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famille symptôme d’une république à la dérive

Publie le mardi 12 avril 2011 par Open-Publishing
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http://www.ladepeche.fr/article/201...

Auparavant sporadiques et dénoncés, ces actes inhumains tendent à devenir de plus en plus courants et convergent sciemment vers un refus du vivre-ensemble.

Cette famille n’est pas en situation d’irrégularité, étrangère ou islamiste... elle est pauvre.

Peu importe, il semble que pour certains tous ceux-là ont un point commun (leur différence) et méritent donc qu’on leur fasse sentir et toucher du doigt leur infériorité, car pour les esprits étroits : différence= infériorité.

Notre société est déjà cruelle envers tous ces gens marginalisés qui galèrent au quotidien, apparemment, cela ne suffit plus : il faut rajouter une dose de cruauté et de sadisme.

Il y a la loi qui certes autorise les expulsions, la trêve hivernale étant terminée.

Mais que dire de la méthode employée ?? Ces forces de l’ordre agissent comme une milice : non contents de foutre dehors une famille, les privant d’un toit (malgré la loi sur le droit opposable au logement) ; ces flics balancent tout le mobilier et les effets personnels par la fenêtre... Cette femme et son fils ont vu des sales cons (hommage à Sophia Aram) briser tous les souvenirs d’une vie, tous leurs effets personnels ont été sadiquement éradiqués...

Quel en était l’intérêt sinon enfoncer un peu plus le clou de l’humiliation et faire de cette famille un exemple ?

Il y a vraiment de quoi être très inquiet des choix politiques que nous faisons : l’UMP virant à la droite de la droite et la banalisation des idées de l’extrême droite nous conduisent de plus en plus vite vers une société où la tolérance et le respect de l’autre ne seront plus qu’un vague souvenir... Au-delà d’un contexte politique momentané, les mentalités évoluent salement et une idéologie est en train de sournoisement gagner du terrain, sinon comment expliquer le développement de telles ignominies ?

Aujourd’hui c’est cette famille, mais demain ?

Lorsqu’ils sont venus chercher les communistes
Je me suis tu, je n’étais pas communiste.
Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes
Je me suis tu, je n’étais pas syndicaliste.
Lorsqu’ils sont venus chercher les juifs
Je me suis tu, je n’étais pas juif.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.

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