et celle des déviants à la ligne des dirigeants du parti etc... C’était même pendant un temps votre marque de fabrique. Aucun parti en France n’a exclus autant de militants que le PCF.

      Sans parler d’une autre purge, celle des électeurs. Passer de près de 25% dans les années 50-60 à même pas 2% c’est un effet collatéral de la purge : la diarrhée.

  • que peut signifier "refuser les codes de la politique étriquée" ? probablement "refuser de s’inscrire dans la réalité telle que l’histoire nous l’a leguée". Le NPA paye son ambiguité politique, parti qui se prétend non électoraliste et qui n’existe que dans la médiatisation impulsée par le pouvoir de son leader besancenot en vue de la moins démocratique de toutes les elections. Le reve des responsables NPA était de mettre toute la gauche du PS en crise pour récuperer les morceaux. Malheureusement les choses ne se sont pas passées comme esperées et c’est le NPA qui meurt sous nos yeux indifferents parce qu’il est arrivé au bout de son principe vital : constituer l’alternative unique au PS. Les salariés, les chomeurs ; les retraités, la jeunesse ont besoin de tout autre chose que de cette rhétorique prétendument radicale mais qui au fond s’accomode fort bien de la situation et peut attendre encore un siecle ou deux.

  • Il est peut-être pas mort, mais c’est bien pire. Et à lire les contributions des uns et des autres, on se dit que le capitalisme a de beaux jours devant lui !!!...

    Affligeant !

  • le NPA est-il mort , le PCF va t-il mourir de son étreinte fatale avec le FDG , Le FDG sera t-il un feu de paille qui ne survivra pas à la présidentielle ?

    On croirait lire la rubrique nécrologique de l ’anticapitalisme , mais ces problèmes existentiels n’interessent personne et en tout cas pas les travailleurs qui vont le faire savoir à ces partis qui s’autoproclament révolutionnaires, en leur infligeant une nouvelle déroute aux prochaines élections .

    En effet faute de vouloir s’ entendre sur une offre politique qui permettrait une rupture radicale en remettant la politique à l’endroit c’est à dire en faisant payer les riches pour permettre aux plus pauvres de vivre mieux, ces partis incitent les travailleurs qui n’ en peuvent plus de la politique de SARKOZY et de sa bande du FOUQUETS à aller voter "utile" pour le PS dès le premier tour ou à emettre un vote protestataire pour la fille LE PEN ...

    Alors tous ces partis peuvent bien crever cela ne me fait ni chaud ni froid et peut-être cela permettra t-il que les communistes aient enfin le courage de rompre les amarres avec ces partis fantoches de la lutte des classes pour se regrouper dans un vrai parti révolutionnaire pour détruire ce système pourri qui ne survit que parce qu ’en face de lui c’est DU VENT .

    • En effet faute de vouloir s’ entendre sur une offre politique qui permettrait une rupture radicale en remettant la politique à l’endroit c’est à dire en faisant payer les riches pour permettre aux plus pauvres de vivre mieux,<

      Peux-tu nous dire en quoi une unité des partis de gauche "radicale" (PCF, PG, GU...) qui s’ils étaient élus (il ne faut pas rêver le FdG ne fera jamais un score susceptible de détrôner le PS, et au deuxième tour ils appelleront à voter pour le PS) le seraient dans une coalition avec le PS, en quoi donc ces partis permettraient aux plus pauvres de vivre mieux ?

      Le FdG ainsi allié avec le PS appliquerait la politique de droite du PS sans avoir le moindre mot à dire, ou, au mieux, démissionnerait de ses postes comme l’on fait les ministres communistes en 1983.

      Conclusion : encore un coup d’épée dans l’eau.

      Le NPA lui est le seul à gauche à avoir compris qu’on ne pourra jamais faire alliance avec le PS, même dans l’espoir vain de le "tirer à gauche".

      Ce dont on a marre c’est la répétition des mêmes scénarios réformistes foireux.
      Ce qu’il faut c’est une véritable révolution non seulement politique, mais aussi économique : cela ne sert à rien de changer de personnel ou d’institutions politiques si l’on ne casse pas l’appareil économique actuel.

    • FERENC , tu es souvent trop pressé pour lire les messages des autres ce qui te conduit à ne pas les comprendre : lorsque je parle des partis qui se proclament anticapitalistes qui ne VEULENT pas s ’entendre j’y inclus le NPA en fait cela concerne toutes les organisations qui déclarent se situer à la gauche du PS , mais qui ont voté pour lui aux deuxième tour des régionales et qui s’apprêtent à faire de même à la présidentielle et aux législatives . QU’ILS S EN AILLENT TOUS !!! BASTA YA !!!

    • (en fait le PG a instrumentalisé le NPA pour faire pression sur le PCF).

      Cela me rappelle les tribulations des régionales en Aquitaine : jusqu’au dernier moment, PG et GU ont fait le pas de deux entre le PCF et le NPA afin d’obtenir de meilleures places sur les listes du FDG. Et bien entendu, la responsabilité de la division a été portée par le NPA, puisqu’elle avait repoussé la proposition du Front de gauche : un "éligible" NPA à la 11ème place, sans discussion sur le programme. Avec 9% des voix, le PS en a concédé 6 à EELV eT 3 AU FDG (6%).

      Au sujet des cantonales dans le Lot-et-garonne, le seul élus sortant du front de gauche se représente sous l’étiquette : "front de gauche, majorité départementale" (il est soutenu par le PS dès le 1er tour) Le PCF a été opposé à tout accord avec le NPA, au niveau départemental. Cependant un accord untaire a pu être realisé entre la GU et le NPA sur un canton. Il sera soutenu par le FDG. En dordogne, le NPA proposait un accord de type Limousin Terre de Gauche au FDG et la FASE. Le PCF a exigé de choisir lui même qui pouvait candidater ou rempacer au NPA ! L’accord a donc été rompu ,le PG et la GU se sont alignés derrière le PCF (qui détient aussi les cordons de la bourse)