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URGENT ACTION IMMEDIATE SOLIDARITE FEMMES ALGERIENNES

Publie le samedi 25 décembre 2004 par Open-Publishing

URGENT ACTION IMMEDIATE SOLIDARITE FEMMES ALGERIENNES Cette action nous est proposée par de la part de la journaliste Salima Tlemcani

Chers ami-e-s,

Ci joint un texte de message d’alerte à faire circuler et à envoyer au plus vite à l’intention des autorités algériennes. Il a trait au report récent du procès des victimes de Hassi-Messaoud au 28 décembre 2004. Parmi la quarantaine de femmes victimes de violences criminelles en juillet 2001, seules trois d’entre elles ont encore le courage de porter plainte afin de demander justice. Ces femmes ont besoin de notre soutien pour que les crimes dont elles ont été victimes soient reconnus et les criminels punis. Nous demandons aux autorités algériennes d’assurer leurs responsabilités en faisant tout pour que justice soit rendue et que les victimes obtiennent réparation.

Les textes juridiques auxquels il est fait référence dans le texte d’alerte sont plus particulièrement la Constitution algérienne, articles 24, 34 et 35 et les conventions et déclarations signées ou ratifiées par l’Algérie : la Convention sur l’élimination des discriminations à l’égard des femmes, article 3, 5 et 10, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, article 2, alinéa 1 ; la Déclaration sur l’élimination des violences faites aux femmes, articles 3 et 4.

La lettre est à signer et à envoyer avant le 27 décembre 2004 à :

Ministre de la Justice Monsieur Belaiz Tayeb 8 place Bir Hakeim, El Biar, Alger fax : +213 21 92 17 01 tel : +213 21 92 41 83 e-mail : info@mjustice.dz

President Abdelaziz Bouteflika e-mail : president@el-mouradia.dz

Assemblée Populaire Nationale e-mail : info.@apn-dz.org

Cour Suprême coursupreme@coursupreme-dz.org

Conseil Constitutionnel 9 rue Abou Nouas, Hydra, Alger fax : +213 21 69 33 42 tel : +213 21 69 34 90 ou +213 21 69 17 42

Décembre 2004

Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement, Mesdames et Messieurs les députés,

Le 16 décembre 2004 à Biskra a eu lieu le procès des agresseurs des femmes de hassi-messaoud. Pour rappel des faits, dans la nuit du 17 juillet 2001, une quarantaine de femmes habitant seules avec leurs enfants à El- Haïcha, quartier de Hassi-Messaoud, ont été victimes de terribles violences (coups et blessures, tortures, mutilations, viols), perpétrées par des dizaines de citoyens habitant le même quartier qu’elles.

Les victimes de Hassi-Messaoud demandent justice. Mais plus que celui des agresseurs, le procès du 16 décembre a été celui des victimes qui se trouvent complètement isolées. Les trois femmes de Hassi-Messaoud qui ont eu le courage de venir témoigner des crimes dont elles ont été victimes dans leurs propres domiciles n’ont pas pu bénéficier de la solidarité des citoyens et citoyennes qui les soutiennent, absents par manque d’information sur la date du procès. Finalement, en raison de l’absence des avocats de certains des agresseurs, le procès a été reporté de quinze jours.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement, Mesdames et Messieurs les députés, nous tenons à vous exprimer notre profonde inquiétude devant l’absence de soutien que reçoivent ces femmes de la part des autorités publiques, responsables de la sécurité des citoyens et garants de l’application de la loi.

Nous vous demandons instamment de mettre en place des dispositifs rapides et efficaces, pour assurer la sécurité de ces personnes qui restent menacées par les agresseurs, assurer que le procès se déroule en présence de représentants de l’Etat, d’associations des droits de l’homme, et que la justice soit rendue de façon à ce que les femmes victimes de violences criminelles obtiennent réparation.

Si les victimes n’obtiennent pas une réparation réelle et concrète, et si les agresseurs restent impunis, si des mesures ne sont pas prises au plus vite par le gouvernement pour que ces exactions criminelles ne se reproduisent pas, cela voudra signifier que 50% de la population algérienne vit en grand danger en Algérie, car aucune femme d’Algérie ne pourra se sentir en sécurité dans son propre pays. Cela voudra signifier encore que les textes fondamentaux sur lesquels se base la nation algérienne restent lettre morte et que personne n’est protégé par la loi.

Comptant sur votre devoir et votre détermination pour que justice soit rendue en accord avec le droit pénal, la constitution algérienne et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie, nous vous prions d’agréer Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement, Mesdames et Messieurs les députés, l’expression de nos salutations respectueuses.

Lettre à signer et à envoyer d’urgence aux adresses indiquées ci-dessus