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C’est quoi le Gaz de schiste ?

Publie le mardi 5 avril 2011 par Open-Publishing
4 commentaires

On commence à en entendre parler mais on ne sait pas grand chose sur cette nouvelle énergie fossile. Mes premières recherches étaient un peu mystiques , le danger semblait tellement important et la catastrophe limite « fin du monde » que cela me portait à croire que ce ne pouvait être réel. Et pourtant après de longues recherches voici ce que je peux en dire :

Le gaz de schiste et l’huile de schiste sont des hydrocarbures contenus dans des roches sédimentaires argileuses, situées entre 1 et 3 km de profondeur, qui sont à la fois compactes et très peu perméables.
Il s’agit, selon un communiqué du ministère de l’écologie français daté du 4 février 2011, de gisements "non conventionnels" car piégés dans la roche (appelée schiste ) et ne pouvant pas être exploités de la même manière que ceux contenus dans des roches plus perméables.

L’exploitation nécessite le plus souvent des forages horizontaux et une facturation hydraulique des roches profondes.
On parle ici de la plus grande campagne d’extraction de gaz de l’histoire.

Il paraitrait que les sous-sols de France regorgent de ce gaz. Des millions d’hectolitres voire yottalitres d’eau ultra polluée.
Aux États-Unis des grands spécialistes en beau « costume-cravate » viennent inspecter l’eau des citoyens et vous certifient que vous ne courrez aucun danger, qu’il n’y a pas de risque pour votre santé et cela même si du gaz sort de votre robinet et qu’il prend feu au contact d’une flamme.

Les entreprises qui voudraient nous le vendre et donc l’exploiter nous communiquent qu’au niveau environnemental, l’utilisation d’un gaz naturel est moins polluant qu’un combustible fossile. En d’autres termes la production de gaz à effet de serre est moindre lorsque l’on utilise un gaz naturel plutôt que du mazout ou de l’essence . Pas besoin d’avoir fait de hautes études pour comprendre que l’enjeu est surtout économique et politique. Ce qui explique que le ministre de l’écologie français avait signé des accords d’exploitation "en lousdé" en même temps qu’il mettait en place le Grenelle de l’Environnement.

Comment parler d’écologie si on s’intéresse aux nuisances causées par l’extraction de ce gaz ?
En effet il faut d’importantes quantités d’eau, de plus il faut obligatoirement polluer cette eau. Car cette eau une fois utilisée abondamment sera hautement chargée en substances chimiques et en schiste, ce qui crée tout de même une addition non souhaitable . Sans évoquer les risques de fuite de gaz . Je n’ose à peine imaginer l’état _ des nappes phréatiques environnantes.
Des nouveaux mots étranges vont venir s’installer longtemps dans nos conversations tels que : Éther de glycol (en raison de leur toxicité, ils sont interdits dans les produits d’usages courants, mais ils restent très utilisés dans certains processus où ils sont substitués aux solvants habituels inflammables et/ou réputés plus nocifs encore. ) ou encore
trichlorobenzene (composant volatile organique qui entre dans les liquides d’extraction de gaz ) et autres hydrocarbures. Le manque réel d’information est vraiment très pesant car le principe de précaution n’existe même plus.
Et quand on se rappelle de l’histoire de Perrier interdit de vente à cause d’un trop plein de benzène dans ses bouteilles on s’aperçoit une fois encore que c’est du non sens. Quand notre eau sentira la térébenthine, on trouvera toujours des gens pour traiter les écologistes de « catastrophistes ».
Dans la fracturation hydraulique le mélange de ces produits hautement chimiques et cancérigènes fusionnent avec le gaz et les nappes phréatiques et arrive directement dans vos robinets.

J’ai bien du mal à comprendre pourquoi on est encore dans la recherche d’énergie fossile à un moment ou on doit se sortir du nucléaire et du pétrole. On arrive à trouver pire, on lance des mégas projets et on oublie complétement les efforts fait sur les énergies dites renouvelables. En France on a les équipements pour le solaire, l’éolien sans oublier Pelamis ou autre et malgré tout cela l’état nous plante ce couteau dans le dos en oubliant les désastres fait en Amérique du nord à cause de ce gaz. Le bon sens n’est pas du côté des gouvernants encore une fois. De plus l’extraction et l’exploitation seront faites par des sociétés privées qui n’ont rien à faire de l’environnement et cherchent d’avantage de bénéfices à n’importe qu’elle prix.

Les millions d’euros injectés dans ce vaste projet seront de l’argent en moins investis dans la recherche et la production d’énergie « verte »

Plusieurs compagnies pétrolières se battent avec grand engouement pour pouvoir transformer nos paysages en catastrophe écologique. Je pèse mes mots car pour l’extraction et la production c’est une pollution monumentale qui nous arrive droit dessus.
Imaginez ces grosses compagnies pétrolières s’installer et fracturer la roche avec de l’eau à très haute pression mélangée avec des produits chimiques cancérigènes et mutagènes.
Pendant ce temps, on nous dira de prendre des douches plutôt que des bains et de bien trier nos déchets...

Et si une société comme Total s’implantait près de chez vous et vous parlait de chômage, si on leur interdisait l’exploitation que diriez vous...? Dans le Sud-Ouest ou dans le Nord-Pas-de-Calais ou même en région parisienne en Seine-et-marne ? Je dis Total comme ça au hasard (ou presque !) on pourrait penser à des compagnies australienne ou même GDF... Tout peut arriver ça se dispute a l’entrée.
Le seul recul que l’on ait c’est ce qui s’est passé aux USA et le risque est avéré . Jouer aux apprentis sorciers une fois de plus pour transformer notre territoire en dollars... Je vous conseille de voir le film « Gasland » de Josh Fox(sélectionné aux oscars) qui a tout déclenché en faisant un « buzz » sur le net. Celui-ci fait bien la mise au point en nous expliquant que pour chaque forage des quantités énormes d’eau sont injectées pour percer la roche, une technique qui a contaminé l’eau dans plusieurs régions des États-Unis. L’eau aurait changé de couleur et son goût aurait également changer en prenant notamment un goût de métal. Si l’eau n’avait pour seul problème que de ressembler à de la boue et n’allait pas jusqu’ à s’enflammer on ne serait pas autant en alerte.
En seine-et -marne on trouve déjà les premiers derricks, l’appât du gain façon « Dallas » débarque dans l’hexagone. Le Texas à Paris ! On nous promet un rendement qui produirait 20% de nos besoins pour tout le pays...

Je pensais que tout le monde avait enfin compris que les énergies fossiles c’était le passé. Faut croire que nos énarques ont encore fait des courbettes à des grosses compagnies avides d’argent. La contradiction est vraiment trop énorme pour passer, enfin j’espère ! Comment nous parler d’économie d’énergie, nous faire la leçon sur les pollutions ménagères si c’est pour « foutre » en l’air le pays de façon bien industrielle.

Nous sommes en république et dans un pays démocratique ou n’est-ce qu’illusoire ?
J’aimerais des affichages dans les mairies où les implantations de ces usines sont prévus pour décrypter les installations et les produits chimiques utilisés. Alors on verra qui vraiment souhaite ce genre d’installation , le consommateur ou la famille Ewing...

Des forages près de chez vous bientôt ….

Félicien Michaut Président de l’association Évolutionnaire
http://evolutionnaire.free.fr/gazde...

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